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Ne sait-on bien ce que l'on voulait dire que lorsqu'on l'a dit ?

Publié le 27/02/2008

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Trouver une pensée, c'est trouver le mot. « On pense parce qu'on parle », suivant la formule de Bonald. —A cette thèse, on va opposer l'idée souvent énoncée que la pensée n'a jamais dans le langage son expression adéquate ni même suffisante. « Nous avons plus d'idées que de mots ». (Diderot). « La conscience est plus riche que la parole ». (Egger); et en allant à l'extrême expression de ce fait on rappellerait la thèse de Bergson qui voit dans le langage comme un masque impersonnel, si bien que seules sont exactement exprimables les pensées qui nous appartiennent le moins. Le bégaiement de la pensée serait bien alors, dans une conscience qui se saisit réellement, l'effort pénible ou même inutile pour se traduire par les mots. (Discussion). — On va donc, contre l'interprétation suggérée par Joubert, et qui le rapprocherait de Bonald, insister sur cette expression d'« insuffisance des mots à rendre précisément ce qu'on sent ».

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