L'humanité est-elle un privilège ?

En effet, le genre animal regroupe de nombreuses espèces diverses d?animaux tandis que le genre humain ne désigne que les hommes. Le privilège de l?humanité serait alors d?être à la fois le genre et l?espèce humaine. On comprend donc que l?humanité est radicalement différente des autres genres du monde vivant, car elle ne peut se définir par la méthode de division en espèce. La particularité de l?humanité dans le monde vivant la distingue alors positivement, et permet d?envisager qu?elle puisse être un privilège naturel, comme différence. - Pour Aristote en effet, il y a une différence spécifique entre l?homme et l?animal, qui permet de définir l?humanité, et d?en souligner ce qui en fait privilège des hommes sur le reste du monde vivant. Ainsi, pour Aristote l?humanité désigne les êtres doués de logos, c?est-à-dire du langage articulé comme fonction raisonnante. L?humanité serait donc le privilège d?un langage associé à sa fonction rationnelle, qui permet à l?homme de s?élever sur les animaux et d?affirmer sa supériorité parmi les vivants, car seul les hommes pour Aristote sont doués de langage, qui est « le propre » de l?homme.   2ème partie : Mais l?humanité prise comme nature humaine n?est pas elle-même un privilège.   - Le privilège que constitue l?humanité prise comme genre humain ne résulte que d?une différence, et d?une supériorité naturelle. Mais si ce privilège est fondé en nature, peut-on réellement parler d?un privilège ?