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L'hypothèse de l'inconscient remet-elle en cause la liberté de l'individu ?

Publié le 26/02/2012

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L'inconscient, selon Freud, est l'ensemble des réalités et mécanismes psychiques échappant à la conscience. Il est constitué de pulsions et désirs refoulés . La psychanalyse Freudienne accorde une grande importance à l'étude des rêves, au lapsus et aux actes manqués, qu'elle considère comme des manifestations travesties de l'inconscient. Nous chercherons à savoir si nous sommes complètement maître de nos pensées ou de nous choix. Si le fait de choisir un élément A plutôt qu'un élément B, est seulement une illusion de liberté, vu que celle ci consiste à agir selon ses choix, ou si c'est une manifestation de nos pensées inconscientes. Si on suppose que ces actes trouvent leur origine dans l'inconscient on remet en cause la souveraineté de la conscience et donc la liberté même du sujet.

Nous montrerons que la reconnaissance de l'existence de l'inconscient est une abdication de soi. Nous verrons que l'inconscient oblige le sujet à (re)conquérir sa liberté en se replongeant dans ses souvenirs d'enfance.

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« psychisme.

L'inconscient conserve, il a valeur de mémoire, mais il est aussi dynamique.

Il force aussi bien le rêve que le réel.Par exemple, l'acte manqué, dont le sujet se sent étranger bien qu'il l'ait accompli.

Cette étrangeté n'est que la conséquenced'un inconscient agissant dans la réalité, alors que c'est la conscience qui ordinairement occupe le présent.

Un acte manquédiffère d'un comportement conscient sur un seul point : il est ignoré du sujet au moment où celui-ci l'exécute.Autre exemple, pour Freud, le rêve s'inscrit dans une forme d'intentionnalité, et sa thèse soutient que l'intention quiparcourt le rêve est liée à la volonté de réalisation d'un désir, non satisfait réellement.Rêver consisterait à réaliser sur un plan imaginaire.

Pour autant, le rêve n'en est pas moins confus, chaotique.

Au premierabord, le souvenir d'un rêve laisse au sujet une impression de non-sens, d'incohérence.

Freud explique que ce défaut destructuration résulte de la censure qui parcourt l'adulte.

Celui-ci en effet se soumet à un juge intérieur, le surmoi, qui luiinterdit de réaliser certains types d'actes jugés contraire à la morale qui est la sienne.

Ce qui montre bien que ces pulsionsd'ordre sexuelles pour la plupart, chercherons toujours à ressortir d'une manière ou d'une autre.

Certes, la conscience n'estpas toute puissance, mais peut-on nous contenter de ce constat ? II.

L'inconscient oblige le sujet à reconquérir sa liberté en se replongeant dans les racines profondes du moi.

En 1880, le docteur Breuer est appelé à soigner une jeune fille de 21 ans, Anna O, qui présente des symptômes graves enapparence, comme la paralysie, mais lesquels n'ont aucune explications neurologiques.

Ses symptômes sont donc liés à unemaladie en «vogue» dans ces années là ; l'hystérie.

Les docteurs de l'époque ne prenaient pas en considération ce genre demaladie et cela depuis le Moyen Age.

Freud et le docteur Breuer apporta un nouveau regard sur la folie et ils remettent encause la frontière entre le normal et le pathologique.

Pendant plus d'un an Breuer suit sa malade, dont l'état est inconstant ; ilsemble parfois s'améliorer mais d'autres fois s'aggraver.

L'originalité de Breuer est de lui témoigner son attention et sabienveillance.

Elle évoque ses rêveries et des souvenirs extrêmement douloureux.

Le rappel d'événements passésaccompagnés d'une décharge affective permet de la libérer de ses symptômes.

C'est ce qu'on a appelé la Talking Cure : lalibération qui s'opère par le langage.

Cela prouve que le corps n'est pas simplement un objet mais il est traversé par unedimension temporelle puisqu'il porte l'empreinte d'une histoire passée.

Le corps devient signifiant avec la notion desymptômes : ce sont le langage du corps.

Ce qui a été refoulé cherche à se manifester par des voies détournées et que lestroubles qui affectent son corps ont une origine psychique, que la parole suffit à libérer.

L'idée d'inconscient serait contraire àl'idée de liberté si il n'y avait aucun moyen de soigner ces symptômes.

Or l'exemple d'Anna O nous prouve le contraire, etnous montre que ce travail sur soi même, cette recherche au plus profond du moi, permet de se libérer et de plus, de mieuxse connaitre.

La liberté est donc quelque chose qui se conquiert.

L'hypothèse de l'inconscient nous permet d'admettre qu'être libre ce n'est pas avoir sur soi un contrôle absolu mais dereconnaître que nous sommes déterminés.

L'idée d'inconscient nous permet finalement de comprendre le sujet et d'atténuéle terme de liberté.

«on se découvre d'abord esclave, on comprend son esclavage, on se retrouve libre de la nécessitécomprise» (Ricoeur) .

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