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Les idées sont-elles en nous ou hors de nous ?

Publié le 11/11/2005

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  II- Le problème de la participation.               Dans plusieurs de ses oeuvres (Le Ménon, Le Parménide...) Platon se débat avec le problème de la participation, c'est-à-dire avec le fait qu'une Idée puisse se distribuer en une multiplicité d'éléments sensibles. Par exemple : de quelle façon les lits participent de l'Idée de lit ? Pour Platon une Idée est ce qui est surdéterminé dans sa propre identité : c'est ce qui est lui-même à lui-même le même. L'Idée d'arbre c'est un arbre qui n'est rien d'autre qu'arbre, qui n'a pas telle dimension, telle couleur, telle odeur, qui n'est ni bouleau ni chêne ni rien de particulier, bref l'idée est en soi irreprésentable, nous ne pouvons qu'en avoir l'idée mais pas l'image.             Mais Platon n'hypostasie pas pour autant un monde des Idées (contrairement à ce qui se dit souvent), l'Idée est séparée du monde sensible mais l'intelligible ne doit pas être représenté comme un royaume, une nature supérieure où flotteraient les Idées comme des choses. Les problèmes liés à la participation sont nombreux et Platon ne les résous pas entièrement. Par exemple : comment une Idée, en soi supérieure et parfaite peut-elle se distribuer dans le monde sensible sans se décomposer elle-même ? Cela reviendrait pour elle à se dégrader, à dégrader son unité. Ou encore réciproquement comment peut-on dire que les objets sensibles, par exemple les tables participent de l'Idée de table, ne serait-ce pas faire de l'Idée une addition de toute les tables sensibles et par là même dégrader l'Idée sensée être indépendante du sensible ?

Qu’est-ce qu’avoir une idée ? Quel sens accorder à cette possession ? Avoir une idée est-ce l’inventer ou bien la découvrir, autrement dit est-ce seulement l’intégrer ou bien la créons nous de nous même ? Cette seconde conception paraît difficile à soutenir, en effet les idées sont caractérisées par leur universalité et leur généralité, c'est-à-dire que tout le monde est capable de les partager, dès lors il semble que les idées existent indépendamment de nous. Mais comment faut-il concevoir leur subsistance hors de nous ? Et comment peut-on les intégrer, comment passent-elles en nous ?

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