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Luca Signorelli

Publié le 26/02/2010

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Dire que l'art de Luca Signorelli, né de celui de Piero della Francesca et de Pollajolo, a donné naissance, à son tour, à celui de Michel-Ange, c'est un lieu commun dont on abuse aujourd'hui. Que Piero della Francesca ait été le maître de Signorelli, Luca Paciolo et Vasari le disaient déjà. Piero a appris tant de choses et à tant d'artistes, qu'il est vraisemblable que Signorelli ait été du nombre. Que Pollajolo ait pu lui servir de maître, les critiques modernes s'accordent à l'affirmer, mais le fait est déjà moins certain. Qu'enfin, Michel-Ange ait admiré Signorelli, Vasari nous le dit, et c'est un fait admis sans discussion. Il est vrai que, des toutes premières oeuvres de Signorelli, j'entends celles de son adolescence, aucune ne nous est parvenue, et que, de ce fait, nous n'en pouvons juger. Mais dans ce que nous possédons de ses oeuvres de jeunesse, nous n'apercevons aucune de ces hésitations qui trahissent l'élève. Son style, dès l'abord, se reconnaît entre tous. Son individualité est si cohérente que, sans qu'il lui soit jamais nécessaire d'éliminer tel ou tel reliquat d'apports étrangers, il ne fera, au cours des Années, que devenir de plus en plus profondément lui-même. Dès le début, Luca fut capable de renoncer à toute forme d'imitation (la Flagellation à la Galerie Brera, Milan, et fresques à Città di Castello et à Morra).

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