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L’homme est né libre et partout il est dans les fers. Rousseau

Publié le 19/03/2020

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« Rien n’est plus faux que cette idée des amateurs de l’indépendance que toute autorité réside originairement dans le peuple, et qu’elle vient de la cession que chacun fait, à un ou plusieurs magistrats de son droit inhérent à se gouverner soi-même. Cette idée n’est fondée que sur la fausse supposition que chaque homme est né pour soi, hors de toute société, est le seul objet de ses soins et sa règle à lui-même ; qu’il naît absolument son maître, et libre de se gouverner comme il veut. »

«Que toute âme soit soumise aux puissances supérieures, car il n’y a point de puissance qui ne vienne de Dieu et celles qui existent ont été instituées par lui. Ainsi qui résiste à la puissance, résiste à l’ordre de Dieu [...] Il est nécessaire d’être soumis non seulement par crainte, mais encore par l’obligation de conscience. »

 

« De toute manière, un argument tiré de la pratique des hommes est sans valeur [...] En effet, même si en tous les endroits du monde les hommes établissaient sur le sable les fondations de leurs maisons, on ne pourrait inférer de là qu’il doit en être ainsi. L’art d’établir et de maintenir les républiques repose, comme l’arithmétique et la géométrie, sur des règles déterminées ; et non comme le jeu de paume sur la seule pratique. »

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« 188 / Fers un représentant, et la théorie dite « du droit naturel» à laquelle Rousseau se rallie par cette phrase.

La théorie du droit divin se fonde sur un passage de la Bible, et plus précisément sur ce passage del' Epître aux Romains de saint Paul : « Que toute âme soit soumise aux puissances supé­ rieures, car il n'y a point de puissance qui ne vienne de Dieu et celles qui existent ont été instituées par lui.

Ainsi qui résiste à la puissance, résiste à l'ordre de Dieu[ ...

] Il est nécessaire d'être soumis non seulement par crainte, mais encore par l'obligation de cons­ cience.» Elle affirme donc que toute autorité politique vient de Dieu, et donc qu'il n'existe aucun droit' de résistance face aux autorités en place, qui n'ont de compte à ren­ dre qu'à la divinité.

Quel que soit le régime, on lui doit une obéissance inconditionnelle.

Ce courant s'est vu concurrencé par un autre, (né avec la Réforme de Luther et la contestation des autorités politiques et religieuses), qui affirme, comme le fera Rousseau, que l'homme est naturellement libre, qu'il a naturellement droit de se gouverner lui-même, de décider lui-même ses actions.

La conséquence majeur~ est que le pouvoir, l'Etat, l'autorité, sont donc des créations volontaires, artificielles, des hommes.

Rous­ seau et ses prédécesseurs admettent que l'homme est naturellement libre et indépendant, et doné que les hommes décident volontairement, et dans un but pré­ cis, de se soumettre à une autorité commune qu'ils ont eux-mêmes c.réée.

Un auteur partisan du droit divin, Ramsay (.1686-1743), décrit remarquablement les principes de ses adversaires et les points sur lesquels portent le désaccord des deux courants.: - {. »

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