Devoir de Philosophie

LE TEMPS EST-IL UNE LIMITE POUR L’HOMME ?

Publié le 23/04/2021

Extrait du document

temps
LE TEMPS EST-IL UNE LIMITE POUR L’HOMME ? INTRODUCTION (Entrée en matière) De très nombreux romans de science -fiction n’ont eu de cesse d’imaginer à l’envi les moyens par lesquels on pouvait déjouer la toute-puissance du temps et dépasser les limites qu’il nous impose : tantôt sous la forme de « machine à explorer le temps », consistant à le remonter ou à voyager dans le futur, tantôt grâce à un élixir de jouvence susceptible de nous immortaliser. C’est dire combien le temps est vécu objectivement comme une limite, un frein ou un obstacle à nos projets. (Définition des termes du sujet) Le temps se définit comme un écoulement continu, un flux ininterrompu d’instants se succédant les uns aux autres. La limite désigne soit une borne tenue pour infranchissable, soit comme ce qui restreint mon champ d’action. L’homme, enfin, est un être doué du pouvoir d’agir et voit dans le temps une limite à son champ d’action. On peut donc reformuler (reformulation du sujet) la question en ces termes : le temps constitue-t-il une limite infranchissable au libre déploiement de l’action ? (Plan) Le temps n’est-il pas d’abord une limite absolue et objective au champ d’action de l’homme ? Mais ne peut-on pas concevoir l’idée de limite comme une borne positive et féconde ? Enfin, le temps n’est-il appréhendé que comme une limite par l’homme ? I-LE TEMPS COMME LIMITE A LA PUISSANCE D’AGIR 1) Le sens commun D’un avis commun, le temps constitue bien une limite pour l’homme : on ne peut échapper au temps, à la loi de son écoulement dont le sablier est une image fidèle. Nous voudrions désespérément arrêter le temps et le suspendre. Il est notre maître à tous : on vieillit malgré soi, la mort est la limite absolue de toute vie. On ne peut revenir en arrière et retrouver sa jeunesse perdue. On ne peut rien contre le temps, contre son cours : il est tout puissant et nous domine : l’action corrosive et destructrice du temps est omniprésente 2) Thèse : L’impuissance de l’homme à l’égard du temps : De fait le temps restreint la capacité d’agir de l’homme : la limite que nous impose le temps a pour effet de restreindre notre champ d’action (et même de penser) • Il y a tout d’abord une inexorabilité du temps : le temps est inarrêtable. L’être humain ne peut agir sur le cours du temps, ni le ralentir. Lamartine s’exclamait : « O temps, suspends ton vol ». Il ne peut empêcher l’écoulement et l’irréversibilité du temps . On ne peut agir sur le cours irréversible du temps : si dans l’espace, on peut toujours revenir sur un lieu, il ne nous est pas possible de permuter les moments du temps en vertu de la propriété fondamentale de son irréversibilité. • L’homme n’est pas en mesure de hâter et d’accélérer le temps , de p...
temps

« 2 conna ître que les phénomènes qui survi enne nt dans le te mps (et l ’espace) et dont on a l’expérience : Il n ’y pas d ’expérience et d onc de connaissance possible de l ’âme et de Dieu, qui sont hors du temps.

Et toute prétention à les connaître sera it de nature ill usoi re .

Le te mps limite le champ de la connaissance humaine : l’absolu , ce qui est éte rnel et hor s du temps, n’est pas atteig nable par le savoir. Il est a ussi une limit e qui s ’impose non seulement à la faculté d’agir mais aussi de penser .

C ’es t une perte de temps de vouloir échapper a u temps .

Tra nsit ion : mais sous bien des aspects , l’homme ne parvient -il pas à agir s ur le te mps et mêm e à exercer sur lui une certaine maî trise ? N’est -il pas aussi ce que l’homme contribue à produire ? II- LE POUVOIR D ’AGIR SUR LE TEMPS En effet, le temps n’est pas qu ’une limite : l’homme a le pouvoir d ’agir sur le temps. 1) le temps est le pr od uit du déploiement de l a consci ence : Il est le produit de l’action de l a co nscience : la temporalité est co nstitué e par l’ homme : c’est le fait d’une consc ience qui, présente à ell e-même, reti ent son passé et anticipe son avenir ; nous ne somm es pas l im ités par le temps puis que c’es t le sujet lui -même qui le fait êt re .Pour St Augustin le temps est un e dis tension de l ’âm e , qui, dans le présent , conserve une image du passé et ,simultanémen t , anticipe son avenir. Le sujet a une image présente du p assé dans la mémoire et u ne image présente d e l’avenir dans l ’anticip ation .

Le temps est un étirement du présent et s ’op ère par la distension de l ’âme de sorte que par c ette action le p assé s ’allon ge tandis que l ’avenir s ’abrège .

Le temps n ’est pas donc plus ce sur q uoi nous n ’avo ns aucun pouvoir , une limite qui fait obstac le à notre puissance d ’agir ou de penser pu isqu’il résul te de l’intention et de l’action d’une conscie nce s e tempo ralisant .

Pas plus qu ’il n ’y a de passé sans l’action de le retenir , pas davantage il n ’y a d’avenir sans l’action de se le représent er à l ’avan ce : Sartr e soutient l’idée qu ’il n ’y a pas quelque c hose comm e un avenir préexistan t à un projet , san s le pouvoir propre de l ’homme d’anticiper et de fa ire être le futur .

2) L’être hum ain ne subit pas son passé mais peut le modifier et le réévaluer en foncti on de ses pro jets : a) Par la mémoire, le passé n ’est pas aboli et eng louti dans le néant, ma is est ressuscité par le souvenir b) Le passé n’est pas réductible à u n fardeau , ni une limit e à nos actions futures :en effet nous sommes doués d e liberté dont le pouvo ir est justement d ’aller de l ’avant et de former des projet s.

Ces derniers peuvent , d’après Sartre , changer la significatio n et l’interprétation du passé : Le passé n’est pa s irrévocable et scellé définitivement .

Cer tes ce q ui est fait et fait mais le sens de ce passé n’est jamais scellé définitivement Le suje t peut e n m odifier le s ens en fonction des projets d u futur.

(cf le cours et les exemples de l ’adolescent en proie à un e crise mystique qui confirmera ou i nfirm era sa v ocation et du délinquant qui s’amen de ou s’e ndurcit en prison ) 3) Le temps comme durée cr éatrice Enfin, le temps est d ’autant moins vécu comme une limite qu ’il permet à chac un d’exister, de durer, de changer et de mûri r.

Le temps est bénéfique à l’homme dans la mesure où c ’est dans la durée qu e notre p ers onne se développe, c roît, devient matur e, s’enric hit de nouve lles expériences qui oriente et infléchit la vie dans des dir ections imprévisibles.

L ’évolutio n est créat rice .

Le temps est mo ins d estru cteur que créateur de s orte qu ’il ne faut pas voir dans le temps ce qui m ’est compté , ou enco re un ennem i mais ce av ec q uoi il faut comp ter .

Bergson voit dans la durée une interpén étration et une fusion des diff érents moments du temps au pri ncipe mê me d ’une évol ution créatrice .

Le passé ronge le présent, l ’étoffe , ne cesse de croître et de s ’épais sir pour fo rmer une dur ée où se meu ve nt nos vies constam ment enrichies et renouvelées .

Si le te mps nous est bénéfique, il n ’y a pas de sens à vouloir y écha pper .

4) La ma îtr ise du temps par l ’homme Tous les instrument s con çus par l ’homme pour mesurer le temps sont un e façon de le maîtriser et d ’or ganiser la vie personnelle et sociale .

Les calendriers, les horloges , les mon tres sont des. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles