Ne sait-on bien ce que l'on voulait dire que lorsqu'on l'a dit ?
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
Trouver une pensée,
c'est trouver le mot. « On pense parce
qu'on parle », suivant la formule de
Bonald. —A cette thèse, on va opposer
l'idée souvent énoncée que la pensée n'a
jamais dans le langage son expression
adéquate ni même suffisante. « Nous
avons plus d'idées que de mots ».
(Diderot). « La conscience est plus
riche que la parole ». (Egger); et en
allant à l'extrême expression de ce fait
on rappellerait la thèse de Bergson qui
voit dans le langage comme un masque
impersonnel, si bien que seules sont
exactement exprimables les pensées qui
nous appartiennent le moins. Le
bégaiement de la pensée serait bien
alors, dans une conscience qui se saisit
réellement, l'effort pénible ou même
inutile pour se traduire par les mots.
(Discussion). — On va donc,
contre l'interprétation suggérée par
Joubert, et qui le rapprocherait de
Bonald, insister sur cette expression
d'« insuffisance des mots à rendre
précisément ce qu'on sent ».
Liens utiles
- Examiner et apprécier cette formule de Joubert : « On ne sait bien ce qu'on voulait dire que lorsqu'on l'a dit ». ?
- Extrait : « Julien fut étonné (…) Elle voulait le surprendre, lui et sa ville. » Stendhal Le Rouge et le Noir 1830 – Livre I Chapitres XVIII
- Comment étudier un roman ? À quoi doit-on s’intéresser lorsqu’on étudie un texte romanesque ?
- Est-il possible, dans le domaine des arts, d'avoir tort ou raison lorsqu'on dit : "c'est beau" ?
- Prévenir la drépanocytose Lorsqu’un couple donne naissance à un enfant