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Molière, dom juan

Publié le 05/05/2013

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__I)__Un portarit ambigu_____aA)_« Un homme à femmes «. Tout d'abord, le champ lexical de l'amour / séduction est présent : « passion « (l.128), « beautés « (l.129), « charmer « (l.131), « coeurs « (l.133), « amour « (l.136), « hommages « (l.138).Par l'utilisation de l'adjectif possessif de la première personne du pluriel dans la citation « notre coeur « (l.154-155), D.J. effectue une généralisation. Il généralise aussi en employant plusieurs fois l'adjectif indéfini "tout(es)" aux lignes 128, 130, 133, 138, 140, 141...et 160-161 quand il dit qu'il pourrait aimer « toute la terre «. Par ailleurs, l'utilisation du pluriel est récurrente (« les autres beautés « (l.129), « les belles « (l.131), « nos coeurs « (l.133). De plus, il emploie une métonymie en désignant son « coeur « (l.160) comme symbole de sa personne. Il utilise également des hyperboles comme lorsqu'il dit « si j'en avais dix mille, je les donnerai tous « (l.141), où le grand nombre donne une idée d'abondance. On trouve encore des accumulations avec beaucoup de virgules (l.144 à 150 et l.151 à 155).Le texte donne une idée de « changement « (l.143).Ce qui intéresse Dom Juan c'est de chercher une nouvelle femme, de faire des « conquêtes « (l.155). Mais une fois qu'il a obtenu ce qu'il veut, ce n'est plus une conquête, il n'en veut plus. Il se prend pour un « conquérant « (l.157), ce qui donne une idée d'instabilité, d'inconstance.Il veut voler « de victoire en victoire « (l.158), ce qui donne une impression de mouvement perpétuel (= sans fin).Selon lui, on ne peut pas l'arrêter (l.159-160) : négation devant « borner « et devant ...
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« Il se présente en victime : « je cède » (l.134), « toutes les belles ont droit de nous charmer » (l.130-131), « la beauté me ravit » (l.133-134), « nous entraîne » (l.135).

Il se place souvent en COD et il choisit des verbes appropriés (il cède, on le ravit, il est entrainé...). ___________________-' ┌ __ D.J.

ne peut pas _'''___ │l.135 : « douce violence » est un oxymore.

Ce n'est pas logique, c'est irréel __ lutter, → c'est ____'__ │(on tombe dans un autre monde à cause de l'amour) → il est impuissant. __ une victime.

____'__'_.' │l.131 : « nous charmer » (charmer = jeter un sort (sorcières)) ___________________-' └ Dom Juan a un sens aigu de la justice , de la morale (ses arguments s'appuient sur la moralité même s'ils sont paradoxaux). Il se présente en conquérant (cela renvoie aux valeurs militaires : la bravoure, le courage, l'honneur). Il est méthodique , structuré et sûr de lui (il utilise des vérités générales et est un conquérant). Il est malin et manipulateur (il manie bien le discours afin de faire croire aux gens qu'il a raison). II) __ L'éloge du libertinage _____ A) __ L'infidélité, un devoir ? « la nature nous oblige » (l.138-139) → l'infidélité est nécessaire (= elle tient des lois de la nature). l.124 à 126 et l.127 à 129 : en restant fidèle, on ne vit plus socialement, on s'emprisonne (« s'ensevelir » (l.127)). Il y a une gradation de la ligne 124 à la ligne 129 : « se lie » et « demeurer » sont synonymes (≈ pléonasme), ce qui donne une impression d'immobilité, d'enfermement.

Ensuite on ne vit plus socialement (on « renonce au monde » (l.125)), puis on « s'ensevelit » (connotation de la mort) : on renonce à la vie tout court (« s'ensevelir pour toujours » (l.127-128)→ idée de mort, de tombe = sorte de fatalité).

Enfin, on est « mort dès sa jeunesse » (l.128) (c'est dit clairement).

Ici, la jeunesse, qui est habituellement le moment de la vie, est le moment de la mort.

La fidélité est donc contre-nature (on meurt jeune !).

L'infidélité garantit la vie . ____ B B) __ L'infidélité, une normalité Pour Dom Juan, la fidélité est un « faux honneur » (l.127) : c'est un paradoxe (les gens se trompent). On rencontre le champ lexical de la moralité/justice : « ont droit » (l.131), « justes prétentions » (l.132-133), « injustice » (l.137).

La fidélité « dérobe aux autres » (l.132) la justice. ________________________-' l.130-131 : l'infidélité garantit l'égalité entre les femmes (pas de privilège) → c'est donc moral. l.131 à 133 et l.136-137 : la fidélité est une forme d'égoïsme : on ne pense pas aux autres. l.135 à 137 : phrase paradoxale.

Il y a une répétition de « engager ».

Lorsqu'on est engagé, on doit le rester (idée de moralité ) Dom Juan n'est pas totalement responsable de son engagement (le mariage) : il est au passif ou en COD. Il est engagé à Dieu par le mariage, son âme n'est pas engagée à Dieu alors que Dieu a créé son âme. → il n'est donc pas attaché à Dieu, il est libre. S'il respecte son engagement avec Dieu, il va être injuste (c'est un péché).

Cela revient à dire qu'il vaut mieux ne pas respecter ses engagements avec Dieu sinon on commet un péché.

→ c'est complètement paradoxal !Dom Juan critique la religion mais implicitement (pour éviter la censure). Il est très intelligent, il manie bien l'argumentation, mais une argumentation paradoxale .

Il sait détourner la logique (c'est difficile d'argumenter quelque chose de paradoxal). C onclusion : Dom Juan mène dans la pièce de Molière une quête mystique.

Il se dit libertin, et ses actes en sont l’illustration.

Il bafoue allègrement le mariage, la fidélité et les saints sacrements.

Il défie ouvertement Dieu dans ses décisions.

Dans cette scène de présentation, c’est son rapport aux femmes qui est évoqué.

Dom Juan défend sa vision de la liberté amoureuse face aux idées toutes imprégnées de la stricte obéissance au clergé de Sganarelle.. »

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