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Mon corps fait-il obstacle à ma liberté ?

Publié le 01/03/2009

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Notre corps est désir, jouissance, et donc aussi passion, c’est-à-dire, en un sens, souffrance. Comment concilier ces aléas du corps avec la liberté ? C’est-à-dire cette posture par laquelle je ne subis pas mais j’agis sans être limité par rien. En d’autres termes, le corps n’est-il qu’un obstacle à ma liberté ?

Le corps est désir, faim, jouissance et vacille continuellement entre ses contraires, parce qu’il ne les maîtrise pas. Le corps altère nécessairement ma liberté. Si le corps est entrave à ma liberté, n’est-ce pas que la liberté est de nature non matérielle mais spirituelle ? Que pour être libre il faut tâcher de se dégager des influences du corps ?

Mais est-ce une  posture tout simplement viable ? D’ailleurs si mon corps peut affecter le cours de mes pensées ; n’est-ce pas qu’il y a interaction essentielle, et non accidentelle, entre le corps et l’âme ? Que plus mon corps agit plus mon âme en fait ainsi et vice et versa ?

Dés lors n’est-ce pas que l’esprit se fait à travers le corps ? Que la seule liberté est celle de mouvement ?

Le corps comme prison de l’âme

Je suis autant mon âme que mon corps

Je n’ai de liberté que celle que me permets mon corps

« Selon Descartes, bien que l'on puisse douter de l'existence du corps, la nature enseigne, par ces sentiments de douleur, de faim, de soif, etc, que l'on n'est pas seulement logé dans son corps, ainsi qu'un pilote en son navire, mais, outre cela, que l'on lui est conjoint très étroitement et tellement confondu et mêlé, que l'on compose comme un seul tout avec lui.

De ce fait, le corps, est -il un intermédiaire, un outil à notre libre-arbitre, ou au contraire un empêchement ? Un corps peut -être toute substance matérielle que l'homme peut percevoir et qui existe en dehors de lui.

Mais il désigne également le corps humain dont les propriétés physique font l'objet d'étude.

Il peut de même être un espace occupé par la pensée de chacun.

Il se peut que le corps soit un instrument pour la liberté, mais de quel liberté parle-t -on ? Que l’on accepte la conception de la liberté comme libre-arbitre que l’on trouve chez Descartes ou celle des stoïciens comme acceptation de la nécessité, on doit, si la définition est bonne, retrouver et chez Descartes et chez les stoïciens, les mêmes conditions de possibilité.

Il faut, pour qu’un être puisse être qualifié de libre, qu’il dispose d’une conscience ou mieux d’une raison.

Et la conscience ne suffit pas car ce n’est pas, comme l’ont dit à leur façon Spinoza et Freud, parce que je suis conscient de mes désirs que pour autant j’en connais les causes et les raisons.

Il faut également être en mesure, dans l’action que l’on fait, de l’effectuer volontairement.

Si elle est le produit d’une contrainte la liberté disparaît.

Il faut de même être en présence d’un choix effectif.

Ainsi la liberté pourrait se définir par le pouvoir, issu de la raison, qui nous permettrait de faire des choix volontaires.

Le corps, parce qu'il est notre, nous permet de faire ce que l'on veut.

Aucuns éléments extérieur ne peut nous obliger à faire ce que l'on ne veut pas.

Or, la liberté, nous l'avons dit précédemment, se définit par un choix volontaire.

Le corps humain, en tant que conscience, est l'expression même de la liberté.

Nous avons le choix de nos préférences.

Le corps, peut effectivement traduire notre volonté, donc nos désirs, mais ne peut pas, au sens propre, vouloir quelque chose.

Ce n'est donc bien qu'un instrument, au service d'autres procédés, pour la liberté.

Parce que le corps contient l'âme, donc le conscient, nous avons la possibilité.

Néanmoins, d'après Platon " l'âme ne raisonne jamais mieux que quand […] elle s'isole le plus complètement en elle-même, en envoyant promener le corps et qu'elle rompt, autant qu'elle peut, tout commerce et tout contact avec lui pour essayer de saisir le réel ".

Le corps est donc également un obstacle pour notre liberté.

Nous l'avons montré précédemment, la liberté est traduite par la raison.

Celle -ci ne peut -être que gênée, freinée dans son expression par un corps qui, dans ses caractéristiques, est de nature différente de la raison.

Notons dans la conception platonicienne des rapports de l'âme et du corps, que la faculté de juger, donc la raison, est ce qui permet de penser librement, c'est-à-dire indépendamment des passions et des déterminismes du corps que Descartes conçoit comme une machine qui se remue de soi -même.

En effet, le corps à besoin d'élément matériels que l'esprit, qui mène à la liberté, n'a pas besoin.

Il est par exemple, nécessaire, au corps de se nourrir.

Nous avons donc constamment la contrainte de la nourriture, qui peut, en certaines circonstances nous entravé dans la liberté.

De même, le corps, par son caractère fini et limité semble s'opposer au caractère ouvert des choix qui définissent la liberté.

Le corps, même si aujourd'hui la science permet de le transformer, présente des caractéristiques finies qui ne peuvent que s'opposer à notre liberté de choix.

Nous n'avons, par exemple, aucune liberté sur notre code génétique.

De même nous ne pouvons décider,. »

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