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L'homme a-t-il besoin de l'art ?

Publié le 09/01/2004

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Ce sujet interroge sur :

• La notion de besoin : un besoin est avant tout une exigence organique, biologique. S'il n'est pas assouvi, l'homme est en danger de mort. Si je ne bois pas, je meurs de déshydratation. Au niveau collectif, si l'espèce ne se reproduit pas, elle disparaît. • L'utilité vitale, pour l'homme, de l'art : a-t-il besoin de l'art comme il a besoin de boire ? Mourra-t-il si l'art n'existe plus ? • Le rapport -au premier abord déroutant- art/besoin : l'art se définissant par son inutilité, sa gratuité, son côté superflu pour le sens commun, et le besoin se définissant par la nécessité d'être comblé. Ce rapport devient plus clair si l'on considère le sens psychologique du besoin : le sentiment d'un manque. -« On peut alors se demander si l'art ne serait pas le moyen de pallier ce manque, manque qu'il faudra aussi cerner. Ce sujet est un sujet classique. Travaillez à bien définir les termes, apparemment évidents, mais qui se révèlent très riches. Pensez aux diverses acceptions de « besoin «, et à l'art comme activité artistique mais aussi au sens plus large de créativité.

  • Des auteurs comme Kant : Critique de la faculté de juger ; Platon : Phèdre ; Nietzsche : La naissance de la tragédie ; Freud : Un souvenir d'enfance de Léonard de Vinci, vous seront d'une aide fertile.
  • I) C'est l'art qui fait du monde un monde humain.

a) Dès qu'il y a de l'homme, il y a de l'art. b) Un monde sans art serait inhumain. c) Le besoin d'art c'est le besoin d'élévation spirituelle.

  • II) L'art est inutile, c'est une occupation superflue.

a) Par définition, l'art ne sert à rien. b) L'art n'est que divertissement. c) L'art est un luxe.

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« L'homme a besoin de l'art pour s'attester comme homme créateur et non plus cet être originalement animal.Il faut ici analyser ce que l'expérience esthétique, de sa conception à sa réception, livre d'humanité.D'abord, le beau est "désintéressé", comme Kant l'a montré: cela signifie que l'art permet de s'arracher à l'existencepurement matérielle et animale.

L'art apparaît ainsi comme le miroir de l'homme. La satisfaction est désintéressée, ce qui signifie que nous ne pouvons l'éprouver que si nous sommes dans uncertain état d' esprit par rapport à l'objet.

La satisfaction est désintéressée, ce qui signifie que nous ne pouvonsl'éprouver que si nous sommes dans un certain état d'esprit par rapport à l'objet.

Kant ne veut pas dire que labeauté ne nous intéresse pas, que nous sommes indifférents mais que le plaisir esthétique naît lorsque nous n'avonspas le souci de l'utilité (celui qui va en mer dans le seul but de pêcher, qui porte sur elle un regard de technicien,n'éprouvera pas de plaisir esthétique), de l'agréable ( celui qui porte un regard lubrique sur un Nu, éprouve unesatisfaction charnelle qui est d'un autre ordre que la satisfaction esthétique), du bien ( celui qui apprécie uneoeuvre engagée en raison de son caractère moral, éprouve une satisfaction morale qui n'est pas esthétique).

Lebeau n'est ni l'agréable ni le Bien.

Certes une satisfaction peut être morale et esthétique, les deux ne s'excluent pasmais en tant qu'esthétique, elle n'est pas morale.

A l'encontre de Platon, Boileau, Hegel, Kant affirme que le beaun'est pas le vrai.

Mais il n'est pas non plus le pur sensible puisque le beau ne se réduit pas à l'agréable bien quesatisfaction esthétique et sensuelle ne s'excluent pas.

Et de cela Hume ne peut rendre compte.

De même qu'uneoeuvre d'art immorale peut être belle, de même, peut l'être une oeuvre désagréable, qui nous déchire et bouleverse.Et inversement, une musique agréable (par les sonorités, le passé qu'elle évoque) n'est pas belle pour autant bienque nous ayons tendance à confondre beauté et agrément.

Par conséquent, le plaisir esthétique est le seul plaisirlibre.

Il n'est pas l'effet de la satisfaction de quelque chose, du besoin du corps ou d'une impératif de la raison.

Libreparce que désintéressé.

Kant ne veut pas dire que la beauté ne nous intéresse pas, que nous sommes indifférentsmais que le plaisir esthétique naît lorsque nous n'avons pas le souci de l'utilité (celui qui va en mer dans le seul butde pêcher, qui porte sur elle un regard de technicien, n'éprouvera pas de plaisir esthétique), de l'agréable ( celui quiporte un regard lubrique sur un Nu, éprouve une satisfaction charnelle qui est d'un autre ordre que la satisfactionesthétique), du bien ( celui qui apprécie une oeuvre engagée en raison de son caractère moral, éprouve unesatisfaction morale qui n'est pas esthétique).

Le beau n'est ni l'agréable ni le Bien.

Certes une satisfaction peut êtremorale et esthétique, les deux ne s'excluent pas mais en tant qu'esthétique, elle n'est pas morale.

A l'encontre dePlaton, Boileau, Hegel, Kant affirme que le beau n'est pas le vrai.

Mais il n'est pas non plus le pur sensible puisque lebeau ne se réduit pas à l'agréable bien que satisfaction esthétique et sensuelle ne s'excluent pas.

Et de cela Humene peut rendre compte.

De même qu'une oeuvre d'art immorale peut être belle, de même, peut l'être une oeuvredésagréable, qui nous déchire et bouleverse.

Et inversement, une musique agréable (par les sonorités, le passéqu'elle évoque) n'est pas belle pour autant bien que nous ayons tendance à confondre beauté et agrément.

Parconséquent, le plaisir esthétique est le seul plaisir libre.

Il n'est pas l'effet de la satisfaction de quelque chose, dubesoin du corps ou d'une impératif de la raison.

Libre parce que désintéressé.. »

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