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Le sommeil de la conscience engendre-t-il des monstres ?

Publié le 11/01/2012

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L'homme est par essence un être doté de conscience. C'est cette faculté de connaissance de son état et de ses actes qui le distingue de l'animal et lui confère son « humanité «. Naitre, se reproduire et céder sa place, c'est là le programme de la vie. Mais, quand à ce programme s'ajoute la conscience, la question du sens et de la valeur de la vie émerge, et l'on entre alors dans le plan de l'existence humaine. La conscience est le mode d'être spécifique de l'homme, qui fait que tout ce qui nous arrive est source pour nous d'interrogation. Elle lui permet de réfléchir sur ses agissements futurs et ainsi d'envisager les conséquences qu'ils auront sur ce qui l'entoure. Elle n'est pas une « partie « de l'homme, mais la façon humaine d'exister dans le monde, et donc d'être présent à soi-même et aux autres. Si la vie pour l'homme se constitue donc en problème, c'est parce qu'il appartient à deux mondes distincts : celui de la nature et celui de l'esprit. Par son corps il appartient au 1er, et par sa pensée, au monde insondable de l'esprit. Cette double appartenance dédouble l'homme : il vit et il sait qu'il vit.

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« donc, de leur conscience, d'autre part.

Ainsi, on peut dire que le sommeil de la conscience n'est pas toujours lefacteur principal des agissements monstrueux.

En effets, prenons pour exemple le violeur récidiviste ou tueur ensérie, qui lui, agit donc consciemment de manière « inhumaine ».Ensuite, il est important de savoir que la société dans laquelle nous vivons est l'origine même de notre conscience.Ainsi, selon Marx : « la conscience est le produit de la vie en société ».

C'est donc pour lui un « fait social » produitpar la place qui est la nôtre dans la société.

Cette conscience commune à l'espèce humaine, est donc différentepour chacun, et diffère donc selon les cultures.

En effet certaines pratiques telles que le cannibalisme de fœtushumain ou la préparation de repas à base chiens sont tolérés et courantes en Chine alors que totalement prohibéspar la société Française.

Toutes personnes ayant donc des agissements différents de ceux tolérés par la société,peuvent être considérées comme des monstres alors que d'autres personnes, pour les mêmes agissements dans uneculture différente, seront considérées comme « normaux », c'est-à-dire respectant les normes établies par lasociété.

Ainsi, un bourreau américain ayant pour ordre d'exécuter un détenu peut être considéré comme un monstreaux yeux d'un français, alors qu'il est respecté comme un héros dans son état.

Cependant Le terme de « monstre »n'est pas entièrement centré sur des actions effectuées et sur des comportements mais aussi sur les normesphysiques de l'époque.

En effet, un homme ayant des tatouages sur tout le corps, une multitude de piercing et dechaine traversant sa peau ainsi que vêtu de vêtements sombre déchirés de part et d'autres, était ouvertementconsidéré comme des monstres il y a quelques années, alors que presque totalement intégré dans la sociétéd'aujourd'hui.

Ce terme (monstre) est donc une vision subjective, qui varie en fonction des cultures, habitudes etépoques, et n'est donc pas vraiment totalement causé que par le sommeil de la conscience.

De plus, la conscienceest le signe de l'humanité et d'un agissement moral.

Ainsi tout être humain considéré comme un « monstre » et quirépond à ses pulsions primaires, se voit alors retirer son appartenance à l'humanité et n'est alors plus considéré quecomme un animal.

Cependant, on ne peut considérer l'animal comme un monstre.

En effet celui-ci vit selon desnormes innées, établie par son organisme.

Il Né, vit, se reproduit, et meurt.

Il « organise » ainsi sa vie selon sesbesoins.

Par exemple il se déplace en groupe ou seul selon son mode de chasse ou de vie.

Il n'agit donc, toutcomme l'homme dont la conscience est endormie, qu'en fonction de son instinct : mange quand il a faim, boit quandil a soif, se reproduit par nécessité de perpétuer l'espèce et non par désir et agit de la manière dont il a envielorsqu'il en a envie.

L'animal est donc un être dénué de conscience morale qui agit selon ses pulsions mais qui nepeut être considéré comme un monstre.

Ainsi on peut en venir à se demander si ce n'est pas l'existence même decette conscience qui est la cause chez l'homme de comportement monstrueux.

En effet, celui-ci n'est rien de plusqu'un animal qui a la faculté de penser et de se projeter (Par le biais de sa mémoire, dans l'avenir ou dans sonpassé).

Si nous n'avions pas était doté de cette capacité, nous ne serions donc que des animaux, et c'est le fait deposséder une conscience et par la suite de la perdre qui va donc engendrer un « manque », donc une perte derepères dans la société et un comportement inhumain.En somme, dire que le sommeil de la conscience engendre des monstres ne serait pas totalement vrai mais pastotalement faux.

En effet celui-ci empêche la conscience de censurer ou refouler certaines pensées et pulsions quiconstituent notre inconscient, lui-même ainsi moteur de nos agissements.

Il peut être causé par des facteursenvironnementaux laissant ainsi libre cours à notre instinct primaire et à la manifestation de pensées monstrueuse.Ensuite, il faut faire la différence entre le monstre et l'animal.

Car si le sommeil de la conscience libère notreanimalité, ce dernier ne pouvant être considéré comme tel, le terme de « monstre », qui a alors une dimension à lafois physique et morale, instauré par notre conscience, ne serait pas approprié.

Le caractère monstrueux estdéveloppé par notre conscience, elle-même créée par la société dans laquelle nous vivons, ainsi, il ne peut êtredéfini comme un point de vue objectif.

Il serait plutôt variable en fonction des cultures, époques et habitudes.

Parexemple, des personnes souffrant de malformation physique peuvent être considérées comme des monstres parcertains, de par leurs différences physique, alors que totalement semblables aux autres de par leur esprits, et êtreintégrées par d'autres.

Finalement, on peut dire que c'est le fait même de posséder une conscience qui fait de nousdes monstres.

En effet, être dénué de conscience n'engendre pas toujours des actes monstrueux.

Prenons l'exempledes animaux qui ne peuvent être qualifié de monstre et qui vivent pourtant sans conscience morale.

Ainsi, c'est lefait de posséder une conscience et de la perdre qui va ensuite créer un dérèglement chez l'homme qui agira par lasuite de façon monstrueuse.

Pour conclure, ni la conscience, ni le sommeil de celle-ci n'entraine des monstres.

Carlorsque notre conscience est endormie, c'est l'inconscient qui contrôle l'être, et cet inconscient est créé parl'existence de la conscience.

On a donc ici un paradoxe, démontrant que ces agissements monstrueux ne sont pasengendrés par une cause précise et unique, mais plutôt par une multitude de facteurs, tels que le contexte culturel,les évènements extérieurs, et finalement l'absence ainsi que l'existence même de la conscience.

Ainsi, ces actesmonstrueux ne sont que la résultante d'une société limitée.

Aussi, la question que l'on pourrait aussi se poser est :N'est-ce pas les comportements que nous avons vis-à-vis des personnes que l'on considère comme des monstre quifont qu'elles finissent par le devenir ? « Il est bien peu de monstres qui méritent la peur que nous en avons.

» AndréGide. Document demandé:http://www.devoir-de-philosophie.com/dissertation-6343.html?mail=ok. »

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