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Merleau-Ponty, La querelle de l'existentialisme: les deux vues classiques

Publié le 13/02/2012

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Merleau-Ponty, dans ce texte réfléchit sur la question du rapport entre l'homme et son entourage naturel ou social, il se pose donc réellement la question sur la définition de l'homme. Quel est la vraie définition de l'homme ? En effet il dénonce ici deux conceptions "classiques" de l'homme. En premier lieu il expose la doctrine matérialiste qui consiste à considérer que le rapport est un rapport de causalité: l'homme est un effet, un résultat, réductible à la nature physique, au fonctionnement des organes et à la société. La source de l'existence serait ailleurs que dans l'existence, soi bien que l'homme ne serait qu'une partie du monde. Puis par la suite la doctrine idéaliste, l'homme est à l'origine du monde: il est donc hors du monde comme un créateur. C'est un architecte qui construit, détermine, et donc échappe à sa construction comme l'architecte n'est pas aliéné au plan qu'il trace. Chaque-unes de ces deux conceptions ayant leurs limites auxquels l'auteur va nous exposé et il essaie de suggérer une solution autre, intermédiaire, en faisant jouer les unes sur les autres les conséquences fausses auxquelles conduisent ces deux conceptions, pour qu'elles se redressent mutuellement.

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« possède une "liberté acosmique".

"Cosmos" signifie "monde" en grec, "acosmique" signifie "qui est séparé du monde, qui nedépend pas ou n'a pas besoin du monde".

L'action humaine, les fins visées et les réalisations de ces fins, pour l'idéalisme,dépendent donc uniquement de l' « esprit .Mais pour l'auteur, aucun de ces deux « vues » n'est satisfaisante, et il vapoursuivre l'analyse de ces deux concepts en détaillant un peu plus son propre point de vue.

Dans la seconde partie, (depuis « aucune de ces deux vues » jusqu'à la fin), Merleau-Ponty réfute les deux thèsesprécédentes et donc nous démontre les limites de ces derniers.Premièrement, la thèse du matérialisme est insuffisante, car si l'homme était simplement déterminé comme un objet ou unanimal (« enfermé dans ses limites »), rien n'expliquerait qu'il ait des compétences supérieures, qui lui permettent decomprendre le monde et de se représenter celui-ci, de le dominer par son esprit.

Il ne permet pas de rendre compte d'un fait: le fait même de la connaissance.

Connaître, cela suppose une mise à distance entre le sujet connaissant et l'objet connu.Plus généralement, la représentation mentale d'une réalité demande à la fois une distance vis-à-vis de la chose représentée,et une différence de nature entre l'esprit et la chose.

Merleau-Ponty désigne cette faculté qu'a l'homme de prendre pourobjet de sa visée mentale, une réalité qu'il distingue de lui-même : "l'être intentionnel".Par la suite, la thèse de l'idéalisme est également inexacte car il est incapable de rendre compte de "notre insertion dans lemonde".

Par cette formule, l'auteur désigne les "attaches" qui nous relient au monde.

Il ne faut prendre ce mot seulement ausens affectif ("être attaché à quelqu'un").

Il faut au contraire donner un sens très matériel à la relation de l'homme au monde.

L'homme est lié au mondecorporellement : par la perception des choses, et socialement, par son travail et ses relations à autrui, son corps le lie auxautres (affection, amour) et à la terre (maladie, mort).

A la fin du texte, l'auteur nous parle de « la condition humaine » et énonce alors simplement une idée qu'il va développerdans d'autres oeuvres : l'homme en effet n'est-il pas plus exactement "un sujet nécessairement engagé dans le monde maistjrs libre " .

Sujet libre car s'il n'a pas initialement choisi le fait d'être au monde et d'y être engagé, il choisit cpdt tjrs lui-mêmesa façon d'être ainsi engagé, il donne sens et direction à son existence en se donnant librement ses propres perspectives.L'Homme est un être intentionnel, c'est à dire qu'il ne peut être défini en lui même mais seulement par les relations qu'ilentretient avec les autres choses, comme Heidegger, l'auteur définit d'abord l'Homme comme un "dasein" un "être-là" : celaveut dire qu'il est dans le monde, sans pouvoir s'en échapper, pas plus qu'il ne peut échapper à sa condition sociale , maisl'homme est aussi un individu polymorphe ; il n'est pas défini une fois pour toutes, son expérience dans le monde le formequotidiennement, il s'approprie momentanément les choses par la pensée (cela veut dire, concrètement, que je "deviens"chaise quand je pense à ce qu'est une chaise) puis s'en échappe pour penser à autre chose.

Pour conclure, L'esprit est donc bien pour l'auteur, une réalité, mais en aucun cas une réalité "absolue", c'est-à-dire uneréalité pouvant exister sans s'incarner au sein du monde, ni s'ouvrir à ses influences.

Selon l'auteur l'homme est donc esprit,mais n'est pas simplement esprit en ce sens que celui-ci ne peut pas se représenter le monde en étant extérieur à ce monde :l'homme ne peut se représenter le monde que s'il est immergé en lui, ou encore engagé en lui et propose une conceptionsynthétique de l'homme, celle d'une liberté dans le monde.

Mais quelle est donc cette liberté ? Document demandé:http://www.devoir-de-philosophie.com/dissertation-represente-langage-pour-ecrivain-pour-savant-pour-philosophe-1053.html. »

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