Les sciences de l'homme doivent-elles s'inspirer des méthodes utilisées dans les sciences de la nature ?
Publié le 30/07/2005
Extrait du document
Les
sciences humaines furent
donc conduites à
considérer les faits
humains comme :
- des choses (cf.
Durkheim) mesurables et
quantifiables. On
assiste, par exemple, à
l'apparition d'une
sociologie (que A. Comte
définit comme une «
physique sociale »)
basée sur la statistique
sociale, ou d'une
psychologie basée sur
une psychométrie
mesurant les phénomènes
psychiques en intensité,
en fréquence ou en durée
;
- des phénomènes
obéissant aux lois d'un
déterminisme mécanique.
c) Les sciences humaines
d'inspiration
positiviste prétendent
donc ramener la réalité
humaine à des normes
expérimentales et
objectives dont elles
proclament
l'universalité. Ce
faisant :
1) elles réduisent
l'homme à un pur objet,
une chose parmi les
choses, ce qu'il n'est
pas puisque sa réalité
dernière est d'être un
sujet ;
2) elles morcellent
l'homme réduit à une
chose en une multitude
de fragments dont chacun
fait l'objet d'une
science particulière.
Mais elles se révèlent
incapables de
reconstituer ce qu'elles
ont brisé en en rendant
compte au sein d'une
science de l'homme
unitaire. Cette
impossibilité de
constituer une science
unique reste d'ailleurs
le problème central des
sciences de l'homme,
quels que soient leurs
inspirations et leurs
fondements
épistémologiques.
* Les sciences humaines
structurales.
a) Le courant
structuraliste dans les
sciences humaines
prolonge celui du
positivisme dans la
mesure où il s'efforce
de fonder les sciences
humaines sur des bases
rigoureuses en prenant
cette fois pour modèle
le formalisme
axiomatique des
mathématiques.
« Une chose est certaine : c'est que l'homme n'est pas le plus vieux problème ni le plus constant qui se soit posé au savoir humain « (M. Foucault, Les Mots et les choses, p. 398). Pendant longtemps en effet, dans l'ordre du savoir, l'homme n'a pas constitué un domaine spécifique, et il a fallu une profonde réorganisation du champ de la connaissance pour qu'il fit l'objet d'une science, ou plutôt d'une multitude de sciences, celles que l'on appelle « humaines «. Mais ces sciences de l'homme doivent-elles s'inspirer des méthodes utilisées dans les sciences de la nature ?
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