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Les frontières de la science - Lettres et philosophie

Publié le 16/05/2025

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« Les frontières de la science aujourd’hui Introduction La science est un formidable moteur de progrès, transformant nos vies par ses découvertes et innovations.

De la médecine à l'intelligence artificielle, elle façonne notre monde et redéfinit sans cesse les limites de la connaissance. Pourtant, peut-elle tout expliquer et tout maîtriser ? L’histoire de la science montre qu’elle rencontre des obstacles qui limitent son champ d’action.

Ces frontières sont de plusieurs natures : certaines sont éthiques, d'autres relèvent de la nature même du savoir scientifique, et certaines sont imposées par la société.

Ainsi, la science est-elle un domaine sans limites, ou existe-t-il des barrières infranchissables qui empêchent son développement ? - la science se heurte à des limites éthiques et métaphysiques - les contraintes épistémologiques et méthodologiques qui la rendent imparfaite - les influences sociétales et institutionnelles qui encadrent son évolution. I.

Les limites éthiques et métaphysiques 1.

Les dilemmes éthiques de la recherche scientifique Le progrès scientifique soulève des enjeux éthiques majeurs.

La possibilité de manipuler le génome humain grâce à la technologie CRISPR-Cas9 en est un exemple frappant.

Cette avancée permet d'éliminer certaines maladies génétiques, mais ouvre aussi la porte à une forme de dérive, où des individus pourraient être génétiquement modifiés selon des critères précis.

Hans Jonas, dans Le Principe responsabilité, met en garde contre une « tyrannie du possible » où tout ce qui est techniquement réalisable n’est pas forcément souhaitable. Un autre domaine sensible est celui de L’IA qui remet en question notre autonomie en remplaçant l'humain dans des domaines complexes, comme la justice ou la médecine.

De plus, les IA peuvent faire des erreurs et mener à des décisions discriminatoires, ce qui montre que l’objectivité scientifique ne garantit pas toujours une neutralité éthique.

L’éthique scientifique ne s’oppose pas au progrès mais cherche à en garantir une application plus responsable, en s'interrogeant sur le "doit-on le faire ?" plutôt que seulement sur le "peut-on le faire ?". 2.

Les limites de la connaissance scientifique Au-delà des questions éthiques, la science se confronte à des frontières qu’elle ne peut dépasser.

Emmanuel Kant, dans Critique de la raison pure, distingue le phénomène (ce que nous pouvons percevoir et étudier) du noumène (la réalité en soi, indépendante de notre perception).

Selon lui, l’esprit humain ne peut connaître que ce qui lui est accessible à travers ses sens et sa raison.

Tout ce que nous percevons et analysons est donc une représentation humaine du monde, et non la réalité ultime.

Cela signifie que notre esprit ne peut jamais accéder à une vérité absolue sur cette réalité, et certaines questions échappent donc à notre champ de recherche. Ces limites montrent que, malgré ses avancées, la science se confronte forcément à des questions qu’elle ne peut résoudre, car elles dépassent le cadre de la perception et de la rationalité humaines. II.

Les limites épistémologiques et méthodologiques 1.

L'impossibilité d’une vérité absolue Karl Popper, dans La Logique de la découverte scientifique, remet en question l’idée que la science puisse atteindre des vérités définitives.

Il soutient que pour être scientifique, une théorie doit être falsifiable : elle doit pouvoir être mise à l’épreuve et potentiellement réfutée.

Ainsi, une théorie n’est jamais une vérité absolue, mais un modèle temporairement valide jusqu’à preuve du contraire. Par exemple, la mécanique newtonienne, qui semblait décrire parfaitement les lois du mouvement, a été remise en cause par Einstein et sa théorie de la relativité.

Ainsi, toute théorie scientifique, aussi solide soit-elle, reste provisoire et peut être remplacée par un modèle futur. 2.

Les limites des méthodes scientifiques Une autre contrainte de la.... »

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