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L'histoire est-elle une science ?

Publié le 22/01/2004

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histoire
L'histoire ne doit pas en être disqualifiée comme science : "L'apparente servitude de l'historien de n'être jamais devant un objet passé, mais devant sa trace ne disqualifie nullement l'histoire en tant que science"( Ricoeur, Histoire et vérité) De plus, l'échec relatif de l'histoire de se constituer sur le modèle des sciences de la nature n'est pas à déplorer. Cela signifie en effet que l'histoire n'est pas un éternel recommencement dont on pourrait par des lois, prévoir le déroulement. Ce qui laisse la possibilité de concevoir pour l'homme, l'histoire comme un champs de possibilité et d'actions. Les historiens du XIXème siècle rêvaient de faire de l'histoire une science objective. Il apparaît néanmoins aujourd'hui que ce but est inaccessible. En effet, la subjectivité de l'historien intervient à plusieurs niveaux notamment dans l'établissement des critères qui président au choix des événements. Mais aussi parce que l'histoire se penche sur des faits qui ne se caractérisent par leur singularité. L'historien ne peut donc ni établir des lois, ni prévoir l'avenir. Mais seulement n'empêche par qu'il puisse établir les faits de manière rigoureuse et chercher à enchaîner les événements, en mettant au jour les causes singulières de la succession. L'histoire est donc une science originale qui noue objectivité et subjectivité pour approcher une réalité qui a cessé d'être.



histoire

« Cela signifie en effet que l'histoire n'est pas un éternel recommencement dont on pourrait par des lois, prévoir ledéroulement.

Ce qui laisse la possibilité de concevoir pour l'homme, l'histoire comme un champs de possibilité etd'actions. Les historiens du XIXème siècle rêvaient de faire de l'histoire une science objective.

Il apparaît néanmoinsaujourd'hui que ce but est inaccessible.

En effet, la subjectivité de l'historien intervient à plusieurs niveauxnotamment dans l'établissement des critères qui président au choix des événements.

Mais aussi parce que l'histoirese penche sur des faits qui ne se caractérisent par leur singularité.

L'historien ne peut donc ni établir des lois, niprévoir l'avenir.

Mais seulement n'empêche par qu'il puisse établir les faits de manière rigoureuse et chercher àenchaîner les événements, en mettant au jour les causes singulières de la succession.

L'histoire est donc unescience originale qui noue objectivité et subjectivité pour approcher une réalité qui a cessé d'être. Approfondissement de ce corrigé: http://www.devoir-de-philosophie.com/passup-corriges-5910b.html SUPPLEMENTS: Seule l'histoire ne peut vraiment pas prendre rang au milieu des autressciences, car elle ne peut pas se prévaloir du même avantage que les autres: ce qui lui manque en effet, c'est le caractère fondamental de la science, lasubordination des faits connus dont elle ne peut nous offrir que la simplecoordination.

Il n'y a donc pas de système en histoire, comme dans touteautre science.

L'histoire est une connaissance, sans être une science, carnulle part elle ne connaît le particulier par le moyen de l'universel, mais elledoit saisir immédiatement le fait individuel et, pour ainsi dire, elle estcondamnée à ramper sur le terrain de l'expérience.

[...] Il s'ensuit encore queles sciences parlent toutes de ce qui est toujours, tandis que l'histoirerapporte ce qui a été une seule fois et n'existe plus jamais ensuite. Arthur Sshopenhauer, Le Monde comme volonté et commereprésentation Ce que défend ce texte: Ce texte de Schopenhauer a pour objet l'histoire et cherche à nous montrerpourquoi celle-ci ne peut pas, en tant que savoir organisé et disciplined'enseignement, prendre place au milieu des autres sciences.Ces autres sciences correspondent à celles que nous appelons aujourd'hui les« sciences exactes », comme la physique ou la chimie.

Pourquoi l'histoire ne pourrait-elle pas prétendre au statut de science, alors qu'elle se présente elle-même comme la « science du passé »? En quoi le savoir qu'elle nous apporte est-il moins certain et moins exact que celui que nous offrent les lois de laphysique ? S'agit-il de dénoncer le manque de témoignages liés au passé, l'imprécision des documents que nousavons pu conserver ?Pour Schopenhauer, il ne s'agit pas de cela.

L'histoire explore le plus souvent un ensemble de faits suffisammentconnus et bien documentés, mais elle ne peut nous en offrir que la simple coordination, la simple compilation.

Or lessciences exactes ne se contentent pas d'égrener la description de faits naturels, de les entasser comme on enfileles perles d'un collier, mais elles les « subordonnent », c'est-à-dire qu'elles restituent leur causalité, l'ordre de leurenchaînement logique, grâce à la découverte de lois générales.Or l'historien ne peut en faire autant, et c'est pourquoi l'auteur écrit que « ce qui leur manque [...

], c'est lecaractère fondamental de la science, la subordination dont elle ne peut nous offrir que la simple coordination ».L'histoire, en effet, n'est pas « systématique », ce qui signifie que les divers événements dont elle retrace ledéroulement ne sont pas intégrés dans des systèmes de causalité à valeur générale.

Il n'y a pas de lois en histoire,comme il peut y en avoir en physique.L'historien se contente donc de saisir le fait individuel (tel ou tel événement particulier), sans pouvoir ni l'anticiper nile restituer dans un enchaînement causal cohérent qui nous montrerait la nécessité interne de son déroulement.C'est pourquoi il est entièrement tributaire des faits et condamné « à ramper sur le terrain de l'expérience.

» ¦ Ce à quoi s'oppose cet extrait: L'opposition si nette que l'auteur instaure entre l'histoire et les sciences est-elle justifiée ?Il est vrai que ces dernières nous parlent de « ce qui est toujours », à savoir la répétition de phénomènes naturelsqui se produisent de manière cyclique et qu'étudient les sciences expérimentales.

Les sciences peuvent aussi, parleurs expériences, provoquer cette répétition, puisque les mêmes causes produisent les mêmes effets.L'histoire, au contraire, se rapporte aux hommes que singularise leur liberté.

La particularité des contextes,l'aléatoire des situations et des rencontres qui constituent le fait historique, ne nous offrent que ce qui a été uneseule fois et ne sera plus tel qu'il a été.

L'histoire porte donc sur le domaine de l'inédit absolu et les événements. »

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