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L'expérience de la mort.

Publié le 27/02/2008

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Kant (même texte) « La pensée que je ne suis pas ne peut absolument pas exister; car si je ne suis pas, je ne peux pas être non plus conscient que je ne suis pas. » Peut-être dira-t-on que la pensée de ma propre mort équivaut non à je «ne suis pas» mais à «je ne suis plus». Toutefois ne retombons-nous pas ainsi dans les mêmes difficultés ? ? S'agit-il de «la mort en deuxième personne»? Comme le dit Jankélévitch, ne pourrait-on dire que «la mort d'un être cher» (un Toi) «est presque comme la nôtre, presque aussi déchirante que la nôtre» ? Ne serait-ce pas le cas privilégié de l'«expérience» de la mort ? Mais, une nouvelle fois, que signifie ici «expérience» et surtout c'est expérience de quoi ? De la mort elle-même ou d'autre chose» ? ? «La mort» n'est-elle pas toujours, pour nous, pour moi, une fiction par rapport à ce qu'elle peut «être» (si tant est qu'on puisse dire que la mort « est »). Une «fiction», des «fictions» engendrées par des vivants (qui savent que «la mort» les menace inéluctablement).

« 1 PLANÈTE TERRE À la frontière de la mort La définition de la mort comme étant la «cessation définitive de la vie» montre bien notre ignorance sur cet état.

Pourtant, certaines personnes l'ayant frôlée prétendent connaître son énigme.

E n décembre 1943, George Ritchie , simple soldat dans l'armée américaine , était hospi­ talisé pou r une pneumon ie ai guë à l'hôpita l mili taire d'Abilene , au Texas.

Une nuit, il se réveilla soudainement et, se sentant nettement mieux , sauta du lit pour s'habiller .

Incapable de trouver ses vêtements , il se retourna vers le lit et fut étonné d 'y voir un jeune homme allongé.

Il sortit en courant et aborda dans le corridor une infirmière qui sembla ne pas le voir.

Les ailes de la mort Bientôt , Ritchie se retrouva en dehors de l'hôpi­ t a l.

Il éprouvait la sensat ion de se dép lacer avec légère t é comme s'il lui éta it poussé des ailes.

Il arriva à un carrefour près d 'un grand fleuve.

Les passan ts ne lui prêtaient aucune attention, au point qu'il se demandait même s'il n 'était pas invis ible.

Il reprit ensuite le chemin de l'hôpital , en marchant toujours plus vite.

Courant d'une salle à l'autre, il recherchait le jeune homme endormi qui portait au médius de la main gauche la même bague que lui.

Ritchie découvrit enfin son lit, ma is fut complètement épouvanté de voir que l e corps avait été recouvert d' un drap.

Au même instant, il eut l'impression que la chambre s'emplissait d 'une lumière éclatante , tandis qu'il voyait défiler toute sa vie, «chaque événement , chaque pensée , chaque conversation, le tout aussi concret qu'un al bum de photographies >>.

Réinté­ grant soudain son corps , il remua faiblement , au grand étonnement du médecin qui venait de consta ter son déc ès.

R itchie ava it été considéré comme clin iquement mort pendant neuf minutes.

Les faits B ien des années plus tard , deve nu psychiatre , Rit­ chie raconta sa rencontre avec la mort à un autre médecin , Raymond Moody Son récit est un de ceux décrits dans le livre de Moody, la Vie après la vie (1975) , consacré aux expériences d e ceux qui se sont aventurés jusqu 'à la frontièr e de la mort.

L:intérê t suscité par c~t ouvrage fut tel que l'in stitu t Ga llup réa lisa aux Etats-Unis , en 1982, un sondage don t les résu ltats permirent de conclure que quelque 8 millions d' Américains d'âge adulte avaient connu des expériences semblables .

Le phénomène lui-m ême est loin d 'être nouv eau.

Il y a plus de deux mille ans , Platon contait l'histoire d'un soldat du nom d 'Er qui , abandonné comme mort au combat , aurait ressuscité à l'instant où son cadavre allait ê tre jeté sur un bûcher.

Selon Er, son âme aurait quitté son corps pour se rendre dans des lieux où d'autres âmes étaient jugées par les dieux; pour sa part, il aurait reçu pour mission de retourn er sur Terre afin de rapporter aux hommes ce qu'il avait vu.

L'expérience littéraire Sur un champ de bataille moderne , au bord du Piave en I talie en 1918, l'écrivain Ernest Hem ing­ way, bless é par des éclats d 'obus, se crut sur le point de mourir.

Il en réchapp a cependan t e t évo­ qua cette terrible expé rien ce, quelques années plus tard, dans son roman l'Adieu aux armes ( 1 929): «J'essayais de resp irer, mais j'avais le souffle coupé; je me sentis sortir tout entier de moi-même , empor té loin , bien loin par le ven t.

Tout mon être s'enfuyait rapidement et je savais que j'étais mort et que c'é tait une erreur de croire qu'on mourait comme ça, sans s'en apercevoir; puis, j'eus l'impression de flott er et, au lieu de poursuivre mon vol , je me sentis retomber .

Je res­ pirai, j'étais revenu à moi.

» Enregistrées sous toutes les latitudes et à tout es les périodes de ' L ' expérience d 'une sortie hors du corps décrite dans le Livre des morts tibétain serait très proche de celles vécues par des personnes en état de mo rt clin ique ; ci-dessous , une reconstitution photog raph ique.

Vo ir auss i: lJ PLANÈTE TERRE 160: Les Manifestations d'esprits 519. »

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