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Est-ce le privilège de l'humanité que d'avoir une histoire ?

Publié le 02/09/2005

Extrait du document

histoire
Mais y a-t-il privilège à avoir une histoire ? Proposition de plan. 1.      Peut-on parler d'histoire en dehors de l'humanité ? ·         Il semble que l'on puisse parler d'histoire concernant tout autre chose que l'humanité. En ce sens, cela signifierait que le privilège que nous recherchons n'est pas du domaine de la limitation. ·         En effet, ne pouvons-nous pas parler d'historie du monde, les animaux, de l'univers ? On peut attribuer, en vérité, une histoire à tout ce que l'homme peut connaître. ·         Mais justement, voilà peut-être un problème. Nous pouvons parler d'histoire concernant tout ce que l'homme connaît.

Analyse.

·         Lorsque nous parlons, comme c’est ici le cas, de l’histoire, nous devons faire une distinction définitionnelle :

o   L’histoire, dans un premier temps, est l’ensemble des événements connus ou vécus par l’homme. C’est une succession de faits passés, et recensés par l’humanité.

o   Mais l’histoire, c’est aussi l’étude de ces faits. En plus d’être racontée, l’histoire est analysée, étudiée par l’homme .Elle est considérée par certains comme une science, bien qu’elle ne puisse avoir les attributs de cette dernière.

·         Ainsi, l’histoire est une succession de faits connus et, dans le même temps, leur étude. Il y a dans cette double définition un lien exclusif déjà visible entre l’humanité et l’histoire.

·         Nous devrons donc, dans notre analyse, prêter attention au fait que l’histoire se donne immédiatement en rapport avec l’homme. Cela ne signifie pas que rien n’a d’histoire si ce n’est l’homme.

·         En effet, nous pouvons parler d’histoire des animaux, de la Terre, de nombre de choses qui n’ont rien à voir avec l’homme. Il faudra donc définir en quoi consiste le privilège de l’humanité avec l’histoire, tout en prenant ces éléments en compte.

·         Ainsi, nous devrons avoir le problème de la relation de l’homme à l’histoire, bien entendu, mais aussi de ce que peut être ce privilège .Car nous sommes aussi en droit de nous demander si l’humanité gagne vraiment quelque chose à avoir une histoire.

Problématisation.

L’homme a une histoire. Nous avons la possibilité de nous y référer, de l’étudier, de la connaître. Et dans, le même temps, nous l’écrivons. L’homme à une considération d’estime envers son histoire. C’est un privilège pour lu d’avoir une histoire Mais pourquoi ? Pourquoi avoir une histoire est-il un privilège pour l’humanité ? Tout d’abord, est-ce parce que l’on ne peut parler d’histoire hors de l’humanité ? Ou est-ce parce que l’homme peut étudier, apprendre de son histoire ? Mais y a-t-il privilège à avoir une histoire ?

histoire

« « Ce que raconte l'histoire n'est en fait que le long rêve, le songelourd et confus de l'humanité.

» Arthur Schopenhauer, Le Monde comme volonté et représentation . · Lorsque nous lisons ce passage de Schopenhauer, nous pouvons comprendre ce que signifie le songe de l'humanité :‘histoire est de l'homme ou par l'homme.

Toute histoire concernel'homme, directement ou non. « L'histoire nous enseigne qu'à chaque moment il a existé autre chose ; la philosophie s'efforce au contraire de nous élever àcette idée que tout le temps la même chose a été, est etsera.

En réalité l'essence de la vie humaine comme de lanature est tout entière présence en tout lieu, à tout moment,et n'a besoin, pour être reconnue jusque dans sa source, qued'une certaine profondeur d'esprit.

Mais l'histoire espèresuppléer à la profondeur par la largeur et l'étendue : tout faitprésent n'est pour elle qu'un fragment, que doit compléter unpassé d'une longueur infinie et auquel se rattache un avenirinfini lui-même.

Telle est l'origine de l'opposition entre lesesprits philosophiques et historiques : ceux-là veulentsonder, ceux-ci veulent énumérer jusqu'au bout.

[...] La multiplicité n'est que phénomène, et les faits extérieurs, simples formes du mondephénoménal, n'ont par là ni réalité ni signification immédiate ; ils n'en acquièrentqu'indirectement, par leur rapport avec la volonté des individus.

Vouloir en donner uneexplication et une interprétation directes équivaut donc à vouloir distinguer dans lescontours des nuages des groupes d'hommes et d'animaux.

Ce que raconte l'histoire n'est enfait que le long rêve, le songe lourd et confus de l'humanité.

» Schopenhauer. Il y a une opposition entre histoire & philosophie. 1.

Les enseignements de la philosophie et de l'histoire s'opposent sur le statut de la chose, toujoursidentique à elle-même (c'est la thèse de la philosophie), toujours autre qu'elle-même (c'est la thèsede l'histoire). 2.

L'histoire prétend suppléer à la profondeur par « la largeur et l'étendue » et l'investigation sans finde toutes choses. 3.

Mais ni la philosophie ni l'histoire ne comprennent que les phénomènes n'ont de réalité et de sensque par la volonté des individus, elle-même émanation d'un vouloir-vivre qui anime le monde entier. 1) SCHOPENHAUER montre d'emblée la différence des fonctions de l'histoire et de la philosophie.L'histoire prétend avoir un fonction didactique : « elle enseigne ».

Reposant implicitement sur uneconception de l'écoulement du temps, elle a pour objet (« à chaque moment ») , mais un moment qui,quel qu'il soit, est toujours dévalorisé, puisque chaque moment considéré n'est jamais qu'un instantdans un flux incessant qui se renouvelle sans cesse.

A l'opposé (« au contraire ») SCHOPENHAUERvalorise la philosophie, en lui attribuant une fonction éthique : « élever » l'homme à une autreconception du temps.

Pour la philosophie, qui vise l'essence, seul compte l'éternel, (« tout le temps »)l'un, l'unique, l'immuable.

Lorsque la philosophie examine une chose (quelle que soit cette chose), ellen'en voit pas l'apparence, sans cesse changeante, dans l'écoulement du temps.

Elle reconnaît, donc,au-delà de la diversité, l'unité qui seule est réalité : « la même chose a été, est et sera ». L'opposition peut, certes, se jouer au niveau de l'histoire et de la philosophie est celle du divers, duchangeant et du multiple (l'histoire) et de l'identité –l'identique – du permanent et de l'un (laphilosophie). Cette opposition peut, certes, se jouer au niveau de l'histoire et de la philosophie comme institutions,dans le discours qu'elles tiennent pour parler d'elles-mêmes.

Mais une telle opposition ne peut semaintenir dans l'ordre du réel (« en réalité »). Quel rapport y a-t-il, pour SCHOPENHAUER, entre la chose, toujours située ici (« en tout lieu ») etmaintenant (« à tout moment ») et l'essence (« l'essence de la vie humaine comme de la nature ») ?L'essence, indivisible et totale, est toujours présente, dans sa totalité (« tout entière ») dans chaquechose.

Ce qui fait qu'au-delà de l'apparente diversité des choses, il y a la réalité de l'unité del'essence.

mais le temps suggère : au-delà.

Ce qui implique donc un effort, celui d'aller au-delà de lasurface des choses, c'est-à-dire de viser la profondeur.

Ce ne peut être l'oeuvre de la sensation, mais. »

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