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Nature de la volonté

Publié le 11/05/2012

Extrait du document

La discussion des théories qui précèdent ne nous a pas simplement pourvus de résultats négatifs. Elle nous a au contraire aidés à nous faire une notion plus juste et plus complète de l'activité volontaire et par conséquent de la volonté. Nous n'avons plus maintenant qu'à rassembler, par manière de conclusion, les éléments de cette notion, qui est celle d'une puissance d'activité rationnelle, expressive de la personnalité tout entière.

Les Scolastiques définissaient la volonté comme un appétit ou une inclination rationnelle (appetitus rationalis sequens intellectum seu tendens in objecta ab intelle~tu proposita). C'est le même point de vue qu'ARISTOTE exprimait sous cette forme : La volonté est l'appétit pénétré d'intelligence ou l'intelligence pénétrée d'appétit.

La raison est donc à la fois intelligence et volonté ou, en d'autres termes, volonté et intelligence s'incluent mutuellement...

« A.

La volonté comme expression de la personnalité.

1.

La volonté comme synthèse.

- Que la volonté soit mw activité synthétique, c'est ce qui ressort de l'impossibilité absolue où l'on est de la ramener soit aux représentations, soit aux tendances et impulsions, soit aux états affectifs et au désir.

Elle est, en fait, la synthèse de tous les états, images et idées, tendances et appétits, conscients et subconscients, qui constituent le moi à un moment donné_ 1 • Envisageons de ce point de vue les deux cas possibles de volition : avec ou sans conflit intérieur.

En l'absence de conflit entre idées et tendances antagonistes, la personnalité s'exprime d'une manière harmonieuse et simple: l'acte de volonté n'est que l'adhésion intelligente aux fins indiscutées.

de la personne entière.- Dans le conflit, la volonté signifie une réaction du tout.sur l'un des éléments ou une sorte de coalition momentanée de tendances multiples contre une ten­ dance particulière.

On voit par là tout ce qu'il y a d'inadéquat dans l'hypothèse du "motif prépondérant>> ou des "tendances dominantes », par lesquels on essaye d'expliquer la décision.

En réalité, le motif n'est prépondérant et la tendance domi­ nante qu'en tant qu'ils sont choisis, c'est-à-dire que leur puis­ sance dépend moins de ce qu'ils sont en eux-mêmes que de l'ensemble de la personnalité.

Sinon, comment expliquerait-on le sentiment d'effort qui accompagne la volition dans les états de conflit ? 526 2.

La volonté comme expression de l'unité personnelle.

- Lorsqu'on parle de synthèse pour définir la volonté, il faut prendre ce terme dans son sens le plus strict.

La volition n'est pas, en effet, le résultat d'une collection de tendances groupées ou juxtaposées, pas plus qu'un organisme n'est le produit d'éléments multiples et divers.

Elle est expressive d'unité et d'organisation et c'est à ce titre qù'elle traduit la personnalité.

(1) C'est ce qu'affirme RIBOT: • L'acte volontaire, sous sa forme complète, n'est pas la simple transformation d'un état de conscience en mouvement, mais il suppose la participation de tout ce groupe d'états conscients ou sub­ conscients qui constituent le moi à un moment donné • (Les maladies de la ~olonté, p.

32.) -Toutefois, on sait (518) que pour RIBOT, cet «ensemble que constitue le moi • n'est que le reflet de l'organisation nerveuse.

De ce point de vue, la volonté n'est pas une activité rationnelle, et l'indétermination qu'il faut bien lui reconnaître n'est que l'expression d'une oscillation de forces antagonistes.. »

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