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MERLEAU-PONTY Maurice : sa vie et son oeuvre

Publié le 25/11/2018

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MERLEAU-PONTY Maurice (1908-1961). Né à Rochefort, il enseigna à l’université de Lyon, à la Sorbonne, puis, à partir de 1952, au Collège de France. La Structure du comportement (1942) est une réflexion sur la notion d’organisme, qui n’est ni pur mécanisme ni pure conscience autonome. La Phénoménologie de la perception (1945) est une exploration des rapports du sujet au monde; elle intègre les données des sciences de l’homme (psychologie, psychanalyse, linguistique) à une perspective phénoménologique héritée des derniers travaux de Husserl. A la différence de Sartre, qui, à la même époque, oppose le pour-soi désincarné de la conscience à l'inertie de l’en-soi, du monde, de l’être, et définit l’homme comme liberté pure à chaque instant menacée d’être engluée dans l’inertie, Merleau-Ponty accepte comme une donnée indépassable l’incarnation du sujet humain dans son corps, le déploiement des significations dans la parole, et le rapport avec autrui comme horizon constitutif du monde humain. Le véritable sujet transcendantal est un sujet charnel, historique; il ne se donne pas dans un cogito coupé du monde, mais dans la perception et dans l’action.

 

Dans Humanisme et terreur (1947) et dans Sens et non-sens (1948), la conviction que c’est avant tout dans le champ social et historique que l’action peut trouver sa signification et sa valeur de vérité rapproche Merleau-Ponty du marxisme. C’est l’époque où, avec Sartre, il collabore aux Temps modernes. Sa rupture avec l’idéologie marxiste — sous sa forme stalinienne — dans les Aventures de la dialectique (1955) entraîne sa rupture avec Sartre. Ses derniers écrits, restés inachevés et qui ont été publiés après sa mort (le Visible et l'invisible, 1964; la Prose du monde, 1969), laissent clairement apercevoir une évolution vers une interrogation de plus en plus radicale sur ce qu’il nomme l’« Être brut », qui est la dimension préalable à tout savoir constitué. D’une qualité littéraire toute classique, l’œuvre de Merleau-Ponty ne renie pas l’héritage de ce qu’il nomme le « grand rationalisme », et son Éloge de la philosophie (1953) montre que sa réflexion si moderne sur les sciences de l’homme est subordonnée, en dernière analyse, aux questions toujours actuelles de la philosophia perennis.

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« Maurice Merleau-Ponty. »

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