Devoir de Philosophie

LE TRAVAIL EST-IL ALIÉNANT?

Publié le 19/03/2014

Extrait du document

travail
LE TRAVAIL EST-IL ALIÉNANT?
Le travail est libérateur
Le travail est libérateur puisqu'il a permis à l'espèce humaine de s'éloigner de son animalité orginaire. En outre, en transformant la nature, l'homme lui donne la forme de son intériorité et peut ainsi accéder à une certaine recon¬naissance de lui-même dans ce monde qui porte sa marque. Enfin, en créant quelque chose de stable en dehors de lui, il peut aussi surmonter son angoisse de la mort. Mais si le travail, dans son essence, est libérateur, il a revêtu, au cours de son histoire, des formes concrètes aliénantes : esclavage, servage, salariat.


travail

« / sion capitaliste du travail est la manufacture.

Celle-ci ras­ semble dans un même atelier des artisans de métiers diffé­ rents, travaillant ensemble à la fabrication d'un même pro­ duit.

Ainsi les diverses opérations qui concourent à la fabri­ cation d'un objet sont séparées, confiées chacune à un ouvrier spécialisé.

Ce dernier est ainsi confiné dans une tâche mécanique simple qui peut être apprise en quelques instants et exécutée rapidement avec l'habitude.

La manu­ facture entraîne la disparition du savoir-faire artisanal et la déqualification de la force de travail .

L'ouvrier ne participe que de façon fragmentaire à la fabrication du produit .

Le travail, réduit au maniement d'un outil fragmentaire, devient toujours plus mécanique jusqu'à ce que la machine remplace l'homme.

Dans la grande industrie, l'homme n'a plus qu'à surveiller la machine et en corriger les erreurs.

La machine-outil permet une utilisation purement mécanique des outils.

L'habileté manuelle encore requise dans la manufacture disparaît.

La force de travail se dévalorise davantage.

De plus le travail devient monotone.

Enfin l'in­ tensité du travail augmente dans la mesure où le travailleur doit se plier au rythme imposé par la machine.

I Le travail et la vie hors travail sont aliénés Ainsi dans la société capitaliste le travail est aliéné.

Vendu à autrui, exploité, il n'est plus pour le travailleur qu'un moyen de gagner sa vie.

Non seulement le travailleur n'a aucun droit de propriété sur le produit de son travail, mais aussi et surtout, il est dépossédé réellement de son travail dans lequel « il ne s,affirme pas mais se nie, ne se sent pas à l'aise mais malheureux, ne déploie pas une libre activité phy­ sique et intellectuelle, mais mortifie son corps et ruine son esprit».

Le travail est donc du travail forcé.

Mais c'est aussi la vie hors travail qui est aliénée : elle n'est plus que temps de repos .

Manger, boire, procréer, dit Marx, sont certes des fonctions authentiquement humaines, mais « séparées abs­ traitement du reste du champ des activités humaines, et deve­ nues ainsi la fin dernière et unique, elles sont bestiales ».

Toutefois, on peut penser que ces formes parcellaires et alié­ nées du travail ne sont, dans l'évolution séculaire de la pro­ duction , que les mauvais côtés par lesquels des formes plus avancées pourront se réaliser •. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles