LE SACRÉ: textes et problématiques
Publié le 21/02/2012
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On admet généralement que les premières manifestations du sentiment religieux se rencontrent dès les temps préhistoriques. Sauf exception (Bouddhisme, par exemple), la religion suppose la croyance en des êtres invisibles et puissants (polythéisme) ou en un Dieu personnel (grandes religions monothéistes comme le Christianisme ou l'Islam). Par son étymologie, le mot religion vient de « relegere « qui signifie respecter et, par extension, vouer un culte; mais selon certains, il dériverait du verbe « religare « qui veut dire relier : la religion constitue un lien qui unit l'homme à Dieu comme à la source de son existence. « La venu par laquelle nous reconnaissons avoir envers Dieu une dette que nous ne pouvons acquitter, est la vertu de religion «, dit GILSON....
«
la distingue plus de toutes les autres pierres.
Pour ceux auxquels une pierre
se revele sacree, sa realite immediate se transmue au contraire en realite
surnaturelle.
En d'autres termes, pour ceux qui ont une experience reli-
gieuse, la Nature tout entiere est susceptible de se reveler en tant que sacra-
lite cosmique.
Le Cosmos dans sa totalite peut devenir une hierophanie.
Mircea ELIADE, Le sacre et le profane,Editions Gallimard, Paris, 1966.
1.
Du grec « ieros » : sacre et « phaino » : montrer, manifester.
SUJETS DE REFLEXION
11 Expliquer : « en manifestant is sacre, un objet quelconque devient autre chose
sans cesser d'être lui-meme»; « se transmue en realite surnaturelle» ; c sacralite
cosmique ».
2 / Essayez a votre tour d'analyser le sentiment du sacre en l'opposant au pro-
fane.
3 / Selon vous, la religion est-elle necessairement lige au sentiment du sacre?
Dites pourquoi.
Toute conception religieuse du monde», dit CAILLOIS (L'homme et Is sacre)
« implique la distinction du sacre et du profane, oppose au monde ou le fidele
vague librement a ses occupations, exerce une activite sans consequences pour
son salut, un domain oil, la crainte et l'espoir le paralysent tour a tour, ois
comme au bord d'un abime, le moindre start dans le moindre geste peut irre-
mediablement le perdre.
» Or revolution du monde moderne voit se reduire
progressivement les manifestations collectives et institutionnafisees du
sacre.
L'opposition traditionnelle du sacre et du profane va s'en trouver
considerablement modifiee : devant renvalaissement de la societe par le
profane, le sacre va, selon les cas, s'interioriser, se deconfessionnaliser, ou
disparaitre.
29.
L'EVOLUTION DU SACRE
Cependant des les premiers pas de la civilisation, avec le debut de la
division du travail, plus encore avec la naissance de la cite et de l'Etat,
les fetes perdent de leur importance.
Elles presentent de moins en moins
l'ampleur, le caractere total qui faisaient des anciennes effervescences une
suspension complete du jeu des institutions et une miss en question integrale
de l'ordre universe'.
Une societe plus complexe ne supporte pas une telle
solution de continuite dans son fonctionnement.
(...)
la distingue plus de toutes les autres pierres.
Pour ceux auxquels une pierre
se révèle sacrée, sa réalité immédiate se transmue au contraire en réalité
surnaturelle.
En d'autres termes, pour ceux qui ont une expérience reli
gieuse, la Nature tout entière est susceptible de se révéler en tant que sacra
lité cosmique.
Le Cosmos dans sa totalité peut devenir une hiérophanie.
Mircéa ELIADE, Le sacré et le profane, Éditions Gallimard, Paris, 1966.
1.
Du grec « ieros » : sacré et « phainil » : montrer, manifester.
SUJETS DE RÉFLEXION
1 1 Expliquer : « en manifestant le sacré, un objet quelconque devient autre chose
sans cesser d'être
lui-même»;« se transmue en réalité surnaturelle»;« sacralité
cosmique
».
21 Essayez à votre tour d'analyser le sentiment du sacré en l'opposant au pro·
fane.
3 1 Selon vous, la religion est-elle nécessairement liée au sentiment du sacré?
Dites pourquoi.
« Toute conception religieuse du monde», dit CAILLOIS (L'homme et le sacré) « implique la distinction du sacré et du profane, oppose au monde où le fidèle vaque librement à ses occupations, exerce une activité sans conséquences pour
son salut, un domaine où la crainte et l'espoir le paralysent tour à tour, où comme au bord d'un abîme, le moindre écart dans le moindre geste peut irré· médiablement le perdre.
» Or l'évolution du monde moderne voit se réduire progressivement les manüestations collectives et institutionnalisées du sacré.
L'opposition traditionnelle du sacré et du profane va s'en trouver considérablement modifiée : devant l'envahissement de la société par le profane, le sacré va, selon les cas, s'intérioriser, se déconfessionnaliser, ou disparaître.
29.
L'ÉVOLUTION DU SACRÉ
Cependant dès les premiers pas de la civilisation, avec le début de la
division du travail, plus encore avec la naissance de la cité et de l'État,
les fêtes perdent de leur importance.
Elles présentent de moins en moins
l'ampleur, le caractère total qui faisaient des anciennes effervescences une
suspension complète du jeu des institutions et une mise en question intégrale
de l'ordre universel.
Une société plus complexe ne supporte pas une telle
solution de continuité dans son fonctionnement.
( ...
).
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