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Le travail n'est il qu'un moyen de subsistance ? Etre libre, est-ce refuser d’obéir ?

Publié le 25/05/2021

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Le travail n’est-il qu’un moyen de subsistance ? Quelques indications sur les pièges à éviter et certains éléments de réflexion essentiels : Cf. cours : il ne fallait surtout pas réduire le travail à l’activité salariée et au moyen de gagner de l’argent ! Le travail = la transformation consciente, volontaire et utilitaire de la nature et, de façon plus large toute activité productrice (incluant ce que les Anciens appelaient loisir, le loisir « studieux » = la formation de soi par des activités librement choisies ...). L’idée de « subsistance » renvoie à la nécessité vitale du travail, au cycle des besoins élémentaire ou primaires. Une analyse de fond était nécessaire sur ce point (faiblesse constitutive de l’homme ; mythe de Prométhée ; incapacité à réaliser l’autarcie autrement que par la division du travail et les échanges, etc.). On pouvait évoquer la distinction entre besoins primaires et besoins secondaires ou de confort (le travail permettant en ce sens une amélioration continuelle des conditions matérielles d’existence...). On pouvait également évoquer la valeur sociale du travail ainsi que sa valeur morale mais il fallait avant tout penser à souligner la portée considérable du travail dans le processus d’humanisation, sa valeur anthropologique : cf. Marx qui affirme que le travail est « l’essence de l’homme » ; sans le travail l’homme ne serait pas ce qu’il est (individu comme espèce) ; c’est par le travail que l’homme se forme, accède à son humanité, exprime ses aptitudes et prend conscience de lui-même, s’affirme comme un être fondamentalement culturel : tout ce qui est proprement humain (y compris le monde que nous habitons et qui consiste en une nature façonnée par le travail, humanisée) résulte d’une manière ou d’une autre du travail accumulé par l’espèce humaine. Enfin, il était pertinent de distinguer le travail en général, le travail dans sa forme idéale, des formes historiques ou sociales déterminées sous lesquelles il apparaît. L’analyse du travail aliéné (cf. Marx) dans les conditions modernes de la production permettait de développer un point de vue critique sur les formes dégradées du travail qui le réduisent alors à un moyen contraint de subsister, de « gagner sa vie », indépendamment de tout autre élément de reconnaissance et d’accomplissement de soi (cf. distinction « travail libre » / « travail contraint »). *** Etre libre, est-ce refuser d’obéir ? Première impression devant la question : contradiction entre « être libre », compris comme absence de toutes contraintes et « obéir », compris négativement comme acte de soumission forcée. Afin de ne pas en rester à cette opposition frontale et pour traiter le sujet, il convient de distinguer : è obéir = être soumis à (obéissance servile) / se soumettre volontairement = respecter (une règle, une loi, l’autorité...) è contrainte / obligation (cf. cours) Problématisation : Etre libre, n’est-ce pas à l’évidence refuser de se soumettre, de se plier à toute forme de contrainte ainsi qu’à toute règle ou loi illégitimes ? Pour autant, est-ce n’obéir à strictement rien ni personne, n’avoir aucune limite ? La liberté dans son sens le plus haut ne consiste-elle pas dans l’obéissance consentie et volontaire, autrement dit dans le respect d’un certain nombre d’obligations indispensables à la maîtrise de soi et à la vie commune ? Exemple de plan possible : I Etre libre = refuser d’obéir, refuser de se soumettre ; dire non : è à une loi ou nécessité naturelle : c’est ainsi que l’humanité s’est construite (hostilité de la nature contre laquelle l’homme s’est élevé, en particulier grâce aux progrès techniques ; ex : capacité de voler ; lutte contre le vieillissement, augmentation de l’espérance de vie...). è à une contrainte extérieure : à la force brutale, à la menace et à la violence, à l’oppression, à des lois illégitimes, arbitraires, injustes dans le domaine politique (+ dans le domaine religieux) : les conquêtes sociales ou politiques ont résulté d’actes courageux de désobéissance ; esclavage, soumission, pouvoir illégitime... ne peuvent cesser que si les dominés refusent de continuer à obéir (cf. La Boétie, Discours de la servitude volontaire : « Tout pouvoir ne vit que de ceux qui s’y résignent » ; « Soyez résolus à ne plus servir et vous voilà libre ! »). Transition : faut-il pour autant ériger la désobéissance systématique en critère absolu de liberté ? Etre libre, est-ce refuser d’obéir à tout principe, toute règle, est-ce n’avoir aucune limite ? Est-ce n’agir que selon ses désirs ou son bon plaisir ? II Refus de toute obéissance = liberté illusoire è sur le plan individuel : confusion spontanéité - liberté ; l’individu qui n’obéit à rien ni à personne risque d’être esclave de lui-même (de ses désirs, de son tempéraments, etc.). è sur le plan social : la liberté comme absence totale de règles conduit à la destruction de la liberté. Transition : Puisqu’être libre ne saurait signifier le refus systématique d’obéir, sous quelles formes et à quelles conditions l’obéissance peut-elle au contraire apparaître comme la condition d’une authentique liberté ? III Libert&ea...

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