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Le travail dénature-t-il l'homme ?

Publié le 07/11/2005

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D'abord dans le fait que le travail est extérieur à l'ouvrier, c'est-à-dire qu'il n'appartient pas à son essence, que donc, dans son travail, celui-ci ne s'affirme pas mais se nie, ne se sent pas à l'aise, mais malheureux, ne déploie pas une libre activité physique et intellectuelle, mais mortifie son corps et ruine son esprit. » ; Marx[6] précise alors que le travail à la chaîne réduit l'homme à une machine : "Dans la manufacture et le métier, l'ouvrier se sert de son outil ; dans la fabrique il sert la machine. Là le mouvement de l'instrument de travail part de lui ; ici il ne fait que le suivre. Dans la manufacture les ouvriers forment autant de membres d'un mécanisme vivant. Dans la fabrique ils sont incorporés à un mécanisme mort qui existe indépendamment d'eux."  Ceci dit, dans ces extraits, Marx semble mettre de côté les « libre activité physique et intellectuelle » ainsi que le travail en manufacture. Sa critique ne s'adresse donc qu'à un type spécifique de travail : le travail en usine, à la chaîne.     II.                     Mais le travail a sa part dans la prise de conscience de l'individu qu'il vit en société, vie sociale qui, elle-même est dans la nature humaine. Il semble donc s'inscrire dans un processus naturel.
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« l'épanouissement de soi, c'est-à-dire de notre nature.

Donc le travail, en soi, loin d'être contrenature, fait partie de la nature humaine. Seuls certains types de travaux, évoqués plus haut, nuisent à son accomplissement, mettons les de côté et concentrons-nous sur le travail en général.

D'abord, letravail permet d'échapper à l'ennui et donc au malheur, comme le rappelle Nietzsche [8] : « Pour échapper à l'ennui, l'homme, ou bien travaille au-delà de ce qu'exigent ses besoins normaux, ou bien il invente lejeu, c'est-à-dire le travail qui n'est plus destiné à satisfaire aucun autre besoin que celui du travail pourlui-même.

» Il est, de plus, condition d'accession au bonheur, à ce sujet, Alain [9] écrit qu'« un travail réglé et des victoires après des victoires, voilà sans doute la formule du bonheur.

» Il faut doncdistinguer le travail qui procure du plaisir au travail qui va donc à l'encontre de la nature humaine.Alain [10] fait par exemple une distinction entre le travail utile, qui procure du plaisir, et celui qui va à l'encontre de la nature sociale humaine, qui divise les hommes : « le travail utile est par lui-même unplaisir ; par lui-même, et non par les avantages qu'on en retirera.

» et que « le vrai travail est avecl'homme ; c'est le travail des champs et des jardins, les heureux échanges formés sous le regard, et ladivision du travail, mais non point poussée jusqu'à la division des hommes.

» [1] Traité de la nature humaine [2] Le livre de Job [3] Manuscrits de 1844 [4] Origines et fondements de l'inégalité parmi les hommes [5] Ibid. [6] Le Capital, Livre I, IVe section, chapitre XV, IV (La fabrique) [7] De la division du travail social [8] Humain, trop humain [9] Propos du 18 mars 1911 [10] Propos du 6 novembre. »

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