Devoir de Philosophie

Les différentes fonctions de l'État ?

Publié le 14/08/2014

Extrait du document

Appréciations d'ensemble et remarques

La formulation même de la question-sujet appelait à concevoir la réponse sous la forme d'un inventaire. Mais le candidat a bien compris qu'un catalogue des fonctions assignables à l'État n'aurait pas suffi à fournir une répon­se complète et documentée, en même temps qu'un texte réellement éclairant. Aussi était-il nécessaire — et le candi­dat l'a relativement bien senti — de poser également, en introduction, la question de la nature et des fins de l'insti­tution politique qu'est l'État.

Le tour d'horizon est assez varié, mais reste succinct :

— Le candidat ne tient pas compte, notamment, du fait qu'il existe plusieurs types d'État, dont les fins, et les moyens qu'ils y ajustent, sont divers, voire opposés. Lorsque Louis XIV dit — s'il l'a vraiment dit — « L'État, c'est moi «, il décrit, dans un raccourci évocateur, non pas l'État au sens moderne, mais la détention de l'autorité absolue par un monarque. Or c'est précisément au XVIIe siècle que des théoriciens commenceront à faire appa­raître les différences conceptuelles qui résident entre les termes d'État, de prince, de gouvernement, de souverain, de peuple, de citoyen, de sujet, etc. (Voir en particulier Hobbes, le Léviathan et Le corps politique). Il eût été donc intéressant d'étudier plus en profondeur le rapport de l'État et du gouvernement. Il eût été bon également d'évo­quer, au XVIII' siècle, Le Contrat social de Rousseau.

- Dans un même ordre d'idées, lorsque le candidat écrit « Le but final recherché par l'État est celui de l'épanouis­sement de l'individu «, il oublie quelles sont les véritables

« diversité.

Diversité intérieure souvent amenée par des luttes de minorités, de dialectes, ou d'usages ...

Deux 35 ensembles représentatifs de cette conciliation, la Suisse, les États-Unis.

L'État est par conséquent le représentant du peuple, son élite qui défend ses inté­ rêts, tout en le dirigeant.

L'État se propose donc de gérer les affaires 40 publiques.

Et de plus en plus il se veut minutieux et développe tout un système administratif qui ordonne et observe tout acte individuel ou collectif.

Si le paysan du XVIII• siècle a souvent passé sa vie sans connaître ce sentiment de dépendance, aujourd'hui ces scrupules 45 de détail, et le souci de ne rien laisser au hasard pèsent sur l'homme, telle une oppression.

Pourtant l'État aug­ mente sans cesse le nombre de ses fonctionnaires char­ gés d'appliquer et de vérifier le bon fonctionnement de ces rouages immuables, admirablement compliqués.

so En fait, même si l'État a la mainmise sur le peuple, il est aussi esclave de ce peuple.

Malgré sa domination, son pouvoir de décision, l'État reste sous le joug des principes qu'il s'est lui-même imposés, c'est-à-dire qu'il ne peut ni reculer, ni dévier des buts qu'il s'est 55 proposés.

Et ici rappelons-nous Platon, qui voyait l'État comme subissant les fluctuations de la foule, agissant en fonction de ces mouvements de masse, au lieu que la cité soit gérée par des sages, ceux qui con­ naissent les intérêts supérieurs, parce qu'ils perçoivent 60 un monde objectif.

Et la !K~ion de justice vient à point pour donner une couleur morale à l'État.

Comme nous l'avons déjà énoncé, l'État se propose des buts qu'il doit atteindre coûte que coûte.

L'État en fait fabrique sa morale, se 65 justifie, mais ne recule pas devant les obstacles de sa réussite.

Car la réussite n'est-elle pas une importante mission, qui dévoile l'esprit pragmatique dont fait preuve l'État? Que ce soit sur le plan économique, par les échanges, la haute technicité sans cesse renforcée,. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles