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Mouvement ou changement et Repos

Publié le 10/12/2018

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1) Selon Le Nouveau Petit Robert : le mouvement : « Changement de position dans l’espace en fonction du temps, par rapport à un système de référence. »

2) Il convient cependant de distinguer le mouvement (motus en latin) du changement (mutatio en latin) : le motus est un processus qui se déroule sur un intervalle de temps alors que la mutatio est un événement instantané qui se produit sans étapes intermédiaires. 

3) La mutatio est définie par la simultanéité du devenir et du résultat de ce devenir (changement substantiel) alors que le motus est défini par leur distinction (changement accidentel).

4) Les types de motus ou changement accidentel : l’altération, l’accroissement, le décroissement, le mouvement local.

5) Les types de mutatio ou changement substantiel : la génération, la corruption.

6) L’altération : un changement d’ordre qualitatif qui affecte l’état, la disposition ou bien une aptitude d’une chose sensible.

7) Aristote en donne les exemples suivants : « une chose qui est échauffée, adoucie, condensée, desséchée, blanchie est, disons-nous, altérée. »

8) Aristote distingue ce type de mouvement (motus ou changement accidentel) de celui qui affecte la substance (mutatio ou changement substantiel).

9) Aristote désigne ce type de mouvement comme un mouvement « selon la forme » (morphè ou eidos en grec par opposition à hulè : matière) et le distingue des mouvements selon la quantité (accroissement et décroissement) et selon le lieu (mouvement local).

10) Hegel dit que ce changement qualitatif relève de la logique de l’être où l’altération est définie comme le processus même de tout être-là, processus qui n’est plus référé à une substance ou à un substrat supposé indifférent à son propre devenir : « Le changement (Änderung en allemand) se trouve nécessairement déjà dans l’être-là (Dasein) lui-même, celui-ci est l’unité de l’être et du néant, il est en soi devenir. »  

11) La génération (genesis) et la corruption (phtora) : Aristote oppose la génération à la corruption. Les 2 processus forment un couple indissociable correspondant à la réalité complète du devenir, et distincts de toutes les autres formes de changement puisqu’ils sont les seuls à ne pas être du mouvement.

 

12) En effet, l’accroissement et le décroissement, la translation (ou mouvement local) et l’altération désignent un mouvement dans lequel le sujet sensible (hupokeimenon en grec ou substrat), tout en demeurant le même, change dans ses propres qualités. 

« complète du devenir , et distincts de toutes les autres formes de changement puisqu’ils sont les seuls à ne pas être du mouvement. 12) En effet, l’accroissement et le dé croissement, la translation (ou mouvement local) et l’altération désignent un mouvement dans lequel le sujet sensible (hupokeimenon en grec ou substrat) , tout en demeurant le même, change dans ses propres qualités .

13) Par contre, génération et corrupt ion désignent un changement affectant le tout de la chose elle -même , et dans lequel rien ne demeurant comme sujet (hupokeimenon ou substrat) , on ne puisse plus qualifier cette chose du même nom. 14) La question : comment, à partir d’un ou de plusieurs élém ents, étaient venues à l’être toutes choses ? 15) À cette question, Parménide répond en déniant à l’être toute possibilité de génération , l’être ne pouvant venir du non -être. 16) En cela, Parménide s’oppose aux atomistes pour qui la génération s’explique en termes de mouvement (kinesis) des atomes .

17) Platon tentera une synth èse entre ces 2 positions : alors que le monde intelligible des Formes , immuable et éternel, ne peut venir à l’être, le monde sensible, lui, est engendré par un démiurge qui, fixant les yeux sur les Formes, façonne, du mieux qu’il peut, une khora (ce en quoi viennent les choses sensibles à l’être , ce en quoi elles se trouvent, d’où khora : milieu spatial indéterminé par opposition au milieu spatial organisé par l’homme ) dépourvue de tou tes caractéristiques pour créer l’univers sensible pourvu d’un corps et d’une âme dont vient tout mouvement, y compris le mouvement à l’œuvre dans la genesis .

18) Aristote insiste de nouveau sur le rôle des éléments qui se transforment les uns dans les aut res, en un cycle sans fin .

Mais, pour que cette transformation soit possible, il faut faire intervenir 3 facteurs : a- un substrat matériel qui soit commun à ces éléments b- un ensemble de qualités perceptibles immanentes c- la privation des qualités qui sont contraires aux qualités immanentes .

19) Pour Aristote, la génération peut être définie comme le passage du contraire au contraire .. »

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