Les fêtes de la naissance

« étaient le théâtre où se dé­ roulaient, à travers le culte d'un dieu-fils Horus ou lhy, les rites célébrant l'ascendan­ ce divine du roi.

A partir de l'époque gréco-romaine, vers 300 avant Jésus-Christ, une statue du dieu-enfant fut conservée dans les mammisis afin qu'elle fît l'objet d'un culte journalier qui consis­ tait, comme c'était l'usage, en purifications, en fumiga­ tions d'encens et en of­ frandes.

Le rite le plus important de cette cérémonie quotidienne était l'offrande de lait mater­ nel, éternel symbole de régé­ nération et de jeunesse : « Formule d'offrir le lait .

Réci­ ter les paroles : Donner à Ho­ rus ..

.

du lait; apaiser le dieu avec son nom : Viens du pis d'Hésat [vache divine connue dès les Textes des Pyramides vers 2300 avant Jésus-Christ, et tardivement identifiée à Isis], du corps d'Ouryt [autre vache divine], lait d'Isis, lait d'Hésat ! / Entrez dans le ven­ tre du seigneur du Double Pays, l'enfant ! / Purifiez -le, protégez -le de tout mal.

( ...

) La crainte respectueuse est à toi [le dieu -fils] dans tes ma ins.

/ Tu déchires la terre avec tes sandales .

/ Pureté, pureté à Horus , seigneur du Double Pays l'enfant (Répé­ ter quatre fois.).

» Le mystère de la naissance divine C ependant, le s premiers mammisis n'étaient pas conçus comme des sanc­ tuaires dans lesquels on célé­ brait quotidiennement le cul­ te d'une statue divine .

Ils n'étaient que des « cha­ pelles-reposo i rs », où le dieu principal du temple faisait halte lors de processions fes- re le lait blanc qui est .

le pis des vaches icières d'Hathor, ...

ient r essence qui est ns les mamelles nère de Min (Isis)" tives exceptionnelles.

Dans ces chapelles, la divinité en visite assistait à des rites par­ ticuliers qui n'avaient lieu qu'à cette occasion .

Ils consistaient en la repré­ sentation du « mystère de la naissan ce divine », sorte de pièce de théâtre durant la­ quelle les participants , affu­ blés de masques, jouaient un événement mythique : la conception, la mise au mon­ de et la présentation devant l'assemblée des dieux du jeu­ ne dieu-fils.

La teneur de ces mystères est connue grâce aux scènes gra­ vées sur les parois des mam­ misis : on y voit l'union des deux divinités, le moulage par Khnoum sur un tour de potier de l'enfant à naître, la naissance, etc.

Les textes ac­ comp~gnant ces scènes don­ nent en outre une idée des dialogues prononcés par les acteurs au cours de la repré ­ sentation .

Chaque rôle est bien déterminé : « Réciter les paroles par Amon-Rê à Khnoum, seigneur du tour : modèle le roi de Haute et Basse -Égypte, lhy, fils d'Ha­ thor.

Réciter les paroles par Khnoum, seigneur du tour :. »