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Nos désirs sont-ils toujours ceux des autres ?

Publié le 18/08/2012

Extrait du document

Chaque homme en quête d’un objet voit plus loin. C'est-à-dire qu’au-delà du matériel il a un désir « d’être «.    Exemple : Je veux une belle voiture pour recevoir l’admiration des autres, pour être admiré.    Le désir authentiquement humain par excellence serait donc le désir d’être désiré, d’être aimé.    3. Plus que désirer comme l’autre, l’homme désire l’autre    Puisque seul un être conscient peut désirer, et que le désire porte sur quelque chose qui n’est pas nous, nos désirs portent sur autrui.  « Autrui c’est l’autre, c'est-à-dire ce moi qui n’est pas moi. « (Sartre). Or, Platon le dit « ce que nous n’avons pas et ce que nous ne somme pas, voilà les objets du désir et de l’amour. «.    La pensée universelle veut que quelqu’un qui n’aime pas et qui n’est pas aimé se perçoit comme un être inachevé. L’homme sera donc en perpétuelle recherche de l’autre et de la fusion avec celui-ci.    Exemple : la sexualité est un moyen de trouver cette fusion.

« LE DESIR Nos désirs sont ils toujours ceux des autres ? Introduction Le désir est l'expression d'un manque mais aussi le pressentiment d'un bien susceptible de nous combler.

C'est un mouvement, une tendance, qui au-delà du besoin entant que tel nous porte vers une réalité que l'on se représente comme une source de satisfaction.

Cette tendance est consciente, c'est-à-dire que « je sais que je désir ».Notre civilisation fait l'apologie de la consommation et de l'obtention du bonheur par la satisfaction maximale des désirs.

Ainsi, nous pouvons nous interroger surl'influence qu'a la société sur nos désirs.

Proprement humain, le désir a-t-il cependant la même signification et représente-t'il la même chose pour tout le monde ? Etnos désirs, aussi variés puissent-ils être, n'ont-ils pas pour aspiration une finalité commune ? I/ Dans la société contemporaine, nos désirs sont l'expression de ceux des autres 1.

Le désir mimétique Nous désirons parfois une chose uniquement par ce que quelqu'un d'autre la désir.Spinoza énonce cette loi fondamentale du désir : « du fait que nous imaginons qu'un objet semblable à nous est affecté d'un certain affect, nous sommes par là affecterd'un affect semblable.

»Ce phénomène est appelé émulation.

C'est donc un cas particulier du mimétisme affectif.

(autres exemples de mimétismes affectifs : la pitié, la compassion…) 2.

La publicité La publicité fait partie intégrante de notre quotidien.

Or, les publicitaires ont bien compris ce mécanisme.

En effet, la publicité ne se contente pas de présenter unemarchandise : elle représente plutôt quelqu'un qui possède la marchandise et s'en réjouit.

Ce qui déclenche le désir de l'objet, ce n'est pas tant l'objet lui-même que sapossession par un autre.

Le véritable objet du désir n'est pas l'objet mais autrui.

Nous ne désirons pas l'objet par besoin mais par jalousie Exemples : - les publicités radio sous forme de dialogue qui mettent en scène deux personnes, l'une possédant l'objet, l'autre non.

Rivalité et jalousie sont représentéeset suggérées explicitement.- les publicités qui utilisent une célébrité.

Je désire les mêmes baskets que Zidane car ce personnage de part sa célébrité et son statut de modèle donne une valeur à ceschaussures. -> L'individu vit donc dans une société et avec un entourage tout deux capable de faire évolué ses désirs.

A-t-il cependant des désirs qui lui sont propres ? II/ L'homme est un être défini et mu par des désirs qui lui sont propres 1.

Les modes de vie diffèrent selon les individus Malgré que l'influence des autres et du milieu social entre en ligne de compte, on observe qu'au sein d'une même communauté, chacun aspirera à des modes de viedifférents, prenant une certaine distance par rapport aux désirs des autres. Exemples : professions différentes, cadres de vie distincts, volonté d'avoir beaucoup d'enfant ou non, etc… 2.

Le désir est l'expression de la culture Des approches sociologiques le démontrent : la nature de l'homme se réalise toujours dans une culture, de sorte que celle-ci détermine largement ce dont nous avons «besoin » en termes d'objet désirable.

Ainsi, selon leur culture, tous les hommes n'auront pas les mêmes envies. Exemple : En France, avec le star-système, de nombreuses personnes ont le désir d'être célèbre tandis que dans des pays tels que ceux d'Arabies ou l'information et latélévision reste plus contrôlée la question ne se pause pas. De plus, on désire ce que l'on connaît.

Quand on ne sait pas qu'on manque d'une chose, on ne la désire pas. Exemple : Dans un pays à la technologie avancée, les jeunes désirent avoir les téléphone portables derniers cris, les nouveaux ipod etc.

Dans un monde plus tribal,ces objets, pour cause d'être inconnu, ne seront pas des objets de désir. -> Pour tout homme, la réalisation de chaque désir indépendant, aussi mineur soit-il, n'a-t-elle cependant pas une même finalité ? III.

Derrière la pluralité des désirs de l'homme se cache des désirs communs à tous 1.

L'objet ultime du désir est le bonheur Lorsqu'un désir n'est pas satisfait il y a sentiment de frustration donc l'homme cherche à réaliser ses désirs pour combler cette frustration.

Dans cette hypothèse, unhomme heureux serait un homme qui ne désire plus rien. Pour Spinoza, le désir est l'essence même de l'homme, l'effort que tout homme déploie pour « persévérer dans son être ».Il s'agit d'un instinct de développement etd'épanouissement de soi. 2.

Un désir authentiquement humain est un désir d'être Chaque homme en quête d'un objet voit plus loin.

C'est-à-dire qu'au-delà du matériel il a un désir « d'être ». Exemple : Je veux une belle voiture pour recevoir l'admiration des autres, pour être admiré.. »

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