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L'intérêt est-il le seul lien social ?

Publié le 12/03/2004

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• La formulation du sujet invite à centrer son attention sur le mot «seul«. Bien plus, elle invite aussi dans une certaine mesure à une réponse négative. A côté de l'intérêt strictement économique, on peut supposer d'autres types de liens, comme les liens politiques. Peut-on parler d'un intérêt politique, ou bien faut-il réserver ce terme d'intérêt aux seuls échanges économiques ? L'intérêt est-il le seul lien social ?

• N'y a-t-il en jeu que des intérêts individuels dans une société ? Peut-on définir un intérêt général à partir d'eux seuls ?

  • [La société est née parce que les hommes se sont assemblés pour défendre des intérêts communs. C'est parce que j'ai besoin des autres, et non par affinité, que j'entretiens des relations sociales avec eux.]

La société est née du besoin La société est fondée sur le commerce et l'échange L'amitié est intéressée

  • [L'amour et l'affection, le désir de vivre ensemble sont les bases du lien social. Les hommes vivent en société parce qu'ils partagent une histoire, une culture, des valeurs, une identité communes.]

La société est fondée sur la famille La société repose sur des valeurs communes Le désir crée le lien

« L'amitié est intéresséeL'amitié n'est souvent fondée que sur des intérêts provisoirement communs: l'on fait des études ensemble, l'ontravaille dans le même bureau.

Si notre vie vient à changer, nous oublions rapidement nos anciens «amis».

Demême, la vie de couple et de famille obéit aussi, au fond, à une exigence de confort et de sécurité.

Lemariage ne permet-il pas aux deux partenaires d'avoir des rapports sexuels aussi souvent qu'ils le désirent ?! Mill: Une société d'êtres humains, si on excepte la relation de maître à esclave, est manifestement impossible si elle ne repose pas sur le principe que les intérêts de tous seront consultés.

Une société d'égaux ne peut exister s'iln'est pas bien entendu que les intérêts de tous doivent être également pris en considération.

Et puisque, dans tousles états de civilisation, chaque personne, à l'exception du monarque absolu, a des égaux, chacun est obligé devivre sur le pied d'égalité avec quelqu'un ; et chaque époque marque un progrès vers la réalisation d'un état dechoses dans lequel il sera impossible de vivre autrement, de façon permanente, avec qui que ce soit.

De la sorte,les hommes en arrivent à être incapables de concevoir comme possible pour eux un état de choses où l'onnégligerait totalement les intérêts d'autrui.

Ils sont dans la nécessité de se concevoir eux-mêmes commes'abstenant tout au moins des actes les plus nuisibles et (ne fût-ce que pour leur protection personnelle) commene cessant de protester contre de tels actes.

[...].

Aussi longtemps qu'ils sont en train de coopérer, leurs fins sontidentifiées avec les fins d'autrui ; ils ont, au moins pendant quelque temps, le sentiment que les intérêts d'autruisont leurs propres intérêts.

Non seulement tout renforcement des liens sociaux, tout développement normal de lasociété, donne à chaque individu un intérêt personnel plus grand à tenir compte pratiquement du bien-être desautres, mais aussi l'individu sera amené à donner de plus en plus comme objet à ses sentiments le bien des autres,ou tout au moins à le prendre de plus en plus en considération dans la pratique.

Il en arrive, commeinstinctivement, à se considérer lui-même comme un être qui se préoccupe naturellement des autres.

Le biend'autrui devient pour lui une chose dont il est naturel et nécessaire qu'il s'occupe, comme nous nous occupons desconditions physiques de notre existence. Avez-vous compris l'essentiel ? 1 La poursuite de l'intérêt nuit-elle à l'égalité sociale ?2 Peut-on viser principalement son propre intérêt sans être égoïste ?3 Le froid calcul de l'intérêt n'est-il pas un obstacle au sentiment social, à la sociabilité ? Réponses: 1 - Non, car l'égalité, en société, ne signifie rien d'autre que l'égale prise en considération des intérêts de tous lesmembres de cette société.2 - On le peut, car dans la société, le calcul le plus égoïste conduit justement, par prudence, à s'occuper aussi desintérêts d'autrui.3 - Bien au contraire, de l'intérêt, de l'utilité, naît un sentiment social que chacun intègre à sa personnalité, desorte que nous nous soucions spontanément du bien d'autrui. [L'amour et l'affection, le désir de vivre ensemble sont les bases du lien social.

Les hommes vivent en société parce qu'ils partagent une histoire, une culture, des valeurs, une identité communes.] La société est fondée sur la familleL'idée à développer ici serait que les hommes vivent en société, non par intérêt, mais "par nature".

Ils sontnaturellement destinés à vivre en société.

C'est le sens de la définition d'Aristote : l'homme est un animalpolitique.

De fait, si c'est une tendance naturelle qui fait se joindre l'homme et la femme en vue de lagénération, c'est aussi naturellement que se constitue la famille, société élémentaire, puis le regroupementdes familles en villages, et enfin la Cité qui regroupe les villages.

Il ne convient pas de chercher un motifindividuel au fait de vivre ensemble, ceci correspond à la nature de l'homme. Lire : Aristote, La Politique, introduction. Comme le rappelle Alain, ce n'est pas un «contrat social» pour la défense des intérêts qui fonde la société:«L'on ne peut pas nommer société une association qui n'a pas une part de hasard et une part d'amitié.

(...)Les sociétés fondées sur un contrat ne sont pas de véritables sociétés.

Une banque, dès qu'il y a menace de. »

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