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Notre expérience du monde est-t-elle un obstacle à sa compréhension ?

Publié le 02/12/2005

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Or cette loi de série ou loi d'optimum s'observe dans tous les états du monde et dans tous les phénomènes. Ainsi, le monde est pleins d'étangs pleins poissons qui sont eux-mêmes pleins d'étangs et de poissons. Cette loi de série qui permet d'expliquer le monde à partir de n'importe quelle phénomène, garantit que nous puissions atteindre l'universalité du monde malgré notre situation existentiel particulière.   II- Le monde ne sera jamais qu'une idée, Kant Cependant comprendre au sens d'expliquer c'est-à-dire donner les causes du monde nécessite de remonter à la cause première du monde. Or, on ne peut comprendre un fait donné, c'est-à-dire dans l'espace et dans le temps que par un autre fait spatio-temporel. Dès lors, on pourra toujours remonter de cause en cause mais on ne peut jamais atteindre la cause première qui permet d'expliquer le monde. Il faut comprendre le monde comme une idée de la raison, idée nécessaire à la raison qui cherche toujours à remonter plus loin dans l'explication causale mais qui ne pourra jamais s'ériger au rang de savoir. Il faudrait pour cela s'échapper de notre position d'être dans le monde et atteindre la position de Dieu à la fois dans et hors du monde. L'idée de monde est régulatrice de nos connaissances c'est-à-dire qu'elle les organise uniquement.   III- Donner une signification au monde pour agir dans le monde Il ne s'agit plus de comprendre uniquement, le monde comme le lieu où nous vivons comme un habitat.

Nous sommes dans le monde, notre expérience de celui-ci est donc toujours particulière et subjective. Comprendre le monde comme l’unité d’une pluralité c’est-à-dire comme un tout semble alors délicat puisque, pour comprendre le monde, il faudrait à la fois être hors de lui et en lui. La compréhension du monde en tant qu’elle est une accession à l’universalité du monde suppose une objectivité de celui-ci, alors que notre position dans le monde nous donne un regard nécessairement subjectif. Notre expérience du monde est-elle un obstacle à sa compréhension ? C’est-à-dire peut-on sortir de notre particularité existentielle pour atteindre l’universalité de la     compréhension du monde ? Une cosmologie scientifique est-elle possible ? Ce qui reviendrait à appliquer l’induction expérimentale sur notre expérience singulière. Ou bien au contraire sommes nous astreint à une simple idée du monde ? Même s’il en est ainsi, pouvons nous donner une signification à notre monde et ainsi agir dans le monde ?

« compris comme l'élément d'un ensemble :«Ainsi il peut se faire que, dans une construction ou une décoration, on ne choisisse pas la pierre la plus belle, ou laplus précieuse, mais celle qui remplit le mieux la place vide.

»Il faut donc comprendre non pas que le mal n'existe pas, que l'imperfection n'existe pas, mais qu'ils permettent labeauté de l'ensemble.

La créature, l'homme prend la partie pour le tout.

Il est nécessaire d'admettre au contrairequ'« il faut qu'il y ait une raison pour que Dieu permette le mal plutôt que ne le permette pas; or la raison de lavolonté divine ne peut être prise que du bien ».« Tout est pour le mieux » ne doit donc pas être compris comme «tout est bien », et la pensée de Leibniz n'a riend'un optimisme béat.

Il ne pouvait rien avoir de meilleur qu'un monde où le péché originel existe.

«Dieu permetquelques maux, pour que beaucoup de biens ne soient pas empêchés.

»Le mal et le péché ne sont donc que des éléments servant la beauté et l'harmonie de l'ensemble.

Mais leur causeessentielle est l'imperfection, la limitation des créatures.

Leibniz emploie pour l'expliquer l'image du fleuve.

Quand unfleuve emporte avec soi des embarcations, la différence de leur vitesse vient de ['inertie des bateaux.

« Ici donc, larapidité vient du fleuve, et la lenteur du fardeau; le positif de la vertu du moteur, le privatif de l'inertie du mobile.

»Les perfections accordées par Dieu sont comparables à ce fleuve, et les maux à la limitation des êtres créés et finis.Resterait à expliquer en quoi la liberté de l'homme, c'est-à-dire sa capacité de choix, est compatible avecl'omniscience divine.

La solution de Leibniz est d'une subtilité logique telle qu'il est difficile de la résumer.

On pourraitdire que nos actions sont prévues, puisqu'elles concourent elles aussi à la perfection de l'ensemble, sans êtrenécessaires.

En toute logique, le contraire de telle action est possible.« Dieu a vu les choses dans la suite idéale des possibles, telles qu'elles allaient être, et parmi elles, l'homme péchantlibrement; et en décrétant l'existence de cette suite, il n'a pas changé la nature de la chose, ni n'a rendunécessaire ce qui était contingent.

»Notre action est libre, elle n'est en aucun cas nécessaire, c'est-à-dire telle qu'il serait logiquement impossible defaire autrement.

Mais que nos actes soient contingents n'empêche pas Dieu de les prévoir, et donc d'élire, parmi lasuite des possibles, celle qui inclut l'acte qui concourra à la plus grande perfection possible de l'ensemble. « Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles » ne signifie donc pas que «tout est pour le mieuxdans le meilleur des mondes ».

Voltaire a certainement eu raison de s'insurger contre ce qui demeure unejustification du mal, mais Leibniz est plus difficile à réfuter qu'à parodier.

Ce qui est remarquable dans ce dialogueposthume du logicien, de l'inventeur de l'infinitésimale et du défenseur des Calas, c'est que toute théologie doit seconfronter au problème du mal, et qu'aucune solution jamais ne satisfera pleinement : en quoi le mal est-iljustifiable? II- Le monde ne sera jamais qu'une idée, Kant Cependant comprendre au sens d'expliquer c'est-à-dire donner les causes dumonde nécessite de remonter à la cause première du monde.

Or, on ne peutcomprendre un fait donné, c'est-à-dire dans l'espace et dans le temps quepar un autre fait spatio-temporel.

Dès lors, on pourra toujours remonter decause en cause mais on ne peut jamais atteindre la cause première quipermet d'expliquer le monde.Il faut comprendre le monde comme une idée de la raison, idée nécessaire à laraison qui cherche toujours à remonter plus loin dans l'explication causalemais qui ne pourra jamais s'ériger au rang de savoir.

Il faudrait pour celas'échapper de notre position d'être dans le monde et atteindre la position deDieu à la fois dans et hors du monde.

L'idée de monde est régulatrice de nosconnaissances c'est-à-dire qu'elle les organise uniquement.

III- Donner une signification au monde pour agir dans le monde Il ne s'agit plus de comprendre uniquement, le monde comme le lieu où nousvivons comme un habitat.

Nous sommes des êtres au monde qui participe dumonde.

Comprendre le monde ce serait alors donner un sens au monde pournous.

Pour Sartre nous sommes projetés dans un monde absurde, monde danslequel rien n'a de sens a priori.

Il s'agit de donner un sens au monde en se fixant – soi être subjectif – un projet, une vue.

C'est en cela qu'on peut dire que l'existence précède l'essence.

Ilfaut alors développer sa liberté.

Donner une signification au monde c'est développer un agir subjectif, affirmation dela liberté de l'être au monde.

Une philosophie existentialiste se définit par le fait qu'elle pose l'existence avant l'essence et de la sorte définit lacondition humaine.

Les objets matériels dérivent d'un concept, répondent à une finalité — ce à quoi l'objet va servir— et à un ensemble de règles techniques.

Pour tout ustensile, l'essence précède l'existence, et son existence nevaut que dans la mesure où elle réalise l'essence, c'est-à-dire par rapport à l'idée qui a permis de la concevoir et dela produire.

Dans la théologie traditionnelle, on voit en Dieu une sorte d'artisan supérieur qui a créé le monde et leshommes à partir d'une idée, d'un projet.

Lorsque Dieu crée, il sait au préalable ce qu'il crée.

Chaque individu réaliseun certain concept contenu dans l'entendement divin.

Au xviiie siècle, au concept de Dieu a succédé le concept denature humaine, chaque homme étant un exemplaire particulier d'un concept universel : l'Homme.

Du point de vue del'idée ou de l'essence, c'est-à-dire dans le fond, tous les hommes sont semblables, quels que soient leur culture, leur. »

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