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L’intuition sensible est-elle suffisante pour apprécier une oeuvre d’art ?

Publié le 23/11/2015

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L’intuition sensible est-elle suffisante pour apprécier une oeuvre d’art ?         Face à une oeuvre d’art, l’opinion commune tend à renoncer au jugement rationnel. Elle s’efface derrière des positionnements relativiste ou subjectifs du regardeur, qui amène ainsi à juger «à chacun ses goûts». Le relativisme repose sur la confusion entre l’agréable et le beau, juger qu’un tableau nous plaît, c’est établir un rapport entre soi et l’oeuvre. Annoncer que «c’est beau» engage la prétention de porter une jugement objectif sur un objet artistique. L’intuition sensible peut être désignée comme une forme de connaissance immédiate et qui amène ainsi le sujet à conceptualiser. Du domaine de l’expérience sensible, elle permet rapidement chez le spectateur un premier jugement sur la valeur artistique d’une oeuvre. L’intuition sensible est-elle alors suffisante pour apprécier une oeuvre d’art ? Et pour un objet artistique n’ayant pas le statut d’oeuvre d’art ? Par une étude sur la beauté sensible, qui peut être produite par un jugement subjectif et rationaliste, puis par l’analyse de ce qu’engage la perception d’un objet artistique, nous verrons que l’intuition sensible n’est pas l’unique déterminant à l’appréciation d’une oeuvre d’art.         Le spectateur ou le regardeur, et la première intuition qui se produit lors d’une nouvelle rencontre avec une oeuvre d’art l’amène en premier lieu à un jugement de beauté. Il s’agit là de la beauté sensible. Elle est alors une qualité qui devient sensible dès la première impression. Plotin dans le Traité du Beau après avoir introduit la théorie stoïcienne de la beauté comme symétrie et proportion qualifie la beauté sensible et explique que la beauté sensible naît d’une mise en forme de la matière, «c’est une qualité qui devient sensible dès la première impression»...

« oeuvre d'art l'amène en premier lieu à un jugement de beauté.

Il s'agit là de la beauté sensible.

Elle est alors une qualité qui devient sensible dès la première impression.

Plotin dans le Traité du Beau après avoir introduit la théorie stoïcienne de la beauté comme symétrie et proportion qualifie la beauté sensible et explique que la beauté sensible naît d'une mise en forme de la matière, «c'est une qualité qui devient sensible dès la première impression».

L'appréciation que nous avons d'une oeuvre d'art, s'établie d'abord par le jugement sensible, celui du beau.

Car nous refusons et repoussons l'impression de laideur, comme étrangère à nous.

L'intuition sensible est différente pour chaque individu, elle est suffisante pour déterminer la qualité subjective d'un individu.

Cette sensiblerie passe chez l'individu par un jugement du beau, mais est-elle vraiment suffisante pour apprécier une oeuvre d'art ? A l'opposé du subjectivisme, Diderot exprime une conception rationaliste, objectiviste.

Pour lui, tout le monde n'aime pas les mêmes choses, mais cela tient à ce que tout le monde n'a pas la même finesse de perception.

Il existe donc des critères objectifs du beau.  La beauté n'est pas simplement un sentiment personnel: c'est le sentiment qui naît en vertu de certains rapports àune oeuvre.

On peut qualifier donc de justes proportions, en sculpture, architecture, musique, etc., qui font naître un sentiment d'harmonie et de plaisir.

Et qui font ainsi dire d'une oeuvre qu'elle est belle; «C'est la perception des rapports qui a donné lieu à l'invention du terme beau.» (Recherches philosophiques sur l'origine et la nature du beau). De ce rapport du beau, l'intuition sensible ne possède donc pas uniquement des qualités subjectives.

Et de ces qualités perceptives, il est donc possible d'apprécier une oeuvre d'art, mais pas complètement, car le sentiment personnel suivit de celui de l'harmonie et de plaisir n'engage pas complètement le regardeur à juger d'une oeuvre comme appréciable.

Les deux critères qui questionnent la possibilité d'apprécier une oeuvre, sont d'abord celle de l'ordre de l'instinct, ou le jugement du beau apparaît, puis celle de l'harmonie des proportions.

La discipline philosophique avec pour objet les perceptions du beau est nommée l'esthétique.

Par conséquent, l'émotion esthétique est le retentissement dans la sensibilité humaine des belles propriétés de l'objet qui ne peuvent être saisies que par l'entendement.

Uniquement la raison peut appréhender l'harmonie des rapports,. »

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