L'histoire est-elle le règne du hasard ?
Publié le 27/02/2008
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Le terme « histoire « est synonyme d’information, d’enquête. L’histoire désigne à la fois le récit des évènements passés (l’histoire du Moyen-Âge, de la Renaissance) et l’ensemble de ces évènements (le cours de l’histoire). Ainsi comment déterminer ce cours de l’histoire, a-t-il un ordre, une orientation ? Cette question est légitime quand on voit l’apparent désordre des évènements qui jalonnent le monde des hommes. L’historien tente de déterminer les causes qui sont à l’origine des événements, et ce afin d’éclairer la rationalité de leurs enchaînements. La question de l’objectivité découle de cette mise en lumière historique. Mais il apparaît que des événements accidentels peuvent être à l’origine d’un récit historique importants. Aussi, étant donné que de plus en plus l’événement est noyé au milieu d’une infinité d’autres événements, comment peut-on réfléchir sur une logique de l’histoire qui ne soit pas que pur chaos ?

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Demande d'échange de corrigé de dias oliveira diana ( [email protected] ).
Sujet déposé :
L\'histoire est elle le règne du hasard ?
Le terme d'histoire a deux sens différents, il désigne à la fois le devenir historique et l'enquête sur le passé, saconnaissance.
Ici, c'est dans son premier sens qu'il faut prendre le terme, l'histoire renvoyant au devenir dessociétés humaines considérées dans le mouvement et dans l'unité des trois dimensions du temps, passé, présent,avenir.
L'histoire nous apparaît ainsi d'abord comme une suite d'événements que l'historien essaye de comprendre.
Ils'attache alors à déterminer les causes de ces événements et à en saisir le sens.
Mais au premier abord, cesévénements nous apparaissent dans leur multiplicité et dans leur diversité et lorsque nous nous attachons à mieuxsaisir un événement, nous remarquons alors bien souvent que des circonstances hasardeuses sont intervenues.Nous pouvons alors nous dire que si telle ou telle chose ne s'était pas produite, le cours de l'histoire aurait étédifférent.
On peut alors penser à la célèbre formule de Pascal : « Si le nez de Cléopâtre… ».
Nous pourrionsalors en quelque sorte faire l'histoire « avec des si… » et à chaque fois remarquer que le hasard entre enligne de compte.
Si on saisit alors chaque événement dans sa particularité, on est tenté de penser que l'histoire estle règne du hasard.
Pourtant, si une cohue bigarrée se présente ainsi à notre regard, comment le récit historiqueest-il possible, comment la compréhension de l'histoire est-elle possible ? Ici, nous sommes renvoyés au deuxièmesens du mot histoire entendu au sens de récit.
Hegel, dans la Raison dans l'histoire, fait la remarque suivante : « Là,un immense déploiement de forces ne donne que des résultats mesquins, tandis qu'ailleurs, des causes insignifiantesproduisent d'énormes résultat.
Partout, c'est une mêlée bigarrée qui nous emporte, et dès qu'une chose disparaît,une autre aussitôt prend sa place ».
En rester à ce constat, c'est rendre impossible tout discours sur l'histoire.
Or,si une pensée de l'histoire est possible, n'est-ce pas parce qu'elle n'est pas simplement une suite de hasards ? Sinous pouvons penser l'histoire, n'est-ce pas parce que l'histoire est pensable ? C'est ce que va montrer Hegel dansla Raison dans l'histoire : sous les apparences du hasard et de la contingence, du singulier et de l'individuel, il y a unsens total de l'histoire qui explique le passé de l'humanité et commande son avenir.
A travers le jeu des intérêts etdes passions se réalise ce que Hegel nomme l'Idée c'est-à-dire la rationalité profonde de l'histoire universelle.D'étape en étape, l'histoire ne cesse ainsi de se simplifier et de s'unifier : chaque moment est préférable auprécédent et offre le spectacle d'améliorations spirituelles.
Sans cette notion de progrès, le cours de l'histoire seraitincompréhensible.
C'est ainsi que Hegel peut dire que la raison gouverne le monde même si, en apparence nouscroyons que l'histoire n'est que le jeu des passions et des intérêts particuliers.
L'histoire des hommes prise commetotalité connaîtrait un ordre profond, un but et une fin.
Mais quelles sont les implications d'une telle conception del'histoire ? Peut-on ainsi encore concevoir l'histoire après les événements tragiques qui ont marqué le 20ème siècle ?Une telle approche ne conduit-elle pas à délaisser l'importance des événements de la vie quotidienne ? Plutôt que desaisir l'histoire comme une totalité, ne peut-on pas dire qu'il y a des histoires multiples ?\Sujet désiré en échange :
l\'histoire est elle le règne du hasard ?.
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