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MONTESQUIEU et la nécessité des lois

Publié le 29/06/2015

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montesquieu

« L'homme, comme être physique, est, ainsi que les autres corps, gouverné par des lois invariables. Comme être intelligent, il viole sans cesse les lois que Dieu a établies, et change celles qu'il établit lui-même. Il faut qu'il se conduise ; et cependant il est un être borné ; il est sujet à l'ignorance et à l'erreur, comme toutes les intelligences finies ; les faibles connaissances qu'il a, il les perd encore : comme créature sensible, il devient sujet à mille passions. Un tel être pouvait, à tous les instants, oublier son créateur ; Dieu l'a rappelé à lui par les lois de la religion. Un tel être pouvait, à tous les instants, s'oublier lui-même ; les philosophes l'on averti par les lois de la morale. Fait pour vivre dans la société, il y pouvait oublier les autres ; les législateurs l'ont rendu à ses devoirs par les lois politiques et civiles. «

 

MONTESQUIEU

Le point de vue ainsi présenté concilie :

·    une conception « réaliste « des faiblesses de l'humanité et

·    la possibilité d'en éviter les conséquences.

Cette conciliation admet parfaitement la complémentarité de la religion, de la philosophie et du droit : il y a simplement une séparation des domaines d'intervention.

 

(On peut établir un parallèle avec, chez Montesquieu, la séparation nécessaire des pouvoirs.)

montesquieu

« -Il y a donc une complémentarité bienvenue entre les trois catégories de !Ols, établissant un univers humain équilibré dans ses rapports internes et dans ses relations avec Dieu.

- Les trois types de discours: religion, philosophie (morale) et droit collaborent pour épargner à l'homme les conséquences fâcheuses des imperfections de sa nature.

(Comme philosophes et législateurs sont aussi des hommes, on doit bien admettre qu'ils sont un peu moins imparfaits que les autres ...

) III.

UN OPTIMISME RELATIF - Le point de vue ainsi présenté concilie: • une conception «réaliste» des faiblesses de l'humanité et • la possibilité d'en éviter les conséquences.

- Cette conciliation admet parfaitement la complémentarité de la religion, de la philosophie et du droit: il y a simplement une séparation des domaines d'intervention.

(On peut établir un parallèle avec, chez Montesquieu, la séparation nécessaire des pouvoirs.) - Bien que le texte soit peu explicite sur la notion même d'obligation, on peut déduire que l'être humain n'a la possibilité de vivre correctement (tant du point de vue moral que politique) que s'il est soumis à un certain nombre de contraintes.

Dans la mesure où ces dernières sont toutes d'origine extérieure à l'individu (Dieu, les philosophes, les législateurs), on est ici aux antipodes de la théorie kantienne de l'autonomie de la volonté: c'est que Montesquieu insiste plus sur les impuissances de l'esprit humain que sur les capacités de la raison.

CONCLUSION Texte plus descriptif que critique.

104. »

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