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Les sciences humaines pensent-elles l’homme comme un être prévisible ?

Publié le 05/01/2020

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ne consiste pas à « penser l’homme » — qu’il s’agisse de le penser de telle façon ou de telle autre. On peut même considérer qu’il est sous-entendu dans leur constitution même qu’elles ne doivent surtout pas essayer de penser l’homme : cette tâche appartient traditionnellement à la philosophie et, dès leur origine, les sciences humaines ont cherché à se séparer de toute influence philosophique, en redoutant un fatras métaphysique évidemment peu compatible avec un projet scientifique.
On admettra en conséquence que cette « pensée » de l’homme n’est pas une pensée authentique; tout au plus s’agit-il d’une implication rendue nécessaire d’un point de vue méthodologique : pour aborder scientifiquement l’être humain, il est nécessaire de sous-entendre qu’il peut être prévisible.
Reste à préciser ce qui, dans l’homme, peut ainsi être considéré comme prévisible. Deux éléments doivent ici être pris en considération : d’une part, le fait que l’homme dont il est question ne peut en aucun cas être l’individu singulier, mais qu’il s’agit de l’homme au sens générique ; d’autre part, le fait que l’homme semble se modifier lui-même dans le temps (faute de quoi l’histoire n’existerait pas) et que son caractère prévisible sera en conséquence nécessairement limité.


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