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Les autres m'apprennent ils qui je suis ?

Publié le 10/04/2005

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Or, chacun, dans l'exercice du doute, peut aboutir à la même conclusion, à savoir qu'il est une chose qui pense. Ce premier niveau d'analyse ne révèle donc pas tant à la conscience « qui » elle est, mais « ce qu'elle » est : une substance pensante. Or, notre questionnement se situe plus précisément au niveau personnel, au sens où je m'interroge sur ce qui me distingue des autres. La question est donc plus proprement psychologique que philosophique et engage, nous allons le voir, la structure même de la conscience. Dès lors, si je peux déterminer seul « ce que je suis », puis-je déterminer « qui je suis » dans les mêmes conditions ?     III - La phénoménologie et le pour-autrui   La philosophie cartésienne propose un type de conscience replié en lui-même et capable de s'atteindre dans l'introspection. Au contraire, la phénoménologie postule que la conscience est intentionnelle, c'est-à-dire qu'elle se porte nécessairement sur un objet. Si j'ai conscience, cela signifie que j'ai conscience de quelque chose. Ainsi, dans les rapports humains, la relation à autrui apparaît comme indispensable. Pour appréhender mon être, je dois emprunter le chemin qui va de moi à moi, en passant par autrui.

La philosophie s’est bâtie sur l’exigence de connaissance de soi exprimée par Socrate ; il s’agit du fameux « Connais-toi toi-même «. C’est en ce sens qu’une vie sans examen ne valait pas la peine d’être vécue pour le penseur grec. Or, comment aboutir à cette connaissance ? Certes la question se pose de savoir si une connaissance exhaustive de soi est possible (puis-je me définir en une phrase ?), mais elle se pose d’abord au niveau des modalités d’accès à soi-même. Puis-je apprendre « qui je suis « dans la simple réflexion, c’est-à-dire le retour sur moi, ou bien ai-je besoin d’autrui pour composer une image de moi ? De ce point de vue, comment s’établit cette composition ?

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