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L'herméneutique comme méthodologie des sciences humaines: Une lecture de Vérité et Méthode de Gadamer

Publié le 05/10/2012

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TABLE DES MATIERES TOC \o "1-3" \h \z \u INTRODUCTION PAGEREF _Toc326111012 \h 2 I.L'INFLUENCE DE LA METHODOLOGIE DES SCIENCES DE LA NATURE SUR LES SCIENCES DE L'ESPRIT PAGEREF _Toc326111013 \h 3 I.1Les origines de l' « assimilation épistémologique « des sciences de l'esprit par les sciences de la nature PAGEREF _Toc326111014 \h 3 I.2Les arguments qui sous-tendent l' « assimilation épistémologique « des sciences de l'esprit par les sciences de la nature PAGEREF _Toc326111015 \h 5 II.L' « AUTONOMISATION EPISTEMOLOGIQUE « DES SCIENCES DE L'ESPRIT ET LE PROBLEME HERMENEUTIQUE PAGEREF _Toc326111016 \h 6 II.1. Les arguments de l'autonomisation épistémologique des sciences de l'esprit PAGEREF _Toc326111017 \h 6 II.2. L'influence de la tradition humaniste dans l'élaboration de la démarche herméneutique PAGEREF _Toc326111018 \h 7 III.EVALUATION CRITIQUE ET DEPASSEMENT PAGEREF _Toc326111019 \h 10 III.1. Les difficultés d'une telle conception du rapport entre sciences naturelles et sciences humaines PAGEREF _Toc326111020 \h 10 III.2. Les mérites d'une telle conception des sciences de l'esprit PAGEREF _Toc326111021 \h 10 CONCLUSION PAGEREF _Toc326111022 \h 11 INTRODUCTION Dans son ouvrage Les théories des sciences humaines, Julien Freund définit les sciences humaines comme l'ensemble des « disciplines qui ont pour objet de recherche les diverses activités humaines, en tant qu'elles impliquent les rapports des hommes entre eux et des hommes avec les choses, ainsi que les oeuvres, institutions et relations qui en résultent. «. Appelés aussi « sciences de l'esprit « -Geisteswissenschaften, ou « sciences morales « -moral sciences-, les sciences humaines se réfèrent donc à l'homme dans son rapport à lui-même (psychologie), à la société (sociologie), à son passé (histoire), à la transcendance (théologie), au sens (philosophie), aux valeurs (morale), à la production (économie) etc. Il s'agit, comme le note le philosophe allemand Gadamer, de comprendre comment tel homme, tel peuple, tel Etat, est ce qu'il est devenu, et en général, comment il a pu se faire qu'il en soit ainsi . Ainsi, comment parvenir à comprendre l'homme dans ses activités et dans son rapport au monde de la vie? Comment en dégager une « compréhension vraie « ? Existe-t-il une démarche propre aux sciences humaines dans la quête de la « vérité « et la « compréhension « de l'homme, ou bien doivent-elles se conformer à l'approche des autres disciplines scientifiques, notamment des sciences de la nature ? Une telle interrogation pose de facto, comme préoccupation majeure, le problème de la vérité dans les humaines. Doit-on, lorsqu'il s'agit des sciences humaines, considérer la vérité comme cette auxiliaire de la démarche rationnelle des sciences de la nature, ou bien, doit-on penser qu'elle obéit à des conditions toutes autres relevant de l'art herméneutique? Le projet de Vérité et Méthode, suggère dès lors de redéfinir le problème herméneutique comme « une tentative pour s'entendre sur ce que les sciences humaines sont en vérités «, différentes des sciences de la nature, aussi bien du point de vue de leurs objets que du point de vue de leurs méthodes. Notre commentaire portera principalement sur le thème : « portée de la tradition humaniste pour les sciences de l'esprit. «. L'on se focalisera dans un premier temps sur l'analyse des rapports de domination des sciences de la nature -méthodes et objets- par rapport aux sciences de l'esprit. Dans un deuxième temps, nous analyserons la démarcation des sciences de l'esprit des sciences de la nature, du point de vue de la méthode, sous l'influence de la tradition humaniste. Nous finirons par une évaluation critique des thèses de notre auteur. L'INFLUENCE DE LA METHODOLOGIE DES SCIENCES DE LA NATURE SUR LES SCIENCES DE L'ESPRIT La thèse fondamentale des sciences de la nature est qu'on ne saurait parvenir à une quelconque connaissance ou vérité objective, certaine et universelle, en dehors de la méthodologie scientifique. La classification des sciences au dix-neuvième siècle allègue cette thèse en mettant en première loge l'approche empiriste propre aux sciences de la nature, autour de laquelle gravitent les autres sciences. Pour John Stuart Mill, « ces derniers temps les sciences inductives (auraient) davantage contribué au progrès des méthodes logiques que tous les philosophes de profession «. C'est dire que toutes les sciences, y compris les sciences de l'esprit, ont pour modèle méthodologique absolu les sciences de la nature. Quelles sont les origines d'une telle  « assimilation épistémologique « des sciences humaines par les sciences de la nature, quels arguments et quels auteurs la sous-tendent ? Peut-on légitimement la défendre ? Les origines de l' « assimilation épistémologique « des sciences de l'esprit par les sciences de la nature L' « assimilation épistémologique « des sciences humaines par les sciences de la nature remonte au dix-septième siècle. En effet, grâce aux travaux de certains auteurs tels Galilée, Descartes, Newton, ou La Mettrie, la mathématique, la chimie et la physique connurent un épanouissement notoire, à la différence des sciences humaines qui, elles, restèrent en retrait. Le privilège est accordé chez les rationalistes à l'analyse rationnelle des phénomènes physiques, de leurs causes et de leurs effets, à la déduction logique à partir des principes généraux ; chez les empiristes, c'est l'observation et l'expérimentation rigoureuse ainsi que l'induction qui sont les maîtres mots. Toutes ces approchent s'arrogent le monopole ultime et unilatéral de la scientificité et de...
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« Travail de recherche sur l’herméneutique comme m éthodologie des sciences humaines KORASSI TEWECHE Carlos,sj I.

INTRODUCTION Dans son ouvrage  Les th éories des sciences humaines , Julien Freund d éfinit les   sciences   humaines   comme   l’ensemble   des   «   disciplines   qui   ont   pour   objet     de   recherche les diverses activit és humaines, en tant qu’elles impliquent les rapports des   hommes entre eux et des hommes avec les choses, ainsi que les œuvres, institutions et   relations   qui   en   r ésultent.

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  Appel és   aussi   «   sciences   de   l’esprit   »   ­Geisteswissenschaften,   ou   «   sciences   morales   »   ­moral   sciences­,   les   sciences   humaines se r éfèrent donc  à l’homme dans son rapport  à lui­m ême (psychologie),  à la   soci été  (sociologie),   à  son   pass é  (histoire),   à  la   transcendance   (th éologie),   au   sens   (philosophie), aux valeurs (morale),  à la production ( économie) etc. Il s’agit, comme le   note   le     philosophe   allemand   Gadamer,   de   comprendre   comment   tel   homme,   tel   peuple, tel Etat, est ce qu’il est devenu, et en g énéral, comment il a pu se faire qu’il en   soit ainsi 2   . Ainsi, comment parvenir  à comprendre l’homme dans ses activit és   et dans son   rapport   au   monde   de   la   vie?   Comment   en   d égager   une   «   compr éhension   vraie   »   ?   Existe­t­il une d émarche propre aux sciences humaines dans la qu ête de la «   v érit é   » et   la «   compr éhension   » de l’homme, ou bien doivent­elles se conformer  à l’approche des   autres   disciplines   scientifiques,   notamment   des   sciences   de   la   nature   ?   Une   telle   interrogation   pose   de   facto ,   comme   pr éoccupation   majeure,   le   probl ème   de   la   v érit é   dans les humaines. Doit­on, lorsqu’il s’agit des sciences humaines, consid érer la v érit é   comme cette auxiliaire de la d émarche rationnelle des sciences de la nature, ou bien,   doit­on   penser   qu’elle   ob éit   à  des   conditions   toutes   autres   relevant   de   l’art   herm éneutique? Le   projet   de   V érit é  et   M éthode ,   sugg ère   d ès   lors   de   red éfinir   le   probl ème   herm éneutique   comme   «   une   tentative   pour   s’entendre   sur   ce   que   les   sciences   11  FREUND Julien.,  Les th éories des sciences humaines , PUF, 1973, p.7. 22  GADAMER Hans­Georg,  V érité et m éthode, les grandes lignes d’une herm éneutique philosophique , Seuil, 1976,   p.20. Page 2. »

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