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LEIBNIZ: Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.

Publié le 30/03/2005

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Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. LEIBNIZ
Le meilleur des mondes possibles serait le paradis. Or il est évident que notre monde n'est pas le paradis. Non seulement les hommes font le mal, mais le mal existe dans la nature, indépendamment des actions humaines, comme le prouvent les épidémies, les catastrophes naturelles ou tout simplement la mort.
 
Pour Voltaire, qui rejetait


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« volonté divine ne peut être prise que du bien ».« Tout est pour le mieux » ne doit donc pas être compris comme «tout est bien », et la pensée de Leibniz n'a riend'un optimisme béat.

Il ne pouvait rien avoir de meilleur qu'un monde où le péché originel existe.

«Dieu permetquelques maux, pour que beaucoup de biens ne soient pas empêchés.

»Le mal et le péché ne sont donc que des éléments servant la beauté et l'harmonie de l'ensemble.

Mais leur causeessentielle est l'imperfection, la limitation des créatures.

Leibniz emploie pour l'expliquer l'image du fleuve.

Quand unfleuve emporte avec soi des embarcations, la différence de leur vitesse vient de ['inertie des bateaux.

« Ici donc, larapidité vient du fleuve, et la lenteur du fardeau; le positif de la vertu du moteur, le privatif de l'inertie du mobile.

»Les perfections accordées par Dieu sont comparables à ce fleuve, et les maux à la limitation des êtres créés et finis.Resterait à expliquer en quoi la liberté de l'homme, c'est-à-dire sa capacité de choix, est compatible avecl'omniscience divine.

La solution de Leibniz est d'une subtilité logique telle qu'il est difficile de la résumer.

On pourraitdire que nos actions sont prévues, puisqu'elles concourent elles aussi à la perfection de l'ensemble, sans êtrenécessaires.

En toute logique, le contraire de telle action est possible.« Dieu a vu les choses dans la suite idéale des possibles, telles qu'elles allaient être, et parmi elles, l'homme péchantlibrement; et en décrétant l'existence de cette suite, il n'a pas changé la nature de la chose, ni n'a rendunécessaire ce qui était contingent.

»Notre action est libre, elle n'est en aucun cas nécessaire, c'est-à-dire telle qu'il serait logiquement impossible defaire autrement.

Mais que nos actes soient contingents n'empêche pas Dieu de les prévoir, et donc d'élire, parmi lasuite des possibles, celle qui inclut l'acte qui concourra à la plus grande perfection possible de l'ensemble. « Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles » ne signifie donc pas que «tout est pour le mieuxdans le meilleur des mondes ».

Voltaire a certainement eu raison de s'insurger contre ce qui demeure unejustification du mal, mais Leibniz est plus difficile à réfuter qu'à parodier.

Ce qui est remarquable dans ce dialogueposthume du logicien, de l'inventeur de l'infinitésimale et du défenseur des Calas, c'est que toute théologie doit seconfronter au problème du mal, et qu'aucune solution jamais ne satisfera pleinement : en quoi le mal est-iljustifiable? LEIBNIZ (Gottfried Wilhelm). Né à Leipzig en 1646, mort à Hanovre en 1716. Il étudia les mathématiques à Iéna, la jurisprudence à Altdorf et la chimie à Nuremberg.

En 1667, il rencontra lebaron Jean-Christian de Boinebourg, et commença de s'intéresser à la politique et aux hautes mathématiques.

En1672, il fut chargé d'une mission auprès de Louis XIV, pour engager celui-ci à conquérir l'Egypte.

Il fit un voyage àLondres et commença d'entretenir une correspondance suivie avec les plus grands esprits de son temps.

Il tenta,dans ses lettres à Bossuet, d'aboutir à la réunion des Eglises chrétiennes.

Au terme de longs travaux, il constitua lecalcul intégral (29 octobre 1675) et le calcul différentiel (1er novembre 1675).

En 1676, il quitta Paris pour Hanovre,où il devint bibliothécaire du duc de Brunswick-Lunebourg.

Il soutint les droits des princes allemands dans l'Empire en1678, préconisa un plan qui permît à Pierre le Grand de faire bénéficier ses peuples de la civilisation occidentale, etpublia un recueil de droit des gens.

Il mourut en novembre 1716, et n'eut que son secrétaire pour accompagner aucimetière sa dépouille mortelle.

En relations avec l'Europe entière, homme d'une culture universelle, Leibniz futmathématicien, philosophe, juriste, historien et fondateur de la critique historique, géologue, ingénieur et théologien.Il institua l'Académie de Berlin.

— Il se révéla, d'abord, disciple de Descartes.

Puis, ses réflexions sur le dogmeluthérien de la présence réelle et sur la transsubstantiation de la doctrine catholique l'incitèrent à chercher unenouvelle théorie de la substance.

Ce n'est pas l'étendue, c'est la force, qui constitue l'essence des corps.

Il fautfaire l'inventaire des faits scientifiques, s'attacher à leur « définition nominale », s'attacher plus à l'apparence qu'àl'essence.

La « définition réelle » démontre la possibilité de l'essence et permet de distinguer possibilité logique etpossibilité d'existence.

— Leibniz pose le principe de contradiction et le principe de raison suffisante : rien n'a lieusans raison.

Le but final de cette recherche est d'atteindre l'absolu.

La raison est la source des possibles.

UneVolonté choisit parmi ceux-ci : c'est Dieu, « dont l'entendement est la source des essences et la volonté l'originedes existences ».

L'harmonie préétablie est un « accord établi par Dieu entre les substances créées et qui expliquela concordance de leurs perceptions sans influence sur elles d'une substance corporelle et sans action réciproque deces substances les unes sur les autres ».

Le corps et l'âme sont deux horloges séparées, mais accordées par Dieu,et dont les mouvements sont en correspondance exacte.

C'est à Geulincx que Leibniz emprunte cette image.

—Leibniz croit aux idées innées ; avant l'expérience, qui ne peut seule expliquer la connaissance, il existe en l'hommedes vérités universelles et nécessaires, qui dépassent l'expérience, mais que celle-ci révèle.

« Il n'y a rien dansl'intelligence qui ne vienne des sens, si ce n'est l'intelligence elle-même ».

— L'une des préoccupations de Leibniz futde concilier l'existence de Dieu et l'existence du mal.

Certes, le monde n'est pas bon, mais le mal est le moindre mal: « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles ».

Pour leur essence même, les créatures sontsoumises au mal métaphysique, qui engendre le mal moral et le mal physique.

Les créatures sont imparfaites.

— Lemonde est constitué de substances simples, inétendues, qui sont les monades, ou atomes métaphysiques.

Les. »

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