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l'homme est-il un être dénaturé ?

Publié le 22/11/2005

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 - L'état naturel est caractérisé par un état de guerre perpétuel : "Homo homini lupus", l'homme est un loup pour l'homme. Dans cet état, c'est la loi du plus fort qui règne entre les hommes, et de ce fait chaque individu se trouve sur le qui-vive, personne n'est jamais tranquille. Cet état d'instabilité permanente dessert les intérêts concrets des individus, qui vont décider d'abandonner le droit du plus fort, par simple calcul pragmatique. ■ Hobbes veut être le Galilée de la science politique, par l'application des principes de la physique à la société. Il ne considère que les forces en présence, portées par les individus. L'état de nature - fiction théorique et non description historique - représente l'état des forces individuelles en l'absence de tout pouvoir politique. ■ Dans cet état, chaque individu poursuit sa conservation, poussé par trois passions fondamentales : la peur de la mort violente, la soif de pouvoir et la défiance à l'égard d'autrui (possible agresseur). Pour assurer sa sécurité, chacun dispose d'un droit illimité sur toutes choses et tout homme. C'est le droit de nature. ■ Tout est permis, jusqu'au meurtre.
- L'homme est un être naturel, au sens où il a un corps et des besoins naturels. -Mais en tant qu'être de culture, capable de développer une civilisation qui se coupe précisément des exigences biologiques primaires (notamment par le développement des sciences et des arts), l'homme peut être envisagé selon une coupure progressive par rapport à la nature originaire. - L'origine majeure de la civilisation, chez l'homme, se situe dans le regroupement de divers individus en une communauté politique organiquement organisée, propice au développement progressif de la rationalité : la raison constitue donc une conséquence du regroupement politique des hommes. - Or, quel lien y a-t-il entre la rationalité humaine et sa naturalité propre ? L'homme rationnel est-il un être dénaturé ? Ou bien la rationalité ne constitue-t-elle pas elle-même un élément parmi d'autres de l'essence naturelle de l'homme ?

« d'hommes, vivant sous les mêmes mois et adorant les mêmes dieux.

L'idéal grec est celui d'un groupe d'hommes pouvant tous se connaîtrepersonnellement.

L'idéal politique est donc celui d'une communauté d'hommes libres (non asservis par le travail et les nécessités vitales, disposantde loisirs) et unis par la « philia ». Quand les contemporains parlent « d'animal social », ou quand Marx déclare que l'homme est « animal politique », ce ‘est pas au même sens que les Grecs.

La polis n'est pas une communauté économique, au contraire : elle naît quand on peut s'affranchir de la contrainte économique etdisposer de loisirs.

Ainsi les esclaves ne sont-ils pas citoyens, ainsi le statut des artisans est-il difficile (Aristote dit qu'ils sont en « esclavage limité »).

Le travail est ressenti comme une nécessité (vitale, économique) et la « polis » est un lieu de liberté. Enfin Aristote polémique avec Platon. Pour ce dernier, les liens d'autorité sont les mêmes pour le chef de famille, le chef politique, le maître d'esclaves.

Ces types de gouvernement ne différent que par le nombre d'individus sur lesquels ils s'exercent.

Or, Aristote restitue des différences,selon que l'autorité s'exerce sur un être déficient, comme est censé l'être l'esclave, des êtres libres mais inférieurs comme le seraient la femme etl'enfant, ou encore entre égaux, ce qui est le cas proprement politique.Le pouvoir politique s'exerce donc au sein d'hommes libres et égaux.

Par suite, il n'a aucune mesure avec le pouvoir paternel.

Dans unecommunauté politique, nul ne peut se prévaloir d'une supériorité de nature pour gouverner : ainsi chaque individu sera-t-il alternativementgouvernant et gouverné.

L'idéal de la « polis » exige que chacun puisse, en tant qu'homme libre, égal aux autres, prétendre au pouvoir pour un laps de temps déterminé.Les modernes renieront, en un sens, l'enseignement d'Aristote, en faisant de l'individu souverain un être autonome, indépendant, capable dedécider pour lui-même de ses actions.

Toute la tradition politique dont notre monde est issu rejettera l'idée que : « La cité est antérieure à chacun de nous pris individuellement. » II.

L'homme est un être dénaturé lorsqu'il quitte son état naturel initial (Hobbes).

- L'état naturel est caractérisé par un état de guerre perpétuel : " Homo homini lupus ", l'homme est un loup pour l'homme.

Dans cet état, c'est la loi du plus fort qui règne entre les hommes, et de ce fait chaque individu se trouvesur le qui-vive, personne n'est jamais tranquille.

Cet état d'instabilitépermanente dessert les intérêts concrets des individus, qui vont déciderd'abandonner le droit du plus fort, par simple calcul pragmatique.

Hobbes veut être le Galilée de la science politique, par l'application desprincipes de la physique à la société.

Il ne considère que les forces enprésence, portées par les individus.

L'état de nature – fiction théorique etnon description historique – représente l'état des forces individuelles enl'absence de tout pouvoir politique.

Dans cet état, chaque individu poursuit sa conservation, poussé par troispassions fondamentales : la peur de la mort violente, la soif de pouvoir et ladéfiance à l'égard d'autrui (possible agresseur).

Pour assurer sa sécurité,chacun dispose d'un droit illimité sur toutes choses et tout homme.

C'est ledroit de nature.

Tout est permis, jusqu'au meurtre.

L'état de nature, c'est la guerre.

Maistous y sont égaux, car la force est instable : celui qui domine aujourd'hui peutêtre surpassé demain par une alliance ou par une ruse.

Rien n'est sûr, la crainte est générale.

- Après réflexion, l'homme de la nature décide de fonder un pacte social, dans lequel il abandonne toute possibilitéde recourir à la violence.

Chaque individu abandonne sa propre "liberté" en faveur d'une tierce puissance, l'Etatabsolu, auquel tous devront se soumettre.

L'individu gagne ainsi une forme d'égalité sociale, par la communesoumission de tous les membres à l'Etat absolu, ce qui lui permet de servir au mieux ses intérêts personnels.L'homme est donc dénaturé, puisqu'il quitte son état initial de violence ; mais l'état social auquel il accède lui permetde répondre au mieux à ses besoins naturels : l'homme ne sort de l'état de nature que pour répondre mieux à sesbesoins naturels.

III.

L'homme social se fourvoie hors de sa naturalité originaire, ce qui est la source de tous les maux(Rousseau).

- Dans l'état de nature, l'homme est amoral, il n'est ni bon ni mauvais, et il est libre, au sens où tout appartient àtous.

Dans l'état social, par la proximité des individus entre eux, la faculté rationnelle se développe et l'individu secompare aux autres, et développe alors nombre de vices et de comportements violents.

L'homme qui médite, ainsi,est un "animal dépravé", car la réflexion n'est jamais que l'effet d'un état social qui éloigne l'individu du paisible étatde nature hors duquel il se fourvoie à présent.

Rousseau fait le constat au début du Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes que la société loin d'avoir tiré l'homme des griffes d'une nature hostile a bien plutôt précipité sa nature dans lacorruption.

« La plupart de nos maux sont notre propre ouvrage, et que nous les aurions presque tous évités, enconservant la manière de vivre simple, uniforme, et solitaire qui nous était prescrite par la nature.

» L'histoire dessociétés coïncide avec l'histoire des maladies de l'homme.. »

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