Devoir de Philosophie

MENG K '0 (MENG TSEU) (MENCIUS) (fin du Ive siècle-289 ?

Publié le 21/10/2012

Extrait du document

MENG K '0 (MENG TSEU) (MENCIUS) (fin du Ive siècle-289 ?) Descendant d'une famille princière déchue dans la principauté de Tseou (Chantong). Sa pensée, affranchie des liens magicorituels, développe les doctrines de Confucius en vue de leur application aux rapports sociaux et politiques. En les défendant contre la vive concurrence des Légistes et Mohistes, il précise et approfondit les concepts d'Humanité et d'Equité. Il préconise un gouvernement par la bienfaisance. « Le Prince doit gouverner par sa vertu et son humanité..., ainsi les hommes se soumettent de leur propre accord. « « Le peuple est l'élément le plus important dans le pays, viennent ensuite les esprits du sol et des moissons, et en dernier lieu le souverain. « Sa thèse que « la nature essentielle de l'homme est bonne « l'oppose à Siun tseu. Suivant la manière dont on la cultive, les vertus innées se développent de façon vile ou noble. Son oeuvre contient enfin des éléments métaphysiques de caractère mystique qui connaîtront une grande fortune chez les Néoconfucianistes. « L'homme qui connaît sa nature essentielle connaît le Ciel. « — « Les dix mille êtres sont complets en nous. « SIUN TSEU (env. 298-env. 238 av. J.-C.) Originaire de l'Etat de Tchao (Hopei actuel), il accomplit une première synthèse entre les courants confucéen, taoiste et légiste. Que son oeuvre soit tombée en défaveur pendant plus de 20 siècles est dû, en grande partie, au fait qu'il eut comme disciple Li Sseu (voir ce nom), grand épouvantail des confucianistes (voir page 35). MO TSEU MO TI (MO TSEU) (env. 479env. 381 av. J.-C.) Compatriote de K'ong tseu du Lou au Chantong et, comme lui, noble sans fortune. Ses sectateurs, à l'encontre des autres écoles, formaient une communauté organisée. Pour parer aux maux de son temps, il préconise la frugalité, une affection « universelle « impartiale et la condamnation de la guerre. Il prit le contrepied de K'ong tseu en jugeant la valeur morale d'un acte d'après son utilité matérielle, son résultat concret. Sa philosophie fruste, parfois ascétique et pessimiste, s éclipse pour n'être ressuscitée qu'au xaxe siècle. Le recueil actuel qui porte son nom contient deux couches de textes nettement distinctes, la deuxième représentant les écrits exégétiques de son école au IIIe siècle avant J.-C. TAOISME ANCIEN (non institutionnel) LAO TSEU Nom d'un ouvrage attribué à Lao Tan (Lao tseu) qui aurait été un contemporain de Confucius. Cependant, il paraît certain que le texte actuel du Lao tseu n'est pas antérieur au IIIe siècle av. y.-c., bien que le fond des idées soit plus ancien. Le Livre de la Voie et de la Vertu (Tao-Tii King) (autre désignation de cet ouvrage) expose dans une série de paraboles une doctrine mystique : Le « Tao « (Voie), principe ineffable et unité originaire, qui n'est ni être ni non-être, produit et accomplit par le « non-agir &r...

« subsiste que par des citations dans des auteurs de son époque.

HAN FEI TSEU (env.

300-233 av.

J.-C.) Originaire de l'Etat de Han (dans le Honan actuel), à un moment disciple de Siun tseu, il représente l'apogée du courant légiste.

Il .rystématisa la pensée de ses prédécesseurs en la complétant par des emprunts au Taoïsme et au Confucianisme.

«Lois», «Recettes Poli­ tiques », « Efficace du Pouvoir » doivent, dans les mains du souverain, concourir à instaurer le Bon Gouvernement, ce que les exemples des Anciens Sages ne peuvent pas, car les temps ont changé.

Les doctrines « hétérodoxes » qui ne servent qu'à troubler l'esprit du peuple doivent être supprimées.

Les noms des choses doivent s'accorder à leur réalité.

La nature humaine étant mauvaise et n'aspirant qu'à ce qui est profitable, le souverain fait éclater son pouvoir par les récompenses et tes châtiments, en gardant lui-même l'invariable milieu.

Ainsi peut-il gouverner par le « non­ agir ».

Le texte actuel de l'ouvrage de ce nom contient des interpolations et des additions.

LI SSEU (exécuté en 208 av.

J.-C.) Homme politique plutôt que philosophe, il fut condisciple de Han Fei tseu auprès de Siun tseu.

Dans ses fonctions de Grand Ministre du fondateur de l'Empire, il mit en pratique les théories légistes.

Il s'attira la haine perpétuelle des Confu­ cianistes pour avoir conseillé, en 2 1 3 av.

].-C., la fameuse « Destruction des Livres ».

KOUAN TSEU.

Ouvrage attribué à Kouan Tchong, homme d'Etat mort en 645 av.

].-C., réputé pour ses vertus exem­ plaires.

Les textes très hétérogènes rassem­ blés dans ce recueil sont en réalité posté- rieurs au m• siècle et se rattachent entre autres au courant taoïste et légiste.

DIALECTICIENS HOUEI CHE (début au milieu du IV" siècle) Originaire de l'Etat de Song ( Honan actuel).

Ses arguments nous ont été conservés dans plusieurs ouvrages de l'époque, notamment le Tchouangtseu.

Ses fameux Dix Paradoxes, qui doivent choquer le profane et assouplir la pensée, ne sont pas restés sans influence sur les penseurs taoïstes de son temps.

KONG-SOUEN LONG (vers goo av.

J.-C.) Originaire de l'Etat de Tchao ( Chansi actuel) • Est surtout connu pour son Discours sur le Cheval Blanc et par d'autres paradoxes où il semble s'efforcer de séparer l' idie générale de l'objet particulier.

CONFUCIANISME, TAOISME, BOUDDHISME (du IF siècle av.

J -C jusqu au Xe siècle après J -CJ Les systèmes multiples ont été éclipsés ou absorbés par le Confucianisme et le Taoïsme, auxquels vient se joindre, dès le m• siècle, le Bouddhisme.

PENSEURS CONFUCIANISTES TONG TCHONG-CHOU (179?- 104? av.

J.-C.) Originaire du Hopei, cet esprit fécond fut, comme ministre de l'empereur Wou (140-87 av.

].-C.), un inlassable champion de la doctrine confucéenne.

Ayant à affronter la formidable con­ currence des magiciens, il fut amené, par le souci de créer un .rystème confucia­ niste unifié, à intégrer dans l'orthodoxie les spéculations cosmologiques et méta­ physiques des écoles du Yin et Yang et des Cinq Eléments.

Il en résulte des théories hardies, souvent artificielles ou bizarres, qui rappellent d'une manière étrange les constructions analogues des gnostiques de l'ère chrétienne au n• siècle.

Il expose des théories sur l'interaction et les concordances entre le Tin et le Yang, les Cinq Eléments et les Quatre Saisons ; il diveloppe un .rystème numé­ rique des relations entre le microcosme (l'homme) et le macrocosme (l'univers), une hiérarchie des institutions humaines et des concepts moraux.

Il élabore une théorie dialectique de l'histoire, à l'appui de laquelle il cite les Annales du Prin­ temps et de 1 'Automne.

Il admet aussi la théorie des « signes précurseurs » d'après laquelle le bon ou le mauvais gouvernement suscite une réaction corres­ pondante du Cosmos, qui se manifeste par des événements fastes ou néfastes.

Son intérêt pour l'histoire en tant que recueil de précédents valant pour l'or ga- nisation du présent, déjà implicite dans l'enseignement de K'ong tseu, ne perdit rien de son importance, même après que l'interprétation de Tong Tchong-chou qui, par exemple, fit de Confucius un être semi-divin, eut été remplacé par une orthodoxie qui donnait une place moindre au surnaturel.

YANG HIONG (53 av.-18 ap.

J.-C.) Originaire du Sseutch 'ouan.

A son époque, une réaction se dessine contre les éléments très hétérogènes que Tong Tchang-chou et ses continuateurs avaient introduits dans le Confucianisme.

Yang Hiong, bien que préoccupé par la méta­ physique -dans ce domaine il emprunte beaucoup au Taoïsme ancien - se rallie d'autre part complètement à ce courant riformiste.

WANG TCH'ONG (27 -env.

100 ap.

J.-C.) Originaire du Tchiikiang.

Esprit qui se voulait indipendant tout en restant pri­ sonnier de maints préjugés de son temps.

Passe au crible de sa critique les supersti­ tions, croyances et doctrines de son âge, n'épargnant pas K'ong tseu lui-même.

Il ne croit pas aux dieux, aux esprits, ni à la vie après la mort, ni à l'histoire.

Sa philosophie s'inspire d'un natura­ lisme taoïste.

« Le Ciel accomplit par le « non-agir ».

» Il est de plus fataliste : le Sort ditermine le bonheur ou le malheur, sans que la sagesse ou une vu pure ne puissent rien y changer.

PENSEURS TAOISTES WANG PI (226-248) Originaire du Kiangsou.

Ce fut en partie à cause du naturalisme qui prédo­ minait dans le Confucianisme« réformé», mais surtout par suite des conditions chaotiques de l'époque, qu'un néo­ taoïsme se diveloppa.

y contribuèrent des hommes comme Wang Pi.

Tout en vénérant K'ong tseu comme le plus éminent des sages, leur philosophie faisait une plus grande place au quiétisme et à la spéculation pure et détachée.

Wang Pi, génie précoce, écrivit sur le Laotseu et le Livre des Mutations des commentaires qui ont fait autorité jusqu'à notre époque.

D'après lui, l' « être » et le « non-être » ne s'opposent pas.

Il élabore une théorie sur les relations entre mots, .rymboles et idies.

Il maintient que les sentiments émotifs sont propres à la nature, qu'ils ne peuvent pas être supprimés, mais que le Sage ne se laisse pas enchaîner par eux, ayant appris à les harmoniser.

KOUO HIANG (mort en 312) et HIANG SIEOU (env.

221-env.

goo) Originaires du Honan, on leur doit conjoin­ tement un commentaire du Tchouang tseu.

Ils mettent en lumière l'aspect spontané, non causal des choses : l'Uni­ vers est apparu sans cause, spontané­ ment; les dieux sont par eux-mêmes.

« Tao » n'est qu'une autre désignation de ce Principe de Spontanéité, de sorte que le mystère ultime reste infranchis- 359. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles