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L'homme peut il vivre heureux sans spiritualité ?

Publié le 27/02/2008

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Ce sujet peut faire penser à l’ouvrage relativement récent de Gilles Châtelet Vivre et penser comme des porcs qui dénonce en partie l’individualisme contemporain, la pensée unique lénifiante de la modernité. Une pensée unique liée à notre société de consommation de masse qui a laissé au second plan nombre de forme de spiritualité pour laisser place à une temporalité rapide qui ne laisse aucune place à la contemplation pourtant nécessaire à la réflexion. Aussi, faut-il se demander si le bonheur est possible sans spiritualité, simplement en cherchant le plaisir pour lui-même.

 

1) Une confusion moderne entre loisir et bonheur.

 

2) Le bonheur mérite-t-il réflexion ?

 

3) Le bonheur dans Dieu et la spiritualité.

 

 

 

« saurait trouver dans le divertissement, ni dans le repli sur soi.

L'homme peut masquer sa misère, ou la reconnaîtremais pour s'en prévaloir.

Il regarde l'homme actuel, tel qu'il est misérable, qui éprouve son inconsistance dans lavanité des plaisirs, et dans la réalité de ses maux.

Cette bassesse est basée par une dénaturation basée sur le désiret sa contradiction.

Dans tout ce qu'il poursuit, l'homme ne poursuit que lui-même, il est à lui-même sa propre findans les objets qu'il se propose.

Il essaye de combler ce vide infini que le cœur détourné de Dieu a ouvert enl'homme.

Par le désir l'homme tente de se donner une consistance qu'il ne saurait avoir par lui-même et hors de Dieu.L'homme est abandonné au néant quand il cherche sa consistance.

Le néant de l'homme ne tient pas à sa finitudemais à sa déchéance.

L'homme est dans l'inquiétude et dans l'insatisfaction à cause du désir, il veut et il ne peut, ilveut le bien mais il ne peut l'obtenir par lui-même.

Il ne peut se contenter du doute pyrrhonien.

L'homme est voué àéluder le présent, il est conduit à errer dans des temps qui ne lui appartiennent pas, le passé et surtout l'avenir dontil attend toujours ce qu'il ne saurait obtenir lui-même sans se soucier du seul temps qui lui appartienne à savoir leprésent.

Cette fuite en avant est une fuite vers la mort.

Ce n'est pas le repos en Dieu qu'il cherche mais le néant enmultipliant ces leurres qui sont l'objet de son désir.

L'impuissance de l'homme n'est nullement contingente.

L'écartentre vouloir et pouvoir est dû à la contradiction interne du vouloir.

Il décrit l'ennui comme étant ce dégoût quel'homme éprouve quand il ressent ses limites et quand il pressent l'inadéquation qui existe entre la forme de son désiret son objet.

Aussi l'homme est malheureux, parce que tout ce qu'il affirme ou nie, sa volonté se prend elle-mêmepour fin.

L'ignorance du vrai et du bien découle de la concupiscence.

De là le caractère chimérique de tout sesobjets comme le moi.

Les misères, ce sont les effets du péché originel, les hommes les endurent sans se rendrecompte d'où elles viennent.

C'est la misère de l'homme sans Dieu.

Pascal ne voit pas le bonheur dans ledivertissement mais en Dieu.

Mais peut-on être heureux dans ce monde, et pas seulement dans l'autre, celui deDieu.

? 3) Le bonheur vient après la philosophie.

Il serait faux d'imaginer que le bonheur puisse arriver dans l'existence sans un travail réflexif, sans une volonté dechanger sa conduite et sa morale, sans un calcul des peines et des plaisirs, sans penser la vie.

Selon Epicure, si lebonheur doit être un état de sécurité sereine, cette sécurité s'obtiendra d'abord par la connaissance, qui est lepréalable et le fondement de toutes les autres activités humaines en ce qu'elle rétablit un contact confiant avec laréalité dont tout un courant de la pensée grecque semblait avoir compromis pour toujours la possibilité.

Le premierintermédiaire de ce contact est la sensation, et c'est sur l'exactitude des informations qu'elle fournit qu'Épicureédifie son système.

Il admet la véracité des sensations, en se fondant surtout sur l'impossibilité où nous sommes dedémontrer qu'elles sont erronées ; il en justifie la certitude par le fait qu'elles procèdent par mode de contact etprouve ainsi leur capacité de nous faire connaître la réalité telle qu'elle est.

Sans plus développer la théorie de laconnaissance épicurienne, la juste connaissance des sensations permet d'appuyer sa philosophie éthique.

L'éthiqueépicurienne est tout entière fondée sur le postulat suivant : le plaisir est le bien, la douleur est le mal ; ce sont làles deux affections fondamentales auxquelles toutes les autres se ramènent.

Aussi, il définira le bonheur comme ;constance d'un plaisir consistant essentiellement dans l'absence de douleur.

Loin d'être une recherche sans réflexiondu plaisir, l'intelligence est mise à profit pour trier les plaisirs, et choisir ceux qui valent la peine d'être ressenti.

C'esten vérité l'essence de l'épicurisme que de savoir distinguer les plaisirs.

Aussi, il ne pense pas qu'en toutecirconstance le désir du plaisir doive être satisfait ; il peut exister des plaisirs dont la conséquence est une douleuret qu'il faudra donc repousser ; en revanche, il ne faudra pas fuir certaines douleurs qui, une fois surmontées,peuvent provoquer un plaisir.

C'est alors la raison qui doit intervenir pour imposer son choix à l'impulsion animale quiaurait tendance à accepter tous les plaisirs et à fuir toutes les douleurs.

Épicure classait les désirs en troiscatégories : les désirs naturels et nécessaires, comme par exemple le fait de boire quand on a soif ; les désirsnaturels mais non nécessaires, comme ceux qui diversifient le plaisir, mais sont impuissants à éliminer la douleur (parexemple, des mets recherchés) ; les désirs qui ne sont ni naturels ni nécessaires, à savoir ceux qui naissent dejugements illusoires, comme le désir de richesses et d'honneurs.

En conséquence, les seuls désirs qui doivent êtreobligatoirement satisfaits sont ceux du premier groupe puisque la condition du véritable et parfait plaisir consisted'abord à ne manquer d'aucune des choses qui sont nécessaires à la plénitude de l'être.

L'épicurisme, loin d'être unedoctrine purement corporelle est une vérité les résultats d'un travail intellectuel et d'une réflexion morale sur lesplaisirs.

Dans ce cas, le bonheur ne peut venir qu'après la réflexion et la philosophie, une certaine forme despiritualité.

Conclusion.

Vivre heureux sans spiritualité semble difficile.

Aussi, ne faut-il pas appeler cet état de joie dans le divertissementou dans le loisir comme détente du travail et de la fatigue pour le bonheur.

Le bonheur est un état plus durable quidemande une véritable réflexion sur ce qui est vraiment bon ou mauvais.

La solution de Pascal semble indiquer que lebonheur est ailleurs que sur cette terre mais en Dieu, que notre vie n'est qu'errance, qu'une illusion sur des leurres.Aussi, il n'appartient qu'à nous de construire un bonheur qui soit autre chose qu'un pur divertissement, qu'un plaisirde consommer, qu'un étourdissement de produit de luxe sans fin.

L'épicurisme et la philosophie d'Aristote, loin d'êtredépassés sont au contraire de bon appui théorique pour définir pour soi ce qu'est le bonheur véritable.

Au moins, sinous ne sommes pas heureux, nous serons au moins dans la vérité…. »

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