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Le temps est-il notre maître ?

Publié le 07/11/2005

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« Qu'est-ce donc que le temps ? Si personne ne me le demande, je le sais ; mais si on me le demande et que je veuille l'expliquer, je ne le sais plus » St Augustin, Les Confessions. Les mots fuient et aucune définition vraiment satisfaisante n'apparaît. De ce fait, si l'homme ne peut parvenir à expliquer et à comprendre le temps alors c'est bien qu'il est une notion qui le dépasse, en cela, il peut être considéré comme son maître. « C'est ça le temps, le temps tout nu, ça vient lentement à l'existence, ça se fait attendre et quand ça vient, on est écoeuré parce qu'on s'aperçoit que c'était déjà là depuis longtemps. » La nausée, Sartre. Un maître évidemment absurde aussi, comme le sous-entend cette dernière citation, en ce qu'il n'est même pas perçu avec la certitude, l'exactitude du tyran qui s'impose à l'esclave. Son côté à la fois omniprésent et évanescent en fait une puissance contradictoire, paradoxale. Il suffit de changer d'échelle du temps, de ne pas prendre comme référent notre siècle, mais l'infinité à l'échelle des univers et cette mesure semble s'effondrer d'elle-même. III.
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« le comprendre, donc d'avoir sur lui une forme de puissance intellectuelle.

« Qu'est-ce donc que le temps ? Sipersonne ne me le demande, je le sais ; mais si on me le demande et que je veuille l'expliquer, je ne le sais plus » StAugustin, Les Confessions .

Les mots fuient et aucune définition vraiment satisfaisante n'apparaît.

De ce fait, si l'homme ne peut parvenir à expliquer et à comprendre le temps alors c'est bien qu'il est une notion qui le dépasse,en cela, il peut être considéré comme son maître. « C'est ça le temps, le temps tout nu, ça vient lentement à l'existence, ça se fait attendre et quand ça vient, onest écoeuré parce qu'on s'aperçoit que c'était déjà là depuis longtemps.

» La nausée, Sartre.

Un maître évidemment absurde aussi, comme le sous-entend cette dernière citation, en ce qu'il n'est même pas perçu avec la certitude,l'exactitude du tyran qui s'impose à l'esclave.

Son côté à la fois omniprésent et évanescent en fait une puissancecontradictoire, paradoxale.

Il suffit de changer d'échelle du temps, de ne pas prendre comme référent notre siècle,mais l'infinité à l'échelle des univers et cette mesure semble s'effondrer d'elle-même. De par son irréversibilité, le temps se présente comme essentiellement destructeur : il est ce par quoi tout estdétruit.

Il est notre maître à tous. a) L'irréversibilité. Ce qui caractérise le temps est tout d'abord son irréversibilité : il avance dans un sens, du passé vers l'avenir, sansaucun retour en arrière possible.

Or que se passe-t-il durant cet alter simple ? On passe de la vie à la mort.

Lascience nous l'impose dans le principe d'entropie (désordre moléculaire) qui veut que plus le temps passe, plus lescorps se désorganisent.

C'est ce que montrent la vieillesse, la mort pour les êtres vivants; La dégradation, les ruinespour la matière. b) La conscience du temps, essentiellement nostalgique. Mais l'irréversibilité n'est peut-être rien sans une conscience pour la constater.

Or l'homme est conscience etconscience du temps qui passe, conscience d'avoir à mourir un jour.

La destruction du temps devient doncessentielle au sens où elle est au coeur de la conscience humaine.

À cause du temps qui passe, la conscience esttournée vers le passé, nostalgique.

L'homme regrette sa jeunesse, somme infinie de possibilités qui se réduisent aufur et à mesure que certains choix sont faits, regrette ses amours, car le temps détruit non seulement un êtrephysique mais les sentiments qui l'habitent et qu'on voudrait croire éternels. c) Le regret détruit par l'oubli Mais tant que l'homme regrette son passé, quelque part il en profite encore.

Si LE regret est manque, désir de ceque je n'ai pas fait ou ai perdu, il n'en reste pas moins que mieux vaut regretter qu'oublier.

Or l'homme est condamnéà l'oubli pal sa mémoire : celle-ci est limitée et sélective.

Elle ne peut tout retenir et parmi CE qu'elle retient, elletrie.Ainsi la destruction du temps touche même ce qui était censé résister à cette destruction : le souvenir.

Et l'hommeest impuissant face au tri qu'effectue si mémoire : celle-ci rejette à sa place tout ce qui serait inutile à l'action,tout ce qui ne répond pas aux exigences de la vie sociale, bref, ce qu'il est profondément, ses souvenirs particuliers. III.

L'homme contre le temps La volonté de l'homme de vouloir maîtriser le temps vient du fait que c'est une des plus grandes forces qui lui aitjamais résisté.

Il a tenté de le contrôler en créant des montres, des calendriers, en tachant de le matérialiser.

« C'est l'homme tout entier qui est le temps incarné, un temps à deux pattes, qui va, qui vient et qui meurt : aussi l'homme n'a-t-il aucune prise sur letemps; nous ne pouvons que substituer au temps ce qui n'est pas lui, le confondre avec ces compteurs sociaux que sont les horloges et lescalendriers.

» Jankélévitch, Quelque part dans l'inachevé , 1978. Les instruments sont des éléments de réassurance qui donnent confiance aux hommes et lui confèrent l'illusion de posséder quelque chose du flux temporel. Car la crainte n'est pas celle du temps en lui-même mais c'est le fait que ce même temps ne cesse de nousrapprocher de la mort.

La peur du temps ne fait que cacher la peur de la mort.

L'image du temps qui passe estavant tout celle qui ne fait qu'accélérer l'approche de la mort.

Guy de Maupassant, Au Soleil : « La vie si courte, si longue, devient parfois insupportable.

Elle se déroule, toujours pareille, avec la mort au bout.

On ne peut ni l'arrêter,ni la changer, ni la comprendre.

» Le temps est donc par-dessus tout facteur d'angoisse, puisqu'il est ce quirestreint ma volonté de puissance, même souverain, je suis mortel. « Dès qu'un humain vient à la vie, il est déjà assez vieux pour mourir.

» Heidegger, Être et Temps . Toute production toute création, donc la technique comme l'art peuvent être pensés comme étant l'expression du. »

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