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Les formes de représentation collective et la naissance d'une pensée critique

Publié le 06/04/2014

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Avec les premières philosophies. une exigence de rationalité

se manifeste, qui s'attache en premier lieu à la rigueur du discours.

Le discours philosophique, dégagé du discours symbolique

du mythe, tend à faire prévaloir dans le langage les conditions

d'une pensée maîtrisée : univocité des significations, cohérence

des argumentations, caractère explicite des points de vue sur

lesquels repose une conception. Dans son effort pour systématiser

les données d'un savoir défini et les interrogations que suscite

une configuration culturelle déterminée, la philosophie ne

peut échapper à l'emprise des représentations collectives dont

elle cherche à ressaisir le sens et la portée, ni aux limitations

intrinsèques des connaissances positives dont elle opère le bilan.

Les premières grandes constructions métaphysiques tendent à

dépasser ces limitations, ou à leur donner un sens, en statuant

sur des objets que la science n'a pas encore fait entrer dans les

champs de l'expérience. La recherche d'un absolu, d'un inconditionné,

traduit confusément une volonté d'échapper à la précarité

d'une condition et d'un savoir toujours en devenir.

« «juger une époque sur l'idée qu'elle se fait d'elle-même», les différents éléments de ses représentations collectives sont autant de témoignages et d'indices qu'il peut être utile d'analyser.

• Avec les premières philosophies.

une exigence de rationalité se manifeste, qui s'attache en premier lieu à la rigueur du dis­ cours.

Le discours philosophique, dégagé du discours symbolique du mythe, tend à faire prévaloir dans le langage les conditions d'une pensée maîtrisée : univocité des significations, cohérence des argumentations, caractère explicite des points de vue sur lesquels repose une conception.

Dans son effort pour systémati­ ser les données d'un savoir défini et les interrogations que sus­ cite une configuration culturelle déterminée, la philosophie ne peut échapper à l'emprise des représentations collectives dont elle cherche à ressaisir le sens et la portée, ni aux limitations intrinsèques des connaissances positives dont elle opère le bilan.

Les premières grandes constructions métaphysiques tendent à dépasser ces limitations, ou à leur donner un sens, en statuant sur des objets que la science n'a pas encore fait entrer dans les champs de l'expérience.

La recherche d'un absolu, d'un incondi­ tionné, traduit confusément une volonté d'échapper à la précarité d'une condition et d'un savoir toujours en devenir.

Mais elle ex­ prime aussi une illusion, que la philosophie critique de Kant ca­ ractérisera de façon frappante : celle que l'homme a de pouvoir statuer sur des objets de pensée auxquels ne correspond aucune expérience.

Partie d'une confusion entre penser et connaître, la métaphysique tend à renaître sous des formes diverses dès que la conquête d'un nouveau savoir ouvre des champs de recherche inédits, auparavant insoupçonnés.

• Si la philosophie.

comme les formes de représentations col­ lectives, ne peut être pensée indépendamment de toute l'idéolo­ gie d'une époque déterminée, elle tend, par la nature des démar­ ches réflexives qui la distinguent, à problématiser les préjugés, les faux-semblants et les apparences quotidiennes.

Articulée sur les grands événements de la pensée scientifique, la philosophie a souvent donné lieu à une réélaboration critique des représenta­ tions les plus communes, du langage et des valeurs qu'il véhi­ cule.

Elle s'est d'ailleurs souvent inscrite contre l'ordre établi (cf., pour davantage de précision sur le statut de la philosophie, l'unité d'information précédant la rubrique qui lui est consacrée).

• L'émergence de la science (on dirait plutôt des sciences) n'est jamais la pure et simple constitution d'un savoir dans le vide de l'ignorance.

C'est contre d'autres formes de représenta­ tion déjà installées et investies dans un domaine de réflexion donné que doit s'imposer la démarche scientifique, surmontant les obstacles épistémologiques constitués par les cadres psycho­ logiques et affectifs du vécu, ainsi que les idées cristallisées au­ tour de dogmes et de traditions, imposées ou insinuées, par tout 116. »

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