Devoir de Philosophie

Les apparences sont-elles toujours trompeuses ?

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

« 2.

L'innocence des apparences. A.

Dans le sens littéral du terme « tromperie », les apparences ne peuvent en aucun cas être dites trompeuses.Elles semblent pourtant induire en erreur sur la nature réelle des choses, et, en ce sens, peuvent être ditestrompeuses.

Cela même est-il exact : peut-on vraiment dire que les apparences, les choses telles qu'elles sont pournous, en particulier dans le domaine sensible, nous induisent en erreur? Les apparences sont ce qu'elles sont : cesont la précipitation à porter un jugement, le défaut d'attention ou la crédulité qui nous induisent en erreur, et nonles apparences. B.

Les apparences sensibles ne doivent pas être exclusivement définies par rapport à la connaissance et aux notionsde vérité et de fausseté : les apparences ont bien d'autres dimensions, comme le plaisir esthétique ou même leplaisir des sens qu'elles peuvent occasionner. C.

Les apparences sont innocentes : leur dénonciation repose en fait sur le rejet général du sensible, inséparable dela sensualité et du plaisir, au profit de la connaissance intellectuelle, au moyen de laquelle les choses telles qu'ellessont en soi sont susceptibles d'être connues.Pourtant, il y a peut-être une dimension importante qui associe apparence et connaissance.

Mais il ne s'agit plusalors de dénoncer leur caractère trompeur. 3.

L'apparence, seule source de connaissance du monde réel pour un être fini. A.

L'homme est un être fini : alors qu'un être infini par définition créerait et connaîtrait les choses d'un seul et mêmemouvement, l'homme ne peut connaître les choses que lorsqu'il les rencontre.

Autrement dit, l'homme ne crée pasles choses, mais elles doivent lui apparaître. B.

L'apparence ne s'oppose donc pas nécessairement aux choses telles qu'elles sont en soi : l'apparence désigneplutôt, plus profondément, la manière dont le réel apparaît à un être fini comme l'être humain.

Nous savons que lebâton apparemment brisé quand il est plongé dans l'eau est en réalité droit, parce qu'il nous apparaît tel avantd'être plongé : autrement dit, il ne faut pas opposer les apparences aux choses réelles, mais certaines apparences àd'autres.

L'homme ne peut échapper à l'apparence. Introduction L'apparence est désignée comme l'aspect extérieur d'une chose, la façon dont elle se manifeste à nous.

Ladistinction entre apparence et réalité suppose que l'homme soit parvenu à la science et ait déterminé le statut dece qui appartient aux impressions : il y a ce que l'ont perçoit et ce qui est ; or ce qui est d'abord dans le sens oudans les idées : je ne conclus à la réalité de quelque chose que parce que j'en ai d'abord eu l'impression.

Il y a ici unproblème : si la réalité est en premier lieu donnée par la perception, comment peut-on distinguer réalité etapparence et comment passer de l'un à l'autre ? Et si la réalité était en faite une apparence persistance etcohérente… Les apparences peuvent elles tromper comme elles peuvent manifester ce qui est, semble t-il ? Est-cel'apparence qui nous trompe et les apparences sont-elles toujours trompeuses ? La référence à l'apparence est bien souvent péjorative, aussi bien dans l'usage ordinaire que dans l'emploiphilosophique du terme.

Les apparences ne donneraient à voir des choses ou des êtres qu'une sorte de surface peuconforme à ce qu'ils sont au fond, ou en « réalité ».

Le caractère facilement trompeur de l'apparence nous éloignede la vérité (ex : illusions d'optique). On peut de plus faire appel à Platon : Il imagine des prisonniers enchainés au fond d'une caverne sombre ; cettecaverne symbolise le monde sensible, celui dans lequel nous vivons ; les prisonniers, c'est nous.

Platon " montre "que les sons répercutés par les murs de la caverne seraient pris pour les voix des ombres.

Ces prisonniers prennentdonc pour le réel ce qui n'est que le reflet d'une image.

Ils sont dans l'illusion totale.

C'est pourquoi le mondesensible est appelé " le monde des apparences " : c'est le domaine de l'illusion.

Nous croyons connaître, veut nousdire Platon, le monde tel qu'il est vraiment, mais en fait, nous n'avons accès qu'à son apparence.

On peut doncconclure de cette allégorie que d'après certains le savoir véritable disqualifie la perception (et donc il discrédite lepouvoir de l'apparence dans la quête de vérité) ; il évoque aussi le fait que le monde « sensible » dans lequel nousvivons est ainsi peuplé de copies infidèles aux véritables réalités : les idées, le monde « intelligible ».A son tour Descartes affirmera que pour parvenir à la vérité et pour atteindre l'essence des choses, il convient de. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles