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Obéir au droit, est-ce respecter la justice ou la force ?

Publié le 27/02/2008

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La notion principale est le droit, compris ici comme le système positif des lois qui règlent les rapports entre les hommes d'une communauté déterminée.  L'obéissance est un terme équivoque. Elle n'est pas nécessairement synonyme de soumission. C'est l'acte de se plier à un ordre ou à une prescription, soit par consentement volontaire (reconnaissance de la légitimité de l'ordre ou de l'autorité qui le prescrit), soit par contrainte ou crainte. Dans le premier cas, on obéît librement, pas dans le second.  La force est ici à prendre dans un premier temps dans son sens strict de principe physique, à opposer au principe moral de la justice. Ainsi on ne peut pas vraiment respecter la force, comprise comme capacité de contraindre matériellement ; on peut simplement la prendre en considération, et s'y soumettre par nécessité ou par crainte. Seule la justice, comme principe moral, peut être l'objet d'un véritable respect, c'est-à-dire d'un sentiment qu'impose la valeur d'une idée, et qui conduit à s'abstenir volontairement de toute action qui pourrait lui porter atteinte.  Le "ou" est à prendre dans un sens exclusif (soit l'un soit l'autre), mais aussi inclusif (les deux en même temps), ce qui ouvre d'autant plus la question.  

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« d'élaborer conceptuellement cette notion. VI - LE POINT DE VUE DU CORRECTEUR Un sujet classique dans le problème qu'il pose, mais difficile dans sa formulation qui met en jeu de nombreuxconcepts. Calliclès : « La justice consiste en ce que le meilleur ait plus que le moins bon et le plus fort plus que le moinsfort.

Partout il en est ainsi, c'est ce que la nature enseigne, chez toutes les espèces animales, chez toutes lesraces humaines et dans toutes les cités ! » Platon, Gorgias, Ive s.

av.

J.-C. La loi dont le sophiste Calliclès fait ici l'apologie est la loi du plus fort, qui s'oppose à la justice conventionnelle deshommes en ce qu'elle légitime la domination du puissant sur le faible. « Ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste.

» Pascal, Pensées, 1670 (posth.) « La force elle-même, en tant qu'elle est vraiment force, ne se conserve que par l'effet de la loi et du droit.

»Jamblique, Protreptique, IIIe-IVe s.

apr.

J.-C. Bien avant Rousseau, Jamblique montre que le souverain, même «doté d'une nature invulnérable », ne saurait conserver longtemps sa puissance s'il ne cesse de commettre desinjustices.

En effet, la masse, sûre de son bon droit, ne tarderait pas à se révolter et à renverser son tyran. « Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître, s'il ne transforme sa force en droit, etl'obéissance en devoir.

» Rousseau, Du contrat social, 1762. « Convenons donc que force ne fait pas droit, et qu'on n'est obligé d'obéir qu'aux puissances légitimes.

»Rousseau, Du contrat social, 1762. « Les droits : des degrés de puissance reconnus et garantis.

» Nietzsche, Aurore, 1881.. »

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