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LA VOLONTÉ OU THÉORIE DE LA NATURE CHEZ SCHOPENHAUER

Publié le 29/05/2012

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schopenhauer

La Volonté, dans ce sens très général, se rapprochant du concept de force, on peut se demander pourquoi Schopenhauer n'a pas choisi ce dernier. Il répond en ces termes: Jusqu'ici on a ramené le concept de Volonte au concept de force; je fais le contraire et je considère toute force nrctu re !le corn me une Volonté : qu'on ne croie pas que c'est là une vaine dispute de mots : c'est un point qui est au contraire de la plus haute importance, car le concept force a pour base, comme tous les autres, la connaissance intuitive du monde objectif; c'est-à-dire le phénomène, la représentation, et c'est de là qu'il vient. Il est abstrait du domaine où règnent les effets et les causes...

Sur quoi repose l'identité de la personne? Ce n'est pas sur la matière du corps qui change en peu d'années; ni sur la forme qui change en totalité et dans toutes ses parties; ni sur la conscience, car elle repose sur la mémoire et l'âge, les maladies physiques et mentales la détruisent. Elle ne peut donc reposer quo sur l'identité de la volonté et l'immortalité du caractére. "L'homme est enfoncé dans le coeur, non dans la tête...

schopenhauer

« jouer une valse, p~ll' la danse1' ensuite.

" La vraie mé­ thode ne fait qu'un avec l'objet de sa recherche; les deux sont inséparal.les, comme la ruatièt•e et la forme.

Cette méthode viYaute et en action, où la trouverons­ nous? -Les mathematiques ne nous la donneront pas; car elles n'ont pour objet que des concepts abstraits, représentés par des signes abstraits, vides de toute in· tuition immédiate; la métaphysique au contraire n'a pas à s'occuper seulement des formes de l'intuition; mais de leur contenu r·eel et empirique; - La méthode Acs sciences naturelles, que Schopenhauer appelle mor­ phologie ou description des formes, serait aussi stérile.

A la vérité, elle a un objet réel; elle saisit des analogies ou des ressemblances; mais elle ne voit toutes les choses que par le dehors.

Comment donc pénétrer par elle dans la nature intime de l'être? - La méthode des sciences physiques, l'étiolo;Jie ou recherche des causes, sera­ t-elle apte à résoudre l'énigme de la nature? Nullement.

Cette méthode donne deux choses : des forces et des lois.

Elle ne nous apprend rien sur les forces dites natu­ relles.

Quant aux lois, elle les détermine dans l'espace et le temps, sans savoir rien de plus.

Ainsi procèdent la physique, la chimie, la physiologie.

L'étiologie même la plus parfaite ne serait pour nous qu'une série d'hiéro­ glyphes, puisqu'elle ne pourrait nous apprendre ni ce qu'ost une cause, ni ce qu'est une forcJ, ni ce qu'est une loi.

" Pour employer une comparaison plaisante, mais frappante, l'étiologie complète de la nature mettrait le philosophe dans le même embarras qu'un homme qui serait entré dans une société, sans savoir comment; qui verrait chaque membre de cette société, à tour de rôle, lui en présenter un autre, comme un ami ou un cousin, et qui, à chaque présentation nouvelle, aurait toujolll's ce mot sur les lèvres: comment diahle suis-je .eHtl'é dans cette société?' • 1.

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