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Les rapports entre l'éthique et l'esthétique.

Publié le 30/08/2014

Extrait du document

Conclusion

Dans ces conditions, il apparaît que l'expérience esthétique, en tant que libre jeu sur le sens soumis à aucune signification déterminée, est un éveil de l'exigence d'universalité, une exaltation du sens de la respon­sabilité, la découverte d'une liberté qui aspirera bientôt à s'engager dans des oeuvres, au-delà du domaine artistique.

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LECTURES

Kant, Critique de la faculté de juger (deuxième partie).

Platon, République. La musique fait exception, chez Platon, à cette cri­tique : voir corrigé n° 5.

Rousseau, Lettre à d'Alembert.

 

Kant, Critique de la raison pratique.

« 0 Corrigé (dissertation) Introduction 1 Il peut arriver que le thème, le détail ou les évocations d'une œuvre d'art suscitent en nous un mouvement de réprobation morale.

Plus géné­ ralement, on peut attendre de l'art qu'il serve une bonne cause, qu'il défende des valeurs.

Dans les deux cas on suppose une affinité entre le Bien et le Beau qu'il convient d'interroger : l'esthétique et la morale ne sont-elles pas en effet des sphères indépendantes? N'est-il pas tout simplement absurde de vouloir juger moralement une œuvre d'art? 1.

Les conditions d'un jugement moral sur l'art A.

À quelles conditions est-il sensé de juger moralement l'art ? L'art chrétien du Moyen Âge avait comme vocation principale d'illustrer les scènes de la vie biblique.

L'art de l'Égypte pharaonique avait lui aussi une fonction religieuse qui le subordonnait à un sens déterminé, sacré.

Dans ces deux cas, l'artiste ne devait pas s'écarter du message qu'il avait pour mission d'exprimer, de figurer.

Dans une certaine mesure aussi, la visée naturaliste de l'art grec enveloppait une dimension morale: il fallait montrer la nature sous son plus beau jour, car la contemplation du Beau aidait les hommes à être plus vertueux.

Le Bien et le Beau étaient étroitement liés dans la pensée grecque.

B.

À quelles conditions est-il absurde de juger moralement l'art ? Pourtant, l'émotion esthétique ne tient-elle pas précisément au fait que si du sens est certes repéré dans l'œuvre, en revanche aucun sens par­ ticulier et déterminé ne s'y impose ? Si l'œuvre d'art avait un sens, elle serait à déchiffrer et serait écartée dès qu'elle aurait délivré son message.

La beauté, artistique ou naturelle, donne à penser, à rêver ; elle n'en­ ferme pas l'esprit dans une signification qui ne serait qu'à reconnaître.

Dans ces conditions, l'œuvre d'art, n'ayant pas un sens, ne saurait avoir une signification morale ou immorale.

1.

Les titres en gras servent à guider la lecture et ne doivent en aucun cas figurer sur la copie.. »

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