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L'Etat est-il l'ami de la liberté ?

Publié le 22/02/2012

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L'état est un moyen nécessaire pour la réalisation des aspirations individuelles, il permet d'épanouir les libertés individuelles. Rousseau formule ce principe dans son Contrat Social qui peut être considéré comme la chartre de toute démocratie : « Trouver une forme d'association qui défende et protège de toute la force commune la personne et les biens de chaque associé et par laquelle chacun s'unissant à tous n'obéisse pourtant qu'à lui-même et reste aussi libre qu'auparavant, tel est le problème fondamental dont le contrat social donne la solution ». Avec le pacte d'association, qui engendre la création de l'état, chacun s'engage envers tous les autres à ne reconnaître d'autre autorité que la volonté générale. En effet, celle-ci fait abstraction des intérêts singuliers divergents pour ne se soucier que du bien commun. Ainsi « chaque individu peut avoir comme homme une volonté particulière contraire ou dissemblable à la volonté générale qu'il a comme citoyen »dira Rousseau.

« D'autant plus lorsque nous considérons le mécanisme par lequel la liberté s'exprime.

La raison nous fait vouloirquelque chose, il s'agit de la volonté consciente d'elle-même, la pensée se particularise, se porte sur un contenudéfini, particulier.

Ce contenu est une entité finie, présent dans le monde ou dans la nature.

Cette conceptionimplique que l'on est déterminé dans notre « choix » par ce qui se trouve à notre portée.

Il nous est donc seulementpossible de vouloir ce qui nous est immédiatement donné.

La volonté libre se concrétise alors sous forme d'unesimple possibilité.Pour que la liberté se manifeste totalement, il faut que tout les hommes soit conscient que la liberté est leuressence, qu'elle ne peut être déterminée : qu'elle domine l'humanité.

Chaque homme doit reconnaître que comme lui,Autrui est libre en soi et qu'il a le droit d'exercer cette liberté car c'est la fin de toute action humaine.Cette notion implique que la liberté soit devenue la réalité du monde, son bien fondé.

Il est donc nécessaire qu'il yait transformation de celui-ci, afin que la liberté fasse partie de l'universelle, de ce qui est inextricable à toutenature humaine.On ne peut pas agir pour être libre car ce serait un non sens : je suis en moi-même libre, je peux manifester maliberté par mes actes puisque le monde qui m'entoure est de tout point de vue libre.

En effet il a été établiantérieurement que la liberté est l'essence, le but pensé et le produit de toute activité.Mais dans l'état de nature, la liberté n'a pas été élevée à ce rang d'universalité.

Il n'est donc pas possible deconcrétiser notre « volonté libre ».

La liberté est uniquement formelle.Par conséquent, la liberté n'est effective que dans un cadre étatique.

Notre recherche philosophique nous amène àréfléchir sur la création, l'élaboration du concept d'Etat.L'état est un moyen nécessaire pour la réalisation des aspirations individuelles, il permet d'épanouir les libertésindividuelles.

Rousseau formule ce principe dans son Contrat Social qui peut être considéré comme la chartre detoute démocratie : « Trouver une forme d'association qui défende et protège de toute la force commune lapersonne et les biens de chaque associé et par laquelle chacun s'unissant à tous n'obéisse pourtant qu'à lui-mêmeet reste aussi libre qu'auparavant, tel est le problème fondamental dont le contrat social donne la solution ».

Avecle pacte d'association, qui engendre la création de l'état, chacun s'engage envers tous les autres à ne reconnaîtred'autre autorité que la volonté générale.

En effet, celle-ci fait abstraction des intérêts singuliers divergents pour nese soucier que du bien commun.

Ainsi « chaque individu peut avoir comme homme une volonté particulière contraireou dissemblable à la volonté générale qu'il a comme citoyen »dira Rousseau.Mais la volonté générale n'est pas une puissance extérieure à chacun de nous, car elle n'est rien d'autre que la règlede la raison, acceptée en commun par les membres du groupe mais que chacun découvre en lui-même, quand ilécarte ses désirs égoïstes.

L'impulsion des passions est le véritable esclavage et contraindre un homme à obéir à lavolonté générale, c'est le soumettre à sa propre raison et, par là, « le forcer à être libre » (Rousseau)La volonté générale est donc la volonté de la majorité.

La liberté de la minorité n'est pas pour autant aliénée car onpeut considérer que c'est à l'unanimité que les individus ont décidés de se soumettre aux volontés de la majorité.En outre, les individus ne doivent pas aliéner aveuglément leur liberté aux décisions des députés qu'ils ont élus.

Ilest parfois nécessaire que les lois proposées par les représentants du peuple soient ratifiées par un référendum dupeuple lui-même. L'obéissance aux lois est donc compatible avec la liberté puisque l'autorité de l'Etat à laquelle on est soumis estjuste, légitime.Par conséquent, l'Etat permet à la liberté de droit de s'exprimer pleinement.

L'individu est alors un citoyen.

La libertéde vouloir peut également se concrétiser puisque j'ai une loi morale à laquelle je peux obéir.

En effet, avec lacréation de l'Etat civil, est naît la morale, et chaque individu peut alors discerner le Bien du Mal.En somme, l'autorité de l'état protège ma liberté contre les empiètements injustifiés d'autrui. La formule de Friedrich Hegel, « l'Etat est la réalité effective de l'Idée éthique » synthétise notre réflexion : c'estseulement dans l'Etat, en vivant sous des lois et des institutions universelles, que l'homme maîtrise ses finspersonnelles et égoïstes et s'élève à la volonté générale.

Ainsi, dans l'Etat, le désir individuel d'être libre s'esttransformé en un ordre social objectif où la liberté de tous est réalisée.

C'est en considérant comme sienne lavolonté de l'Etat, parce qu'elle est volonté du Bien de tous, que l'individu réalise parfaitement sa liberté.Cependant, il règne tout de même quelque imperfections lorsque les libertés individuelles ne sont pas complètementrespectées, mais alors « on tombe dans le défaut de ne voir que les aspects individuels et de perdre de vuel'organisme intrinsèque de l'Etat »(Hegel).

Il est régi par les hommes qui peuvent parfois prendre de mauvaisesmesures, faire des erreurs.

Mais il faut saisir l'essence même de l'Etat pour comprendre qu'il ne s'oppose pas à laliberté.

Hegel illustre cette idée avec une comparaison : « Mais l'homme le plus détestable, le criminel, le malade oul'infirme, n'en est pas moins un homme vivant : le côté affirmatif, la vie, subsiste malgré l'imperfection, et c'est dece côté affirmatif dont il s'agit ici ». \Sujet désiré en échange :l\'imagination nous éloigne-t-elle du réel?. »

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