Devoir de Philosophie

L'Etat est-il superflu ?

Publié le 20/09/2011

Extrait du document

Les termes du sujet ainsi posé nous demande de nous interroger sur le sens et la valeur d'une pensée, celle qui consiste à penser une société sans Etat.  Une société, dans un sens très général, est un regroupement d'individus, structuré par des liens de dépendance réciproque et évoluant selon des schémas réglés. On utilise alors aussi bien le terme de société pour l'animal que pour l'homme, même si les sociétés humaines se distinguent avant tout par une grande capacité de changements et d'évolutions.  L'Etat, lui, est l'ensemble des institutions politiques, juridiques, administratives et économiques qui organisent une société sur un territoire donné. On pourrait alors simplement penser qu'une société sans Etat risque sans cesse d'être une société qui n'est pas organisée donc une société dans laquelle règne le conflit.  On peut penser ici aux analyses de Hobbes à propos de l'état de nature, sans un Etat fort maintenant les individus en respect, ces derniers sont dans un Etat de guerre de tous contre tous et de chacun contre chacun. Pourtant, si l'Etat est ce qui nous garantit la paix et la sécurité, ne peut-il pas être aussi ce qui, par les contraintes qu'il impose, porte atteinte à la liberté.  On peut se pencher aussi bien sur les analyses marxistes que celles anarchistes. 

« est à moi, et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile ».Une telle appropriation, qui n'est qu'un coup de force, s'expose au nouveau coup de force de celui qui, tenté,voudrait à son tour s'emparer du bien ; l'auteur de l'appropriation doit donc trouver le moyen de conserver sapropriété en se la faisant garantir par un titre, respecté par les autres hommes ; il désire la structuration de la viesociale.Une perspective comparable se retrouve dans le marxisme, qui explique par des évolutions économiques lesévolutions sociales, politiques et idéologiques.

A un certain type d'organisation de l'activité économique correspondun certain type de division de la société en classes sociales, aux intérêts opposés.

La « lutte des classes » estdirectement responsable des événements politiques, par exemple l'arrivée au pouvoir de telle ou telle force politiquequi va légiférer, au profit des groupes sociaux dont elle représente les intérêts.

Le droit en vigueur à un momentdonné se présenterait donc toujours comme un droit partial, favorable aux groupes sociaux par lesquels,indirectement, et pour lesquels, il est institué.

Dans le cadre d'une société capitaliste, la bourgeoisie d'affaires étantdominante, le droit en vigueur ne pourrait être qu'un droit bourgeois.En théorie, seul un contrat libre passé entre les hommes permet de fonder le droit positif, mais dans l'histoire cesont les faits qui tranchent.

Lorsqu'une révolution réussit, un nouvel ordre s'impose.

De nouvelles lois sontinstaurées par les vainqueurs.

Dès lors, on peut se demander si la théorie du contrat social n'a pas une fonctionidéologique et ne vient pas, en quelque sorte, justifier le droit du plus fort en en faisant le produit d'un pactelibrement conclu par tous.Car plutôt que d'envisager avec Calliclès la loi comme étant faite par les faibles contre les forts, ne faut-il pas, aucontraire, considérer qu'elle se fonde sur la force des puissants dont elle constitue une justification ? C'est cettethèse de Marx soutient.

Selon lui, le droit est l'expression de la puissance de la classe dominante.

Il traduit sesintérêts particuliers et, en même temps, tente de les légitimer et de les occulter en les faisant passer commel'intérêt commun de tous les membres de la société.

Sartre reprend cette analyse à sa manière.Constatant que le droit est toujours lié à des rapports de force parce qu'il est fait pour régler des conflits, il affirmeque c'est le plus fort qui impose sa loi.

Mais ce dernier ne pouvant supporter que sa victoire soit un « pur fait », ildésire la justifier.

Le droit est donc issu de la force mais il est autre chose que la force car « il est la justificationpar après ».

Le vainqueur reconnaît le vaincu comme son égal et comme un être libre afin que sa propre loi puisseêtre acceptée comme juste.Dans les étapes de l'évolution sociale prochaine qu'imaginent Engels et Marx, ils annoncent la nécessaire dictaturedu prolétariat.

Mais, en réalité cette dictature n'est qu'une étape provisoire.

S'efforçant de scruter, au plus loin,l'horizon de l'histoire à venir, Engels suppose le déclin, puis le dépérissement de l'Etat, pour que surgisse, enfin, lasociété sans classe des sociétés hautement développées, répétant à une autre échelle la société sans classe dessociétés primitives.Pour Engels, l'Etat est donc une machine, comme on parle de machine dans l'économie.

Mais c'est une machinepolitique.

En tant que telle, elle n'est qu'un outil, un outil complexe certes, mais un moyen, un intermédiaire dont lasociété a besoin à un moment donné, devenu inutile à un autre moment.

Une machine liée à un stade dedéveloppement économique.Les sociétés anciennes, celles-là même qui n'avaient pas encore besoin d'Etat, nous ont légué comme témoignage «la hache de bronze ».

Les sociétés d'aujourd'hui, mais dont le règne est finissant, nous légueront, à titre detémoignage, l'Etat.La force de l'analyse d'Engels réside dans l'approche « historique » de la question de l'Etat, montrant que l'Etat n'apas toujours existé.

Il dispose ainsi d'une preuve « théorique » qu'il n'y a aucune nécessité pour qu'il se pérennise.En même temps, montrer que l'Etat est une forme d'organisation sociale situé dans l'histoire permet à Engels demettre en cause la forme de l'Etat contre lequel il dirige politiquement ses coups : l'Etat bourgeois.Le simple fait que l'Etat n'a pas toujours existé manifeste qu'il peut, un jour, ne plus être.

Reste que l'annoncebrutale faite par Engels d'un dépérissement proche de l'Etat, apparaît avec le recul un peu naïve. L'homme raisonnable n'a besoin ni d'État ni de loi Cette idée est de Rousseau.

Selon lui, une conscience morale et raisonnable suffit à tout.

L'homme qui agitconformément à ses impératifs n'a pas besoin de la loi.

Il n'a pas besoin d'avoir à craindre la justice, la police, lapuissance de l'État pour agir droitement. L'IMPOSSIBILITE DE SE PASSER D'ETAT Dans l'état de nature, les hommes sont en guerre les uns contre les autres (A).

L'Etat résulte d'un contrat socialpassé entre les individus (B).

Parce qu'il a le monopole de la force légitime, il permet aux hommes d'éviter laviolence.

( C ). A.

L'etat de nature est un état de guerre (Hobbes) Dans l'etat de nature, les hommes sont en guerre les uns contre les autres.

Cette guerre nuit à tous.

Contrairementà Rousseau, Hobbes définit l'état de nature comme un état de guerre de tous contre tous.

Hobbes est considéré,avec Machiavel, omme le fondateur de la politique moderne.

Contemporain de la Révolution anglaise du XVIIe siècle,Hobbes sera frappé de la violence de la guerre civile et des conséquences désastreuses de la vacance du pouvoir.Son oeuvre essentielle Le Léviathan est à prendre en référence ici.L'expérience inédite qu'est la Révolution va amener Hobbes à se faire le théoricien d'un pouvoir fort, del'absolutisme.

Hobbes appartient au courant dit du « droit naturel » moderne qui rompt avec les conceptionspolitiques traditionnelles.

L‘héritage antique affirmait avec Aristote que « l'homme est un animal politique » et. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles