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L'homme est il condamné au malheur ?

Publié le 27/02/2008

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Epictète : " Tu espères que tu seras heureux dès que tu auras obtenu ce que tu désires. Tu te trompes. Tu ne seras pas plus tôt en possession, que tu auras mêmes inquiétudes, mêmes chagrins, mêmes dégoûts, mêmes craintes, mêmes désirs. Le bonheur ne consiste point à acquérir et à jouir, mais à ne pas désirer. Car il consiste à être libre. " Pour éviter de souffrir, il faut donc maîtriser ses désirs et ses jugements. - En effet, le malheur est beaucoup moins lié aux événements extérieurs qu'à notre personnalité, qu'à l'accord de nos actes avec nous-mêmes. C'est pour cela que Schopenhauer affirme que "La souffrance et le bien-être qu'on ressent ne seraient donc pas du tout déterminés de l'extérieur", car ""le monde dans lequel chacun vit dépend de la façon de le concevoir." L'homme a donc comme devoir d'apprendre à se connaître et à connaître le monde extérieur pour comprendre les actions qui lui permettront d'être en accord avec lui-même et de se perfectionner. En effet, si le bonheur est difficile à définir, nous pouvons néanmoins décider de nous en approcher et pour cela essayer de nous connaître, pour comprendre ce qui est mauvais pour nous et ce qui ne l'est pas.

« nous connaître, pour comprendre ce qui est mauvais pour nous et ce qui ne l'est pas.- Ainsi, tel que le dit Spinoza, les plaisirs extérieurs ne contribuent au bonheur de l'homme que si les objets et lesprocédés contribuent à « l'accroissement de sa perfection et de sa puissance d'agir » sur le monde et sur soi.

Etpour cela accomplir ce que dit l'oracle de Delphes "connais-toi toi-même". Les contraintes de la vie, le malheur sont des conditions même au bonheur - Il est donc peut-être vrai que le malheur est l'horizon de la vie, avec comme point ultime la mort.

L'absurdité de lavie apparaît à tous et comme nous l'avons dit en introduction, chaque individu a conscience de la difficulté del'existence.

Mais il est possible aussi que c'est cette certitude qui donne envie de vivre et d'arracher quelquesinstants de bonheur, même éphémères au néant de la souffrance.- Si tout plaisir est cessation de la souffrance, tout plaisir jouit de cettecessation même.

Le repos après le travail est un plaisir, mais qu'il vienne à seprolonger et il devient désagréable, voire insupportable.

C'est en effet le jeude la peine et du plaisir qui fait la vie même.

Comme le dit Platon, dans lePhédon, « Quelle chose étrange, nous dit-il, que ce que les hommes appellentplaisir, et comme elle s'accorde merveilleusement avec la douleur, qu'on croitpourtant son contraire ; car s'ils ne peuvent jamais se rencontrer ensemble,quand on prend l'un des deux pourtant, il faut presque toujours s'attendre àl'autre, comme s'ils étaient liés inséparablement.

» Le plaisir s'éprouve dansl'acte même de changer, d'échapper quelques instants à cet océan demalheur.Proposer dès lors l'absence de douleurs, comme idéal, à l'instar des stoïciens,c'est oublier que la souffrance, le malheur est l'aiguillon de l'activité.

PourLeibniz, « l'inquiétude est le principal, pour ne pas dire le seul aiguillon quiexcite et l'activité des hommes ».

Sans lui, la vie viendrait à s'éteindre.- En fait, le bonheur est à repenser.

L'homme n'est en effet pas un sage quivivrait détacher de toutes passions et de toute souffrance.

Il est un individuqui se définit par ce qu'il fait et par le sens qu'il veut donner à sa vie.

Dèslors, trouver l'existence qui nous correspondrait le plus, c'est agir en vue d'unbut qui nous paraît être un bien et c'est la mise en oeuvre de moyens,d'efforts en vue de ce bien qui me permet d'accéder au bonheur, qui mepermet de me réaliser pleinement et d'être satisfait de moi-même.

Ainsi, pourRousseau, "on jouit moins de ce qu'on obtient que de ce qu'on espère, et l'on n'est heureux qu'avant d'êtreheureux." C'est donc bien la recherche du bonheur par un sujet qui a appris à se connaître qui donne à l'homme, cesplus grandes joies. Le malheur semble être le fond de notre existence.

Pourtant, affirmer que l'homme est condamné, c'est nier saliberté et détruire toute vie humaine et toute action.

Il faut donc rechercher ce qui est la meilleure existencepossible pour nous.

Même si le bonheur ne nous est pas accessible, il faut essayer de s'en rapprocher et éviter despeines inutiles.

Comme le bonheur est plus à mettre en rapport avec notre intériorité, qu'avec les biens extérieurs;nous pouvons donc chercher le bonheur à travers une réflexion sur nous-mêmes et un développement de notreintériorité.

Il s'agit de repenser le bonheur, non comme un paradis où toute peine est exclue, mais une lutte où lemalheur permet le bonheur, où les moyens pour arriver à s'accomplir nous permettent de ressentir une sorte debonheur.. »

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