Le savoir me rend-il nécessairement libre?
Publié le 01/10/2012
Extrait du document
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1.
La tradition du savoir libérateur
-Dès l'épicurisme, la connaissance est affirmée comme capable de libérer
l'individu de ses craintes traditionnelles (de la mort et des dieux): il s'agit de
comprendre de quoi et comment est constituée la réalité, afin de s'apercevoir que
rien ne justifie les antiques frayeurs.
Toutefois,
ce savoir ainsi orienté n'est
évidemment pas encore scientifique au sens ccntemporain.
- C'est en fait à
la fin de la Renaissance, et plus précisément à partir du projet
cartésien de maîtrise et domination de la nature, que
le savoir se trouve
progressivement conçu comme apportant son concours à la façon dont l'être
humain, échappant au déterminisme de la nature parce qu'il est apte à le
comprendre et à l'utiliser pour ses propres fins, affirme sa liberté.
Ce savoir peut lui-même se présenter sous deux aspects: • comme savoir-faire (pratique et technique)- donc comme capacité à transformer les matières,
• comme savoir théorique ou scientifique.
On peut noter que, dans l'optique cartésienne, c'est le second qui rend le premier
plus aisé.
-
Le positivisme répète ra cette optique cartésienne (cf Auguste Comte: savoir
pour prévoir, prévoir pour pouvoir).
II.
Liberté de la conscience
- Le point de vue hegelien sur la question en fournira (comme souvent) la
formule la plus synthétique:
• en montrant que le savoir-faire matériel est par lui-même libérateur dans la
mesure où il détermine une évolution de la conscience (l'esclave accède au
concept de liberté en trouvant, dans les matières qu'il a transformées, la
preuve concrète de sa propre efficacité);
• en rassemblant le sens de la connaissance scientifique qui, parce qu'elle est
objectivante, désacralise la nature et libère du même coup le sujet
connaissant: la nature est maintenant un système de lois connues et
reconnues; l'homme y est chez lui, et ce où il est chez lui compte seul; la
connaissance de
la nature le rend libre (Leçons sur la philosopie de l'histoire).
La connaissance des lois, c'est-à-dire du déterminisme naturel, fait en effet de
la nature un univers perméable à la conscience humaine.
Elle aboutit à une
extension de cette conscience qui sort de l'espace de la pure intimité (abstraite)
pour étendre son pouvoir dans la réalité concrète elle-même.
- Même la critique spinoziste de l'illusion du libre-arbitre peut être comprise
dans cette optique:
la liberté, dit Spinoza, c'est la nécessité bien comprise.
Plus
donc, on découvre les lois de la nécessité, plus la liberté s'affirme.
III.
Le savoir aujourd'hui
-La question doit toutefois être reposée en fonction des structures contempo
raines
du savoir et de sa complexité.
Peut-on en effet affirmer très classiquement
que
le savoir me rend nécessairement libre à partir du moment où je n'en ai pas le contrôle?
- La science actuelle est devenue hyper-spécialisée.
Elle nécessite,
pour se.
»
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