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L'intérêt est-il le seul lien social?

Publié le 06/07/2005

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L'intérêt particulier constitue-t-il l'unique fondement à la formation des sociétés ? L'homme peut-il vivre avec ses semblables de manière désintéressée ?  Hobbes montrera que si nous vivons ensemble, cela n'est qu'en vue de notre propre conservation et nullement par l'amour qui nous porterait à nous rapprocher de nos congénères. A l'inverse, 

Aristote parlera d'une sociabilité naturelle basée, non sur l'intérêt égoïste mais sur l'amitié. Il s'agira ici de trancher ce problème des fondements de la sociabilité humaine.

 

 

 

 

 

 

La formulation du sujet invite à centrer son attention sur le mot "seul". Bien plus, elle invite aussi dans une certaine mesure à une réponse négative. A côté de l'intérêt strictement économique, on peut supposer d'autres types de liens, comme les liens politiques. Peut-on parler d'un intérêt politique, ou bien faut-il réserver ce terme d'intérêt aux seuls échanges économiques ? N' y a-t-il en jeu que des intérêts individuels dans une société? Peut-on définir un intérêt général à partir d'eux seuls ?

« l'intérêt bien compris de tous qui donne naissance à cette communauté.Selon la vision libérale, le principal lien social est l'intérêt.

En effet, comme le pense Adam Smith, ce n'est pasparce que les individus éprouvent de la bienveillance 'les uns envers les autres qu'ils sont réunis en société,mais parce qu'ils y trouvent un avantage matériel.

Les relations humaines sont fondées sur les échangeséconomiques.

C'est parce que je lui achète ses produits que l'épicier est aimable avec moi. L'amitié est intéresséeL'amitié n'est souvent fondée que sur des intérêts provisoirement communs: l'on fait des études ensemble, l'ontravaille dans le même bureau.

Si notre vie vient à changer, nous oublions rapidement nos anciens «amis».

Demême, la vie de couple et de famille obéit aussi, au fond, à une exigence de confort et de sécurité.

Lemariage ne permet-il pas aux deux partenaires d'avoir des rapports sexuels aussi souvent qu'ils le désirent ?! ill: Une société d'êtres humains, si on excepte la relation de maître à esclave, est manifestement impossible si elle ne repose pas sur le principe que les intérêts de tous seront consultés.

Une sociétéd'égaux ne peut exister s'il n'est pas bien entendu que les intérêts de tous doivent être également prisen considération.

Et puisque, dans tous les états de civilisation, chaque personne, à l'exception dumonarque absolu, a des égaux, chacun est obligé de vivre sur le pied d'égalité avec quelqu'un ; etchaque époque marque un progrès vers la réalisation d'un état de choses dans lequel il sera impossiblede vivre autrement, de façon permanente, avec qui que ce soit.

De la sorte, les hommes en arrivent àêtre incapables de concevoir comme possible pour eux un état de choses où l'on négligerait totalementles intérêts d'autrui.

Ils sont dans la nécessité de se concevoir eux-mêmes comme s'abstenant tout aumoins des actes les plus nuisibles et (ne fût-ce que pour leur protection personnelle) comme ne cessantde protester contre de tels actes.

[...].

Aussi longtemps qu'ils sont en train de coopérer, leurs fins sontidentifiées avec les fins d'autrui ; ils ont, au moins pendant quelque temps, le sentiment que les intérêtsd'autrui sont leurs propres intérêts.

Non seulement tout renforcement des liens sociaux, toutdéveloppement normal de la société, donne à chaque individu un intérêt personnel plus grand à tenircompte pratiquement du bien-être des autres, mais aussi l'individu sera amené à donner de plus en pluscomme objet à ses sentiments le bien des autres, ou tout au moins à le prendre de plus en plus enconsidération dans la pratique.

Il en arrive, comme instinctivement, à se considérer lui-même comme unêtre qui se préoccupe naturellement des autres.

Le bien d'autrui devient pour lui une chose dont il estnaturel et nécessaire qu'il s'occupe, comme nous nous occupons des conditions physiques de notreexistence. Avez-vous compris l'essentiel ? 1 La poursuite de l'intérêt nuit-elle à l'égalité sociale ?2 Peut-on viser principalement son propre intérêt sans être égoïste ?3 Le froid calcul de l'intérêt n'est-il pas un obstacle au sentiment social, à la sociabilité ? Réponses: 1 - Non, car l'égalité, en société, ne signifie rien d'autre que l'égale prise en considération des intérêtsde tous les membres de cette société.2 - On le peut, car dans la société, le calcul le plus égoïste conduit justement, par prudence, às'occuper aussi des intérêts d'autrui.3 - Bien au contraire, de l'intérêt, de l'utilité, naît un sentiment social que chacun intègre à sapersonnalité, de sorte que nous nous soucions spontanément du bien d'autrui. [L'amour et l'affection, le désir de vivre ensemble sont les bases du lien social.

Les hommes vivent en société parce qu'ils partagent une histoire, une culture, des valeurs, une identité communes.] La société est fondée sur la familleL'idée à développer ici serait que les hommes vivent en société, non par intérêt, mais "par nature".

Ils sont. »

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